Viens voir Chérie, j'ai trouvé un caillou !

Pondu le 8 avril 2009 - 21 commentaires

Comme vous le savez peut-être, je dispose d’un grand jardin autour de ma maison. Si vous ne le saviez pas, je pense que c’est désormais chose faite.

Ferrero Rocher

Voilà ce que j'aurais aimé trouver dans mon jardin.

L’entreprise qui a fait le jardin (je suis en location mais j’ai un proprio très bien) a retourné le terrain avant de planter la pelouse. Oubliant au passage de me virer les cailloux, ce qui m’oblige à le faire moi-même. J’ai commencé, et j’ai vite constaté qu’il y avait plus de caillasse que d’herbe sur ce terrain. J’ai déblayé environ 3m² et j’ai déjà 15m³ de cailloux, ce qui fait une jolie petite colline.

Bien embêté par ce rendement pour le moins suprenant, je me suis demandé ce que j’allais en faire : mettre discrètement les cailloux chez le voisin, dans le champ derrière chez moi, les jeter sur les rares commerciaux de porte-à-porte qui arrivent jusque dans mon trou perdu1 ?

C’était sans compter sur mon génie diabolique : celui-ci m’a soufflé de les commercialiser. Bien sûr je n’ai pas fait ça en gros, je me serais heurté à la toute puissance Fédération du Gravier, fondée en 1889 par Gaston Martin. Celle-ci a le monopole absolu de la commercialisation en gros de pierres, gravats, gravillons, sable, rochers, montagnes et plaques tectoniques.

En plus l’idée de bosser dans l’industriel ne me tentait pas plus que ça, je suis un tertiaire pur et dur. J’ai donc englobé cette vente dans une offre de service pointu : je sélectionne les cailloux en fonction de ce que les gens ont vraiment besoin, avec une assistance 5j/7.

Quelques exemples :

– Le galet : idéal pour garnir une petite plage privée dans la Manche, pour entourer vos fleurs dans votre jardin, et pour lancer sur quelqu’un dont vous ne voulez pas vraiment du mal, comme votre député2 ou votre frère particulièrement pénible.

– Le caillou plat : idéal pour les ricochets et pour faire des haches artisanales. Nous taillons bien évidemment nos cailloux en fonction de l’usage que vous en ferez.

– Le caillou avec plein de tranchant : pratique pour les lapidations éclair, pour couper de la viande en cas d’écroulement total de notre civilisation ou pour jeter sur des démarcheurs, des voisins ou un frère particulièrement pénible.

– Le petit caillou : pratique, on peut l’emmener dans son sac à main et le jeter sur les gens avec lesquels on est obligé d’interagir comme un patron, une caissière ou un frère particulièrement pénible. Il peut aussi servir de GPS manuel pour retrouver son chemin (cf le petit Poucet).

– Le rocher : idéal pour vos réceptions, le rocher est toutefois difficile à manier. Peut aussi servir si votre maison est en haut d’une colline et qu’un démarcheur ou un frère particulièrement pénible vient vous rendre visite.

– Et beaucoup d’autres tailles et textures, venez découvrir nos offres !

Tous les cailloux peuvent être personnalisés avec votre nom ou la gravure du portrait de votre caniche royal (tout autre chien étant en supplément de 3€ par caillou). La livraison est gratuite à partir de 200€ d’achat et est effectuée sous pli discret (comme les revues porno).

Mon business tourne déjà très bien et je compte exporter à l’international. De plus des experts en forage minéral m’ont confirmé que mes réserves en pierre s’épuiseraient bien après celles du pétrole même si je l’extrais au même rythme que l’or noir.


  1. Soyons honnêtes : à part des témoins de Jéhovah je n’ai vu aucun démarcheur. C’était deux femmes que j’ai accueilli de bon matin en robe de chambre sans rien en dessous, elles ne se sont pas attardées. 

  2. J’ai pris cet exemple car je suis légèrement aigri par le vote de la loi sur l’HADOPI

Je parle souvent pour ne rien dire, vite je commente !


Pour meubler un peu…

Pondu le 17 février 2009 - 4 commentaires

Après une longue et (pas forcément) intéressante semaine de formation sur la capitale, Albane a trouvé le moyen de me persuader d’aller le week-end même à Ikéa. Je préfère ne pas vous décrire ici la façon dont elle s’y est prise, je ne voudrais pas que mon blog tombe dans la classification « – de 18 ans »1.

