Il fait froid et tu te balades tout nu, va mettre des chaussettes !

Pondu le 25 juin 2007 - 10 commentaires

Dimanche matin j’ai fait un rêve. J’étais nu, mais avec des chaussettes1 en plein milieu de la rue, je me baladais tranquillement au milieu des gens. Et les gens n’étaient pas choqués, ils ne remarquaient rien. Bon après c’est parti en sucette avec une voiture que je n’arrivais pas à démarrer parce qu’il y avait plein de gimauve dans le pot d’échappement. Et plus j’enlevais la guimauve, plus ça revenait.

Mais le fait est là. Dans mes rêves, les gens ne sont pas choqués par ma nudité. Non qu’elle soit horrible à voir en vrai (enfin j’espère pas), mais ma nudité est très nue, et le nu ça choque sur la voie publique. Il m’arrive même étant nu dans mes rêves de parler avec des gens habillés, j’ai même parlé à un flic poulet policier une fois.

J’espère un jour pouvoir discuter en tenue d’Adam avec le Pape (Jean-Paul II bien sûr, pas le clone de l’Empereur Palpatine. Le seul vrai pape, c’est JP II.) ou parler devant tous les présidents réunis du G8. Ouais, ça serait super classe. Mais en rêve seulement parce que dans mes rêves les gens me comprennent tout le temps, même ceux qui parlent pas le Français.

Vous allez penser que je devrais partir en vacances dans un camp naturiste, puisque j’aime bien évoluer parmis mes semblables à poil. Et bien non, ça m’intéresse pas. D’abord parce que j’ai aucune envie de voir les gens nus (à quelques exceptions féminines près), ensuite pour les raisons que Franck Dubosc a très bien démontrées dans un de ses sketchs2.

Tout ça pour dire que le volet roulant qui fait face à ma salle de bain est toujours cassé, et que pour faire rentrer un peu de lumière naturelle il est tout ouvert. Malgré les rideaux et la crasse de la vitre, tout le monde peut me voir tout nu durant le bref laps de temps ou je me précipite à poil jusqu’à l’escalier peu après m’être rendu compte que comme à chaque fois j’ai oublié mon caleçon à l’étage.

Edit de la loutre outragée : Ca n’a aucun rapport avec le sujet, mais ça m’a bien fait rigoler : Gare aux cons


  1. Ca doit être les recommandations maternelles qui ont marqué durablement mon inconscient : « Bah, mais t’es pieds nus, tu vas attraper froid ! Va mettre des chaussettes ! » 

  2. J’offre un oeil de poulet à qui me donnera le titre du sketch, j’ai la flemme de chercher. Et ça m’arrangerait que vous ne réclamiez pas votre dû, je me vois mal récupérer un oeil sur un volatile forcément récalcitrant. 

Je trouve qu'on ne parle pas assez de poneys ici, vite je commente !


Du papier de panda

Pondu le 10 avril 2007 - 5 commentaires

Moi j’aime bien les pandas.

Le panda est un animal que tout le monde aime, parce qu’il ressemble à un gros nounours tout mignon. Et aussi parce qu’il ne bouffe pas de viande, contrairement à ces collègues ursidés1. Et ça, c’est un bon point pour lui. Imaginez qu’il se goinfre de petits humains pour son goûter ? Il aurait l’air nettement moins mignon avec sa belle fourrure toute tâchée de sang.

Enumérons ensemble les caractéristiques du panda :

  • Le panda est un bestiau plutôt zen. Il est placide et tout tranquille, mais il pourrait très bien vous arracher la tête d’un coup de patte.
  • On passe des films porno aux pandas pour qu’ils se reproduisent, et pourtant le sexe ça les intéresse pas vraiment. Quel autre animal a le droit à un tel traitement de faveur ?
  • Le panda a une alimentation pas du tout variée, et alors qu’il fait partie du genre des nounours qui sont quand même carnivores, lui se la pète en ne bouffant que du bambou qu’il est en plus presque incapable de digérer.

Voilà, pour dire que c’est quand même assez étonnant qu’un animal aussi stupide dans ses choix de vie ait pu survivre aussi longtemps. Mais des chinois ont trouvé le truc pour que cette feignasse en fourrure se rende un poil utile : ils comptent faire du papier avec les pandas.

En fait, ils ne vont pas abattre des pandas pour ça (ils ont déjà assez de mal à les garder en vie), mais ils vont utiliser leurs déjections. Hé ouais, du papier en caca de panda. Explication un poil scientifique : le panda ne digère que 17% de ce qu’il avale, et comme son alimentation est à 95% végétale (du bambou, on vous l’a déjà dit), ça fait environ 84% de matière végétale rejetée par le panda2. Et avec ça, on peut faire de la pâte à papier d’une excellente qualité parait-il.

