Politique et dentition

Pondu le 9 mai 2007 - 31 commentaires

Je suis sage. Extrêmement sage.

Mais je vais l’être encore plus dans quelques temps, grâce à ma quatrième troisième dent de sagesse. Celle qui pousse en bas à gauche.

Il est curieux qu’on nomme ces 3èmes molaires les « dents de sagesse ». A bien y penser, c’est même stupide. Avoir un chicot qui pousse, c’est l’assurance d’être grincheux, agressif et irritable. 3 traits de caractère qui se retrouvent chez la plupart des gens mais qui ne correspondent pas vraiment à la sagesse1. Pour une fois lecteur, tu vas réfléchir un peu. Je me permets de te tutoyer parce que de toute façon, les seules personnes qui lisent ce blog sont des gens que je tutoie déjà. Donc lecteur, tu as trois secondes pour me trouver une personne de ton entourage ou pas qui réunit les symptômes de la pousse du chicot de sagesse. Ah lecteur, je te vois, tu penses à quelqu’un ! Oh, tu vois encore une personne qui correspond, et… encore une, et une autre ! Tu es entouré de chicoteurs ma parole…

Et bien figures-toi que les gens qui ont mal bénéficient automatiquement d’une indulgence caractérisée, les gens apitoyés passent volontiers l’éponge sur les frasques du petit souffreteux. Tu te demandes où je veux en venir n’est-ce pas ?

Je ne sais pas si tu es au courant, mais il y a eu des élections présidentielles récemment. Si si, même que les français ont voté à une confortable majorité pour un petit homme irritable, agressif et grincheux, même s’il tente maladroitement de le cacher. Tu t’es beaucoup demandé pourquoi la majorité silencieuse avait voté pour cet individu, ton incompréhension est un abîme semblable à la place de la culture sur TF1 (ouh ça balance là, c’est décidément une note très engagée), et bien tu as la réponse : les gens ont cru qu’il avait une dent de sagesse en pleine croissance, ils ont eu pitié et ils ont voté pour lui. Je te l’avais dit, les gens sont rarement sages.

Mais tu es rusé2, petit lecteur averti ; tu te dis qu’il y a quand même des gens qui ont dû trouver bizarre qu’un type de 52 ans ait un tel retard dentaire que ses 3èmes molaires ne soient pas encore sorties ou arrachées amoureusement par un chirurgien-boucher-dentiste. Et bien voilà si tu as bien lu cette note tu sais que la plupart des gens sont eux aussi irritables, grincheux et agressifs. Ils ont donc voté pour le candidat dans lequel ils se retrouvaient le plus.

En fait c’est nul de te tutoyer, lecteur. On est là pour parler de moi, pas de toi. Et en l’occurence, je vais avoir un nouveau chicot en bas à gauche. Et je serais super sage.

Edit du serpent déplumé : En vérité je suis piteux. Car je me suis bien observé les chicots ce matin, ma dent de sagesse en bas à droite n’est pas poussée non plus. donc je ne suis pas au summum de la sagesse. Dommage.


  1. De là à dire que la plupart des gens sont loins d’être sages, il n’y a qu’un tout petit pas (de danse) que je franchis allègrement (d’un entrechat enjoué). Les gens sont cons et stupides, et c’est très bien comme ça. 

  2. Tu as remarqué que si tu es lectrice, je ne t’accorde même pas au féminin. C’est tragique mais les statistiques jouent en ta défaveur, la majorité des lecteurs de ce blog sont des mâles. 

Je suis une blonde, vite je commente !


Les humains célèbres (enfin presque) (Part. 1)

Pondu le 4 mai 2007 - 5 commentaires

En plein coeur des élections présidentielles, j’aimerai jeter la lumière (et quelques cailloux aussi, mais des petits qui font pas trop mal) sur un homme que tout le monde connait en France. Un homme qui a autant de prénoms que de lettres dans son nom, ce qui est assez stupéfiant pour le signaler.

Oui mesdames-messieurs, vous avez tous deviné de qui je voulais parler, de l’extraordinaire Robert Hue !