En route donc pour l’Ikéa le plus proche de nous, celui de Tours2. Moins de deux heures de trajet plus tard, sans m’être fait flashé ce coup-ci, nous voilà aux environs d’Ikéa. Enfin c’est à dire que nous pouvions voir Ikéa de l’autoroute, mais à priori aucun chemin digne de ce nom ne permettait de rejoindre ce magasin au demeurant flambant neuf (il a ouvert il y a quelques mois). J’allais sortir de l’autoroute en défonçant le parapet lorsqu’Albane m’indiqua une sortie proche qui en fait est un traquenard puisqu’elle fait sortir du mauvais côté de la route. Au bout de 5 10 45 minutes, nous vîmes enfin un panneau resplendissant de lumière indiquant fièrement : « Ikéa c’est par là », avec en dessous une grosse flèche montrant un obscur chemin glauque où s’alignaient les bonimenteurs, les mendiants et les faux estropiés.

Arrivés au coeur de cette cour des miracles, nous pûmes enfin entrer dans le parking d’Ikéa. Là on s’est dit que c’était gagné, et bien pas du tout. Le parking d’Ikéa est sous le magasin, probablement par manque de place. Un problème qui se retrouve donc aussi dans le parking puisque la plupart des gens avaient optés pour un rangement en couche, empilant leur voiture par dessus celles des premiers arrivés. Je me suis prudemment garé sur un bout de parking extérieur encore libre, malgré les protestations d’Albane qui trouvait que marcher 150 mètres à pieds dans notre société moderne était une hérésie digne d’un retrait de permis de conduire.

L’entrée de cet Ikéa se fait donc dans un grand hall où se trouvent uniquement des escalators et des ascenseurs. Puisqu’on nous invitait visiblement à monter, nous le fîmes. Arrivés en haut un autre un escalier pas automatique nous attendait puisque la visite commence au premier étage (donc au second). Voilà, nous étions enfin au coeur du temple dédié aux noms de produits improbables et imprononçables. Là on vous met d’entrée dans le bain : des reconstitutions d’habitats modernes du début du XXIè siècle, des panneaux de sens de visite à tire-larigot, une cafétéria, des employés pour vous souhaiter la bienvenue3, tout est là pour vous mettre en confiance. On peut même lâcher ses mini-boulets dans une garderie où les employés sont spécialement préparés avec une lobotomie grand format4 afin de pouvoir tranquillement s’engueuler entre adultes consentants sur le choix d’une couleur de lampe.

J’ai bien sûr cédé à la tentation de tester tous les canapés en sautant dessus à pieds joints, afin d’éprouver leur solidité. Des vendeurs et la sécurité sont bien vite venus me persuader d’arrêter mon cirque, arguant du fait que des testeurs professionnels s’adonnaient déjà à ce genre de jeu dans leurs labos de test. J’ai bien tenté de postuler mais il faut parler l’Ikéa, faire moins de 70kg et ne plus faire pipi au lit, trois superpouvoirs que je ne possède malheureusement pas.

Et on se retrouve donc à déambuler comme un zombi en psalmodiant5 les noms de meubles, de vaisselle et d’accessoires il faut bien le dire assez bien pensés.

Je vais ici vous donner un conseil tout simple au cas où vous vous retrouveriez piégés dans ce lieu : à mi-parcours et régulièrement, n’hésitez pas à faire le total de tout ce que vous comptez acheter. Ensuite remémorez-vous l’état de votre compte, puis soupirez et affrontez le flux de visiteurs en sens inverse pour aller reposer cet accessoire de salle de bain en kit super encombrant que vous trimballez depuis 30 minutes. J’ajoute que mon mode de fonctionnement est de ne pas aller voir tout de suite les vendeurs quand un produit qui me plait n’est dispo qu’auprès d’eux et de faire le tour du magasin avant. Ca permet de mieux visualiser l’ensemble de ce que je vais acheter, et j’ai pas à revenir l’air piteux auprès du vendeur pour faire annuler ma commande après m’être rendu compte que finalement un Füronkl ira mieux dans mon salon qu’un Flatühl.