Je suis partagé dans les utilisations qu’on pourrait faire d’un tel papier. D’un côté ça vient du panda, un animal noble, urbain et rigolo, de l’autre ça reste quand même du caca. Il faudrait donc réserver son utilisation à des supports qui ont besoin d’être classe mais qui ne servent à rien.

Comme les cartes de visite par exemple.

Rien de plus pompeux que la carte de visite. Déjà, c’est un signe de pouvoir : les sous-fifres n’en ont pas, qu’en feraient-ils ? Ensuite, ça fait classe pour un vendeur/négociant/consultant/représentant de tendre une carte d’un air décontracté et complice, le tout accompagné d’un sourire commercial au colgate blancheur.

Si on raccourcit un peu ce propos, ça donne :

Les commerciaux, c’est du caca de panda.

C’est tellement vrai que ça m’arrache une larme.

Source : Tropbontropcon.fr, Wikipédia.


  1. Le correcteur orthographique de Firefox (panda rouge, on est en plein dans le sujet) me propose boursicoté en remplacement de oursidé. Ca n’a aucun rapport mais j’adore ce mot. Edit : bon en fait c’est ursidé et pas oursidé. Du coup, Firefox propose sidérant en remplacement… 

  2. Pour une fois, les chiffres sont exacts. Ca n’arrive pas souvent ici, mais là c’est le cas. 

Je veux coucher avec Dric, vite je commente !


Des hommes, des vrais

Pondu le 27 mars 2007 - 4 commentaires

J’aimerai parler aujourd’hui des hommes qui font les Etats-Unis au quotidien. Je veux bien entendu parler des vrais hommes, j’ai nommé Chuck Norris et Steven Seagal.

Bien entendu, il y en a d’autres, que le lecteur attentif et pointilleux ne manquera pas de citer en commentaires. Mais soyons sérieux cinq minutes, qui d’autre que Chuck et Steven sont à même de représenter convenablement tout l’esprit sauvage et emprunt de freedom1 de l’américain moyen et plus que moyen ?

Steven Seagal, la prestance du juste

Ces deux personnages, qui ont depuis depuis longtemps dépassé le stade de simples acteurs humains pour devenir des légendes vivantes adulées par une foule de passionnés fanatiques, ne sont pour autant pas de la même école. Autant Steven incarne la classe, la décontraction et une mise soignée en toute circonstance2, autant Chuck donne vraiment de sa personne : il va au charbon, il saigne, il sue et il souffre.

Pour autant, Chuck et Steven partagent les mêmes valeurs de respect de la nature, des arts martiaux et des indiens d’amérique. Ils sauvent régulièrement le badaud victime d’agression, ils volent au secours des forêts ancestrales mises en danger par de méchants industriels sans scrupules, et éliminent sans pitié les terroristes qui menacent la freedom et l’american way of life3.

Chuck Norris, un gars qu'il faut pas emmerderCar c’est là tout le secret de ces géants : ils sont humbles et ont des valeurs morales irréprochables. Ce qui les rend proches des gens tout en incarnant un idéal à atteindre. Alors vous allez me dire : oui mais Chuck Norris il a déjà fait des rôles de méchant. Et même Steven Seagal il a déjà été un méchant dans le début d’un de ses films. Et vous avez raison. Mais vous avez tort quand même. Ces rôles à contre-emploi démontrent avec brio que ces acteurs sont capables de jouer ce qu’ils veulent, que l’étendue de leur talent dépasse de loin la quantité de vannes sur les belges produite en 1992.

Steven et chuck sont des êtres hors du commun, ayant dépassé de loin le simple statut d’êtres humains. Pour vous le prouver, voici ce qu’on appelle les Chuck Norris Facts (en anglais, mais ça vaut le coup si on s’accroche) et les biographies des deux messieurs : Steven Seagal (bien plus détaillée en anglais) et Chuck Norris (idem, mieux en anglais).

Pour conclure, vous allez me dire « Mais qu’est-ce qu’on en a à taper de chuck Norris et Steven Seagal ? ». Et vous aurez raison, sombres cartésiens que vous êtes. Vous pouvez donc retourner à votre morne vie pendant que ces deux compères continuent d’engranger des millions de dollars4 avec leurs films au scénario immuable.


  1. Oui, quand on parle de liberté par rapport aux Etats-Unis, il faut toujours employer le mot freedom. C’est une règle tacite que trop de monde ignore. 

