Esprit de Noël, es-tu là ?

Pondu le 17 décembre 2007 - 16 commentaires

Tous les ans à l’approche de Noël, je me pose la même question : où est donc passé ce foutu esprit de Noël ?

Vous me connaissez, je suis sérieux et méthodique, j’ai donc mené l’enquête :

– Il est possible qu’en grandissant cet esprit de Noël disparaisse pour laisser la place à la course aux cadeaux à offrir. C’est vrai que passer un samedi à courir dans des magasins bondés d’une foule pressée, agressive et au fond semblable à soi ne se rapproche pas vraiment de la magie sensée régner sur le mois de décembre. Mais c’est pas une excuse, il est probable que quand j’étais petit c’était déjà le cas, et ça ne m’a jamais empêché de m’enthousiasmer en cherchant partout dans la maison ou les sbires locaux du Père Noël (les parents donc) avaient bien pu planquer mes cadeaux.

– Le coup du « c’était mieux avant » : ça m’a quand même mis un coup de vieux qu’Albane n’ai jamais vu à Noël les grands plateaux de maquettes animées (que ce soit du lego, playmobil, train ou auto miniature…) qui étaient déjà en voie de disparition quand j’étais petit dans les grands magasins. Maintenant on ne trouve plus que de gigantesques rayons où sont entassés tous les jouets en vrac.

– Le Père Noël étant une invention d’une grande marque de boisson qui fait roter1, il était bien naturel qu’un jour la supercherie éclate et que la magie faussement insinuée par ce gros barbu en rouge s’enfuit en ricanant.

– Noël c’est à la base une fête religieuse (que ce soit chrétienne ou païenne d’ailleurs). Les cadeaux, le sapin et tout ça c’est assez laïc comme truc, donc le monde a inconsciemment décidé de passer un grand coup de balai sur cette mascarade.

Toutes ces pistes sont certes de très bonnes explications, mais alors cet esprit de Noël, il est parti où ? A Disneyland, en Laponie, à JouetClub ?

En fait non, il s’est juste réfugié dans les téléfilms de Noël qui passent sur TF1 et M6.

Bizarrement, alors que je trouvais ça super niais avant, je ne pouvait m’empêcher de scotcher devant en me demandant pourquoi. Maintenant c’est toujours aussi niais, mais au moins je sais qu’en les regardant je vois ce bon vieux esprit de Noël qui me fait coucou.

Ah oui, en grandissant j’ai trouvé que cet esprit-là aussi il était bien…

La pénurie de tissu fait rage chez les figurantes de Noël


  1. Non non, je cite pas de marque mais c’est pas Pepsi. 

Je connais personnellement Chuck Norris, vite je commente !


J'ai failli mourir de la peste vendredi soir

Pondu le 4 décembre 2007 - 18 commentaires

Je me suis découvert un autre super-pouvoir récemment : mon inconscient sait quand je vais tomber malade, et il me pousse à poser un jour de congé pour quand ça arrivera.

En effet dans la semaine dernière, je me rend compte que j’avais posé mon vendredi. Alors vous allez dire : « Mais quel boulet, il sait même pas quand il est en vacances ! ». Bah oui, c’est l’avantage d’avoir un boulot qui me plaît avec des horaires flexibles et un environnement de travail sympa et sans pression1. Arrive le jeudi soir, je suis tout content d’être en week-end, et pour fêter ça je me pose dans le canapé pour une soirée télé (j’ai une vie palpitante, mais pas toujours).

Et là, c’est le drame. Un vieux mal au bide m’assaille2. Suivi de près par une sympathique envie de renvoyer mon contenu gastrique, le tout saucé par une petite fièvre assez discrète pour ne pas remarquer qu’elle mais suffisante pour mettre en valeur le fait qu’il y a quelque chose qui cloche dans la superbe mécanique de pointe qu’est mon corps.

Je me traîne donc jusqu’à ma chambre, tout en évitant de me vautrer largement dans l’escalier, et je tombe sur le lit comme un immeuble sur une vieille dame. Et là j’ai fait un rêve assez étrange dont je vais bien évidemment vous narrer le contenu :

Dans ce rêve je suis moi, mais en tout petit. je me balade dans mon corps, entouré par une armée de schtroumphfs rouges qui s’en vont combattre le terrible mal qui me ronge affreusement3. Je les suis donc, en évitant de me faire écraser par les gros chars d’assaut en forme de lapin de pâque en chocolat blanc. Ca et là se dandinent d’impressionnants poulets de guerre alors que des éléphants de chasse nous survolent.

Tout ce petit monde file vers l’estomac, qui contrairement à ce que je pensais n’est pas une sorte de poche pleine de liquide nauséabond, mais un vaste champ un peu boueux au centre duquel règne une pagaille intense. Mes troupes corporelles se jettent contre l’armée adverse, qui est composée de minimoys verts pâle, de sumos en gélatine, de monstrueux poneys en réglisse et d’autres horreurs variées et suintantes.

Ca hurle, ça piaille, ça s’insulte dans des langues fleuries avec des mots qui ne le sont pas moins. Les combattants font leur boulot non avec des armes mais en bouffant leurs adversaires. C’est impressionnant de voir mes schtroumpfs ouvrir des gueules béantes et gober quasiment en totalité les minimoys ennemis. Les morts et les bouts de viande fusent un peu partout. Bizarrement je n’ai pas peur, au contraire. Je goûte un bout de poney, m’aperçois que c’est pas mauvais, et me lance dans l’action. Je mords, je broie avec mes énormes chicots, je m’amuse comme un petit fou.

Enfin jusqu’à ce que je tombe contre le général de l’armée ennemie, un gigantesque ballon de volley coiffé de la couronne royale des lutins. Mes troupes se cassent littéralement les dents dessus sans parvenir à le mettre à mal. C’est alors qu’au beau milieu du champ de bataille, j’entends des voix faire des jeux de mots d’une vilainie absolue. Je vois Atchoum, Norbert et Tom Pouce s’avancer en devisant tranquillement, et le général ennemi se dégonfler à vue d’oeil devant la puissance et la majesté de ces petits êtres poilus et courtauds.

Ensuite je me suis réveillé. Avec la bouche pateuse et un morceau de sumo coincé entre les dents. Les deux lutins et le nain étaient toujours en train de papoter sur le lit.

Ensuite je me suis réveillé. Pour de bon cette fois. Et j’ai promis de ne jamais plus essayer de mélanger du nutella avec de la sauce de soja, c’est vraiment trop fort pour moi.

La morale de cette histoire, c’est que raconter des rêves qui ne se sont même pas vraiment produits sur un blog fait tomber sa voiture en panne, la mienne refuse obstinément de démarrer. Même si je la menace de la changer par une saxo bleue qui n’a plus de freins.


  1. J’espère bien susciter une ou deux jalousies avec cette réplique. Pour toute lettre d’insulte, merci d’envoyer ça à Neitanodichou@lutines-en-folie.net. 

  2. Puisqu’on parle d’ethnie africaine, le film que j’ai regardé s’appelait shooting dogs et raconte le massacre des Tutsi par les Hutus a Rwanda dans une école. 

  3. J’en rajoute un peu, c’est pour le côté grand spectacle. 

Je trouve qu'on ne parle pas assez de poneys ici, vite je commente !