Nous avons opté pour un canapé deux places, un fauteuil tout mimi, diverses bricoles, des spots et un petit meuble de salle de bain. Après qu’Albane ait payé (moi on m’a toujours dit : les femmes aménagent et font le ménage dans la maison, les hommes sont devant la télé. Donc y a pas de raisons que ce soit moi qui paie alors que c’est pas moi qui vais nettoyer et agencer ces meubles.), je suis allé chercher la voiture pour me garer sur une place de chargement handicapée6 pour grimper les meubles. Sauf que ce maudit canapé dépassait de 10 cm du coffre, même en enlevant les cartons inutiles et encombrants. Après avoir couru au centre commercial d’à côté pour acheter des sangles (ne demandez jamais aux vendeurs de l’Ikéa de Tours, ils s’en foutent et ils ne lèveront pas le petit doigt pour vous. Quand ils daignent vous répondre… Celà dit on peut généraliser ce comportement à une bonne partie des Tourangeaux) et joué au puzzle en 3D pour tout faire tenir, nous repartîmes par la route (on a quand même évité l’autoroute avec coffre ouvert, ça aurait été forcer un peu trop la chance).

La pauvre Albane était coincée derrière moi (le siège avant passager étant inaccessible pour cause de place pour les pieds inexistante), avec le bruit et les vapeurs d’échappement elle a pas mal morflé pendant les 3 heures d’un trajet éprouvant. Elle n’a d’ailleurs pas résisté au voyage, mais grâce aux émanations toxiques son cerveau a continué à émettre des impulsions électriques, faisant repartir le coeur par intermittence. Actuellement elle semble aller bien, malgré une pâleur dûe à un afflux sanguin irrégulier dans les membres, et elle passe une grande partie de la nuit à errer dans notre village en éructant « I need braaaaaiin… »7. Si vous la croisez évitez de lui tourner le dos, on se sait jamais.


  1. C’est pas vrai hein, j’étais pleinement volontaire car un de mes vices cachés est de déambuler dans les magasins d’ameublement et d’essayer tous les canapés. 

  2. C’est au milieu de la France pour ceux qui ne sont pas du coin. Une ville connue surtout pour son équipe de volley-ball et probablement pour un tas de trucs dont je n’ai jamais entendu parler. 

  3. On a présumé qu’ils étaient là pour ça : en fait ils étaient en train de papoter dans leur coin en faisant de temps à autre des croche-pattes aux petits vieux qui tentaient de monter l’escalier.  

  4. je m’étais déjà expliqué là-dessus dans cette note

  5. J’aime ce terme d’abord pour sa sonorité, pour sa rareté dans une conversation courante et surtout pour son inaccessibilité de prononciation à tous ceux qui ont trop bu. 

  6. Les places de chargement étant occupées par des crétins ne sachant pas lire, et les handicapés n’ayant pas décidé ce jour-là de se rendre dans un Ikéa de toute façon pas pensé pour eux, je me suis permis de leur piquer leur place provisoirement. 

  7. Oui, en se zombifiant elle a acquis une stupéfiante maîtrise de l’anglais. 

Je n'ai jamais lu un tel ramassis de conneries, vite je commente !


La vie d'Albane

Pondu le 23 janvier 2009 - 10 commentaires

Nous sommes le 23 janvier, et ma chérie a aujourd’hui 23 ans.
Il est temps de faire une biographie complète et sérieuse d’Albane :

Albane est donc née un 23 janvier 1986. Coîncidence, la plupart des anciennes civilisations avaient prédit pour ce jour-là l’arrivée d’un cataclysme menaçant l’espèce humaine. Bien entendu comme ces couillons de mayas ne connaissaient pas le calendrier grégorien il est fort possible qu’ils se soient plantés de quelques jours.
Enfant, Albane s’est révélée avoir un réel don pour la morsure, allant même jusqu’à s’aiguiser les canines pour faire comme les vampires à la télé. Ses parents inquiets lui interdisent donc la télé, sauf pour lui rediffuser la série animée Georgie1. Malgré cette sélection audiovisuelle, Albane développe des tendances inquiétantes de cannibalisme. De guerre las, ses parents finissent par la laisser manger le facteur qu’ils n’aimaient pas de toute façon. Albane trouve cet individu de fort mauvais goût et cesse dès lors de mordre les passants.
Plus grande, elle est scolarisée tout à fait normalement, bien que les professeurs aient des consignes spéciales du rectorat et un entraînement poussé pour réagir rapidement en face d’une situation critique comme un ouragan, une prise d’otage ou l’arrivée du groupe Alliage2. En effet, les RG et l’armée surveillent Albane de près depuis qu’un certain Paco R. leur a dit qu’elle serait en l’an 2000 l’instrument de l’apocalypse.