  2. Steven Seagal est bien plus élégant que James Bond, et ce en toute occasion. D’ailleurs les producteurs de James Bond l’ont bien compris puisque dans Casino Royale Bond affiche nettement moins son flegme brittanique. 

  3. Bien sûr, l’american way of life n’a jamais été qu’un mirage inconsistent, mais Hollywood s’y accroche toujours. Un peu comme les français et leur réputation de bêtes de sexe. 

  4. Et je déconne pas, les films de Steven Seagal ont rapporté 600 millions de dollars, c’est marqué dans Wikipédia. 

Je suis fan de chats, vite je commente !


Les gens sont des génies

Pondu le 19 mars 2007 - 4 commentaires

Oui enfin pas tous les gens, mais certains oui. Et souvent à leur insu d’ailleurs.

Jess m’a avoué sur msn qu’elle parlait en dormant. Son copain le fait également. Vous voyez le truc génial ? Pourtant la conclusion est évidente : ces deux-là ont trouvé la solution à un problème probablement aussi vieux que la communication verbale : les discussions inintéressantes de fin de journée. Oui, le sujet fait frémir n’est-ce-pas ?

Vous savez, ces conversations du genre « Oui au boulot, Roger il a renversé son café sur le clavier de Monique et… ». Et vous ne connaîtrez jamais la suite, parce que votre cerveau vient de court-circuiter votre attention. D’abord vous ne les connaissez même pas Roger et Monique, et pourtant ils vous pourrissent la vie depuis 10 ans chaque soir dans le récit des épopées fantastiques qui surviennent dans la vie de votre interlocuteur (trice surtout, les femmes sont toujours avides de conversations inintéressantes1 ).

Ces conversations surviennent surtout quand vous n’avez aucune envie de les entendre. Quand par exemple il se produit tout à coup un truc super intéressant à la télé, alors que la demi-heure d’avant n’aurait pas provoqué la moindre palpitation dans le coeur d’un hérisson émotif et cardiaque2. Et là, pas moyen d’y échapper, vous devez faire semblant d’écouter l’interlocuteur/trice tout en essayant discrètement de capter les images et les sons de votre téléviseur, sauf si vous êtes l’heureux propriétaire d’un dispositif permettant le contrôle du direct3. Vous n’y arriverez probablement pas et ça finira en engueulade. Et ne tentez pas de simuler une migraine ou une subite envie de pisser, ça ne marchera pas. Pourquoi ? Parce que votre interlocutrice/teur n’a pas pour but de dialoguer avec vous, non. Il veut seulement vous déverser en un flot de paroles continu et déplaisant toute sa journée. Un long monologue ininterrompable que vous devrez subir jusqu’à la fin.

Ca vous rappelle quelqu’un de votre connaissance ? Dites-vous bien que cette personne pensera probablement la même chose de vous, on est tous comme ça. Encore un super-pouvoir de l’être humain pour pourrir son prochain.

Mais Jess et son copain ont trouvé la solution : plutôt que de se raconter leur journée le soir, ils le font en dormant. C’est pas beautiful ça ? Pas d’engueulade, pas d’interruptions, pas d’ennui mortel. Je suis sûr que vous aussi vous êtes jaloux. Car je ne connais pas tout le monde dans le monde, mais la probabilité pour que deux personnes en couple parlent tous les deux dans leur sommeil ne doit pas dépasser les 3%4. Le phénomène doit donc être assez rare.

Par contre, si ça se trouve, ils se retrouvent tous les deux à rêver de Roger et Monique, ce qui n’est pas top.

Jess, si tu me lis (ce qui m’étonnerait, mais on ne sait jamais), désolé d’avoir révélé ça au grand public mais dis-toi bien que les trois lecteurs habituels de ce blog vont être super jaloux de toi. Ce qui ressemble comme deux gouttes d’eau aux prémisces de la célébrité.


  1. Oui, cette moquerie machiste était purement gratuite. C’est une vengeance mesquine pour ce que j’ai subi chez Marjolaine Coiffure. 

  2. Ce que sont tous les hérissons de toute façon. Ne klaxonnez jamais un hérisson pour qu’il se dépèche de traverser la route, il a toutes les chances de mourir d’un arrêt cardiaque une fois rendu à bon port car vous lui aurez flanqué la frousse de sa vie. 

  3. Voir Igor et Grishka, les gars super balèzes capables de se planquer dans votre lavabo ou votre table basse. 

  4. A l’instar de Badablam.net, ne vous fiez surtout pas aux chiffres avancés ici. 

On est bien sur skyblog ici ? Vite, je commente !