Né en octobre 1946, 50 ans avant que la France adopte la numérotation à 10 chiffres, le petit Robert Georges Auguste Hue commence dans la vie en tant que fils d’ouvrier. Alors que son père l’appelle Georges (jugeant le prénom Robert dégradant), sa mère préfère l’appeler Auguste à cause d’un péplum sur les romains vu au cinéma. « Mon fils sera empereur ou communiste », prédit-elle avec un remarquable jugement. Elle révèlera sur son lit de mort avoir donné en premier prénom Robert en hommage à Robert Oppenheimer, le papa de la bombe atomique américaine.

Le jeune Robert Hue a des prédispositions étonnantes à l’érudition, sa maîtresse d’école dira même de lui : « Le petit Robert, c’est un vrai dictionnaire ! ». Elle succombera deux ans plus tard d’un cancer de l’auriculaire.

Robert Hue se découvre un super-pouvoir à l’âge de 17 ans : doué pour la harpe, il joue dans un groupe de rock appelé « Les rapaces sont des mangeurs de salsifis en boîte ». Son père couvert de honte le traite de Willy Balton, ce qui ne veut rien dire. Mais le petit robert ne s’arrête pas là : passionné par Bruce Lee qui a alors 6 ans de plus que lui1, il se lance à bras perdus dans le Judo. Il retrouvera d’ailleurs ses bras lors de la finale académique de 1963 où il est proclamé à tort roi de France.

Dès lors, son ascension est phénoménale : il gravit les échelons de l’escabeau de son père à une telleUn vrai faciès de conquérant. vitesse que les habitants de Montigny-lès-Cormeilles le nomment maire à vie en 19772. En 1994, il met un High-Kick à George Marchais qui est alors contraint de le nommer successeur à la tête du Parti Communiste Français3.

Et c’est alors le début de la déchéance de Robert Hue : secoué par plusieurs scandales l’impliquant dans des soirées sado-masochistes, il se laisse pousser la barbe pour faire comme fidel Castro mais sa faible pilosité faciale lui donnera ce collier de poils si particulier dont tout le monde se moque encore aujourd’hui. Excédée par ses abus, sa femme le quitte pour Marie-George Buffet, disant que la personne de sa vie aura de toute façon Georges en second prénom. Robert sombre alors dans les mots croisés et la taxidermie, il renie son chien et ne fait ainsi que 3,37% aux élections de 2002. Jean-Marie Le Pen qui a fait un bon score dit de lui le soir du premier tour : « il n’a pas la barbe de l’emploi ». Sa campagne présidentielle n’est ainsi pas remboursée, ce qui était le but premier afin que les comptes du parti tombent dans le rouge.

Deux ans plus tard, Robert qui est entre temps devenu le Gros Robert devient sénateur et continue encore aujourd’hui de ne rien faire. Une légende urbaine insistante fait mention d’un énorme ninja rouge se baladant la nuit dans le parc public près de son domicile, mais personne n’a encore pu vérifier ce fait. Et vous savez comme je suis à cheval sur l’exactitude de mes propos, je préfère mentionner cette rumeur sans toutefois la relier de façon claire et définitive à M. Hue, dont c’est pourtant le dada4.

Sources : Wikipédia, Schivardi2007.com, Ville de Hue, Krappahue.


  1. il gardera cet écart jusqu’à la fin de sa vie, malgré les efforts acharnés de Robert Hue. Leur bataille pour devenir plus vieux l’un que l’autre est racontée dans l’ouvrage Vivre et Mourir : La paix du botox aux éditions Parmentier. 

  2. Il sera quand même destitué après avoir perdu en finale régionale des Chiffres et des Lettres contre un obscur commissaire de Cannes. 

  3. Par la suite, George Marchais s’est exilé au Népal, où il a tenté sans succès de convertir les yacks aux bienfaits de l’emballage sous vide avant de mourir d’une forme rare de pneumonie de la narine. 

  4. Il y a une boutade avec Hue et dada, en rapport avec des chevaux. Je sais que vous ne l’avez probablement pas remarquée car vous êtes stupide, aussi je préfère insister lourdement. 

J'ai un furoncle au derrière, vite je commente !