Le premier émoi sexuel d’Albane a lieu assez tôt dans sa vie, puisqu’elle tombe raide amoureuse de Bernard Minet (du groupe les Musclés) en 1990 (ce qui lui fait 4 ans si vous et moi avons bien compté). Bien évidemment, à cette époque le sieur Minet n’est absolument pas intéressé et ne donnera pas suite3, brisant pour la première fois le petit coeur fragile d’Albane. Si vous lui en parlez maintenant elle fera mine de ne pas s’en souvenir, mais je sais qu’au fond d’elle cette blessure béante ne s’est jamais totalement refermée.

Le premier amour concluant d’Albane arrive à l’âge de 11 14 19 ans4. L’heureux élu s’appelle Gaston, il a 29 24 18 ans et il aide à la ferme familiale de sa mère d’adoption, la sienne ayant préféré mettre les voiles avec un vendeur d’aspirateurs. Ce Gaston se révèle finalement plus amoureux des bovins que des petites brunes, aussi Albane décide de tirer un trait sur cette aventure sans surlendemain.

Dès lors Albane profite des joies de la vie et se jette à bras ouverts dans les soirées libertines où elle acquiert une solide réputation. Elle sort beaucoup, elle boit, se drogue même et glisse sur la mauvaise pente jusqu’à cette fameuse rencontre dite du 3 juin 2004 :

Nous sommes en milieu de journée, il fait beau et chaud. Albane sort en trébuchant du squat où elle vit avec une bande d’alter-mondialistes pouilleux et chute lourdement aux pieds d’une postière nommé Jeanne Darc (aucun lien avec Mireille, pour ceux qui se poseraient la question). Celle-ci s’exclame : « mais elle complètement timbrée celle-là !5 » et lui envoie un bon coup de pied pour lui apprendre qu’on ne se vautre pas sur les gens comme ça.

Ceci déclenche chez notre jeune toxico une appendicite6 qui la conduit droit à l’hôpital. Prévenus, ses parents arrivent et son p’pa lui donne une bonne fessée en public pour lui apprendre à rentrer si tard (et il a raison, ça fait quand même 3 ans qu’elle s’est enfuie soit-disant pour « aller chercher des malabars au supermarché »).

Suite à ça Albane est envoyée en « maison pour jeunes filles dévoyées » où elle apprend la discipline à coup de fouets. Elle en sort 3 ans plus tard avec une sérénité nouvelle. Un beau jour de février ou mars (les historiens sont divisés sur le sujet), elle tombe sur un mec extraordinaire dont elle tombe instantanément amoureuse. Celui-ci succombe à son tour à ses charmes et ils finissent par se mettre ensemble. Ils vécurent heureux jusqu’à présent avec leurs 3 satanés chats crotteurs.

Note :  Bien entendu, certains éléments dans la vie d’Albane ont été romancés pour vous faire rêver un peu plus encore.


  1. A ce propos, il y aurait gros à dire sur ce dessin animé qui prône l’inceste, la prostitution – si si, la mère cherche à tout prix à ce que Georgie se fasse des mecs – et des expériences hallucinogènes mettant en scène des koalas. 

  2. vous rigolez mais à cet époque introduire un boys band dans un collège ou même un lycée, c’était une situation à haut risque. Il y a même eu des morts mais l’affaire a bien évidemment été étouffée. 

  3. Peut-être que maintenant, depuis qu’il est croûlant et momifié aux yeux du star-system elle aurait une chance. 

  4. Veuillez m’excuser pour les ratures, c’est Albane qui m’a demandé de reculer l’âge pour ne pas que son p’pa apprenne qu’elle a déjà eu des contacts avec des garçons avant sa majorité. 

  5. Oui je sais c’était facile, inutile d’en rajouter. 

  6. A ce propos, il me semble qu’on ne peut pas dire « crise d’appendicite » car c’est redondant, la crise étant déjà inclue dans le suffixe « ite ». On dit donc « appendicite » ou « crise d’appendice ». Les linguistes, les médecins et les bouchers-charcutiers me corrigeront si je me trompe. 

Je suis fan de chats, vite je commente !