Bonjour, raccourcissez-moi le scalp s'il vous plaît

Pondu le 8 mars 2007 - 5 commentaires

Je suis allé chez le coiffeur aujourd’hui (ça c’est la partie où je raconte ma vie). Un salon de coiffure très simple, petit et convivial, tenu par deux mecs.

Et surtout, c’est silencieux et discret. Les conversations se font à voix normale, on n’est pas obligé de subir ce que les autres clients racontent, c’est un bonheur pour tous les semi-asociaux comme moi qui détestent faire la conversation pour ne rien dire.

Je ne sais pas si vous êtes déjà allé dans un salon de coiffure de base1, du genre Marjolaine Coiffure. Chez Marjolaine donc, il n’y a que des coiffeuses, un paquet de coiffeuses entassées dans un tout petit salon un peu miteux, où ça sent l’égout à cause des poils qui bouchent les éviers et où les produits sentent plus fort encore que les parfums bon marché des ménagères qui viennent pour la 12ème fois de la semaine se refaire la mise en plis hideuse de leurs cheveux complètement pourris par les excès de soins capillaires2.

Dans ce salon, il y a Marjolaine, la patronne. Pour la reconnaître c’est bien simple, c’est celle qui parle le plus fort. Car dans ces salons la hiérarchie s’établie à la puissance de l’organe vocal. Il y a toujours l’ancienne ensuite, qui est amie depuis 20 ans avec Marjolaine et qui ricane à tout bout de champ et assez fort pour provoquer des vagues de suicide. Son ricanement est d’ailleurs contagieux, puisque toutes les employées ricanent sauf la stagiaire, qui est nouvelle dans le métier et qui n’ose pas ouvrir la bouche devant le déferlement insipide de paroles que produisent ses collègues plus agées. Il y a ensuite toutes les autres, qui sont des clones avec des variantes de cheveux plus ou moins colorés et globalement hideux.

Et toutes ces femmes passent leur journée à parler creux. Leur conversation est vide de sens, sauf si on considère que les discussions de poivrots ont une portée philosophique (oui c’est du même niveau que les coiffeuses). Et bien sûr, elles attendent qu’un mec vienne se faire coiffer pour aborder le sujet des hommes. et vas-y que je te fasse des sous-entendus bien gras3, et que je critique les maris qui ne savent rien faire de leurs dix doigts, et que si elles n’étaient pas là on se demande comment ils se débrouilleraient, et qu’elles seraient bien mieux sans eux (Je ne commenterai même pas cette dernière affirmation, j’en deviendrais vite grossier sinon).

Bref, je considère ces salons-là comme mon Vietnam personnel. J’en ressors tout tremblant, soulagé d’être encore vie mais sachant au fond de moi que j’en ai gardé des séquelles psychologiques.

Mais ce n’est pas la seule raison qui me pousse à détester massivement mettre les pieds chez un coiffeur. Quand nous étions petits, Frangin et moi nous faisions coiffer dans un salon tenu par un homme d’un sadisme et d’une cruauté sans limites, le tout sous le nez de nos parents qui n’ont jamais rien vu. Cette homme, ce monstre tortureur d’enfants nous coupait les cheveux intégralement au rasoir droit. Il nous tirait les cheveux avec sa lame qui faisait un bruit horrible et prenait un malin plaisir à nous voir grimacer de douleur. Ca fait peut-être marrer les gens mais en attendant j’ai une réelle peur du coiffeur maintenant.

Mais je m’en fous désormais, j’ai réussi à trouver un coiffeur qui coiffe (bien), qui ne cause pas trop, où ma parano me fout la paix et où je paie un tarif extrêmement honnête. J’en arrive presque à ne pas paniquer quand je dois prendre rendez-vous4.

Des fois j’ai hâte d’être chauve quand même.


  1. Contrairement aux grands salons de coiffure avec des noms comme des prénoms, et où l’obséquiosité des employés rivalise avec le prix des prestations 

  2. Vous pourriez essayer de dire cette phrase à voix haute, mais vous finiriez par vous asphyxier, ce qui serait ballot. 

  3. Quel homme n’a jamais entendu dans ce genre de salon : « Ha ces hommes, tous les mêmes ! Ils ne pensent qu’à ça ! », le tout accompagné de gloussements affirmatifs tout en jetant un regard en coin au malheureux mec qui jure en son for intérieur qu’il ne reviendra plus dans ce piège à cons capillaire. 

  4. Oui, j’ai aussi peur du téléphone sous certaines conditions, comme celle-ci ou lorsque je dois appeler une administration, des gens que je ne connais pas… 

Je veux coucher avec Dric, vite je commente !