Je déménage fréquemment

Pondu le 30 décembre 2008 - 9 commentaires

Prenez ce titre au sens où vous le souhaitez, de toute façon il restera vrai dans tous les cas.

Samedi dernier (le 20 décembre donc), nous avons déménagé dans une nouvelle maison. J’ai déjà expliqué tout ça, donc on ne va pas y revenir. Non cette note va relater avec une rigueur que tous mes proches m’envient comment s’est déroulée notre installation.

Jeudi 23 janvier 1986 :

– A une heure encore tenue secrète, naissance d’Albane. Plusieurs prophètes et voyants prédisent la fin du monde dans les 6 prochaines décennies.

Vendredi 19 décembre 2008 :

-10h30 : Etat des lieux de notre nouvelle demeure. La dame de l’agence de location a enfin fini le tour de toutes les pièces, qu’elle a entamé un mois et demi plus tôt. Bien que très affaiblie (ses rations de survie étaient insuffisantes), elle n’a pas rencontré de résistance poussée et a pu accomplir sa mission. Elle nous remet donc l’inventaire des pièces dans une encyclopédie de 8 tomes.

– 19h : Nous amenons nos féroces félins chez Sophie. Ce qui lui fait 4 chats chez elle. Par sécurité nous avons amené une litière de 2 tonnes, ça devrait suffire pour le week-end.

Samedi 20 décembre 2008 :

– 7h30 : Le réveil sonne.

–  7h45 : Le réveil sonnant toujours et n’étant apparemment pas décidé à s’arrêter, nous nous extirpons tant bien que mal du matelas posé à même le sol1.

– 8h30 : Lavés, vidangés, repus et chicots brossés, nous voilà prêts. Nous terminons de rassembler les dernières affaires éparses.

– environ 9h-9h30 : le commando de déménagement arrive : il est composé de Céline, Beau-papa, Belle-maman, P’pa, M’man, Greg (Frangin d’Albane de son état). Tout ce beau monde2 commence bruyamment à sortir tous les cartons.

– 11h (je crois) : Damien et Carole viennent en renfort, ainsi que Mehdi. On en est à jeter les meubles par la fenêtre quand les gens passent en dessous. Ca a le double avantage d’amortir la chute des objets qui du coup ne s’abîment pas, et aussi de se venger de ces salauds d’autochtones qui ont passé leur temps à essayer d’ envoyer Albane sur un bûcher (elle a été accusée 12 fois de sorcellerie, alors que ce n’était justifié que dans 7 cas).

– 11h30 :  Premier incident grave. Mon P’pa se fait attaquer par le buffet en cours de remontage et est contraint de battre en retraite. Ma M’man l’extrait de sa position périlleuse au moment où le buffet tente un high-kick mortel. Epuisés, mes parents préfèrent se retourner se retrancher chez eux. Dans le même temps, le frigo est descendu avec succès. Il capitule dans un dernier râle d’agonie et pourra être facilement transporté dans l’après-midi.

– 11h45 : La table du salon se débat vigoureusement. Elle se met en travers de l’escalier et s’aggripe aux murs. Après un combat au corps à corps acharné, elle se laisse enfin descendre dans le hall d’entrée3.

– 12h20 :  C’est l’heure de manger. Tatan nous rejoint alors pour un festin de sangliers en broche fourrés aux huîtres et Nutella.

– 13h30 : Nous repartons chercher les derniers éléments, ceux dont le poids exèdent les 3 tonnes. Mehdi doit partir sauver le monde des exactions de la mairie de son patelin.

-15h10 : Les derniers meubles arrivent. On les détache avec précaution avant de leur assigner un poste. A part le four à micro-ondes qui veut prendre la place du papier-toilettes, tout le monde optempère.

– Quelques heures plus tard, la maison est enfin vivable si on excepte les attaques au gaz de la fosse septique. Un bon coup d’Eparcil lui fera momentanément claquer son bec puant.

Dimance 21 décembre 2008 :

– Sophie ramène courageusement les 3 chats (Chaussette, Grumeau et Bigorneau) et nous avons juste le temps d’installer les litières avant que ces maudits félins crotteurs ne la remplissent.

Voilà. Je ne crois pas avoir oublié quoi que ce soit, et je certifie sur l’honneur l’exactitude des faits relatés. Merci à tous pour le (grand) coup de main !


  1. Non c’est pas un effet de la crise, j’avais juste démonté le lit la veille. 

  2. J’espère n’avoir oublié personne sinon c’est la lose. Mais c’est ma faute aussi, j’avais qu’à pas nommer les gens. 

  3. Oui nous avions un hall d’entrée. Nous n’avons jamais pu y faire installer un videur malgré nos incessantes demandes auprès des proprios. 

Je suis un fan de curling, vite je commente !


J'ai enfin trouvé le mode d'emploi

Pondu le 20 novembre 2008 - 13 commentaires

Mes amis, c’est la crise.

J’en veux pour preuve différentes calamités qui s’abattent sur nous telles des ménagères sur des produits soldés1, comme la diffusion d’épisodes de Plus Belle la Vie (de merde) en prime time, le refus répété de la Française des Jeux de me laisser gagner à l’Euromillions, et même Live Messenger dans sa dernière version (beta certes) qui ne m’affiche jamais mon unique émoticône dans la fenêtre de conversation quand je veux m’en servir2.

Nous sommes donc bien d’accord sur ce point : on est globalement dans la mouise. Et en période de crise, il n’y a qu’une seule et vraie manière de s’en sortir : se reproduire le plus rapidement et le plus fréquemment possible pour pouvoir envoyer ses gosses travailler à la mine (et en plus ça occupe les longues soirées d’hiver – ou d’automne – lorsqu’on n’a plus les moyens d’allumer la télé et qu’on coupe le chauffage dès que la température extérieure excède les 3°C). Certains l’ont déjà compris et ont pris de l’avance (félicitations à Maître Mô), nous avons donc décidé Albane et moi de mettre à contribution nos gènes exceptionnels et d’offrir au Monde de quoi payer nos retraites quand nous seront vieux (et même très vieux, vu les augmentations successives de la durée du temps de travail (que ce soit sur du volontariat ou du volontariat obligatoire).

Bébé cochon

Voici à quoi devrait ressembler notre bébé

En effet, nous avons apparemment réussi à nous accoupler3 et le résultat est là : si tout va bien au mois de juillet 2009 devrait naître un(e) mini-nous qui va nous pourrir la vie pendant au minimum une vingtaine d’année et rendre gaga les grands-parents. J’ai vraiment hâte de pouvoir changer les couches, moucher son nez de morveux(se), l’écouter brailler toute la nuit, puis plus tard le(la) voir voler des scooters, prendre de la drogue, s’envoyer en l’air à l’âge de 11 ans sans protection et me retrouver grand-père trois ans plus tard alors que mon rejeton à moi sera en prison pour meurtre.

Je m’adresse maintenant aux gens déjà parents ainsi qu’aux nombreux spécialistes de l’enfance qui me lisent : pourriez-vous me confirmer qu’il est dangereux pour un bébé d’être exposé dès deux ans aux radiations d’uranium, je voudrais savoir quand je pourrais envoyer notre futur enfant bosser dans la décharge à ciel ouvert de St Martin, j’ai vu qu’ils avaient déposé plein de déchets nucléaires et on doit bien pouvoir les revendre sur le marché.

Maintenant je dois faire en sorte que notre gnome naisse le 11 juillet (jour illustre qui m’a vu naître en cet été pluvieux de 1980), et si c’est un petit mâle je l’appelle Junior.


Note : Annoncer la nouvelle de cette façon est quand même largement plus classe que mettre des petites fleurs partout sur mon blog et balancer des banalités comme « je suis tellement heureux, la vie s’annonce belle et radieuse, les petits zoziaux chantent gaiement dans les champs et patati patata ».

Re-Note : Je suis quand même super content. J’irai même jusqu’à dire que je suis tellement heureux, la vie s’annonce belle et radieuse, les petits zoziaux chantent gaiement dans les champs et patati patata.

La suite de cette note ici : Des fois ça va pas comme on voudrait. Les commentaires de cette note-ci sont fermés.


  1. Oui c’est honteusement cliché, j’aurais pu prendre « des mecs sur un magazine de charme », mais c’était moins rigolo. 

  2. A ce propos, je conçois que’on soit dans une période de restriction, mais tout de même vous pourriez faire une exception pour moi qui n’utilise qu’un seul petit smiley tout sympathique. 

  3. Je tiens le mode d’emploi à disposition pour tous ceux qui seraient intéressés et majeurs, en revanche je n’ai pas la vidéo de la conception car la batterie a lâché avant. 

Je suis une blonde, vite je commente !