Peut-on avoir trop de décorations de Noël ?

Pondu le 12 décembre 2019 - 2 commentaires

Commençons par la réponse : Non, bien sûr.

Voilà, inutile de lire le reste, vous avez la réponse à cette question.

Albane prétend que je ne sais pas m’arrêter, et que me laisser seul dans un rayon décorations de Noël est complètement irresponsable. Alors que j’arrête quand je veux.

La preuve, en juillet je n’y pense absolument pas.

J’ai toujours été fasciné par les décorations dans les téléfilms de Noël depuis que je suis adolescent, puisque je ne me souviens pas avoir vu ce genre de programmes télévisuels avant. D’ailleurs dans ce genre de films, ils ont toujours de quoi décorer un grand magasin, mais c’est bien rangé dans leur grenier dans des cartons même pas poussiéreux et ça suffit à peine pour leur maison il est vrai souvent comparable à un petit manoir.

Jamais on ne les verra ranger ces décorations, ni essayer de démêler des guirlandes bien entortillées. Je suppose qu’ils sont l’équivalent des gens qui sont capables de décortiquer des crevettes avec un couteau et une fourchette1.

Si j’aime particulièrement Noël, c’est parce que je suis un garçon optimiste et pas méchant, ce qui me classe régulièrement dans la catégorie trop souvent moquée des Bisounours. Et cette période est la seule où être un Bisounours est socialement acceptable parce que l’esprit de Noël est avant tout un gros mélange de guimauve, de bons sentiments et de petites clochettes qui carillonnent. En plus c’est l’occasion de retrouver un peu de cette naïveté qu’on avait étant enfant, et qu’on ne peut plus se permettre de conserver une fois adulte.

À Noël, chacun a ses traditions. Nous par exemple, on aime regarder des téléfilms de Noël avec des crottes en chocolat plein la bouche, blottis sous des plaids (de Noël bien sûr) alors que le poêle tourne à plein rendement, avec en prime le chat qui prend toute la place sur le canapé et des boissons chaudes. C’est finalement assez classique.

Mais certains en ont d’autres : nombre de grincheux profitent ainsi des périodes de fêtes pour signaler bruyamment (y compris sur les réseaux sociaux) que les fêtes c’est nul et que l’Esprit de Noël c’est à gerber. Et ils vont le signaler ainsi chaque année à cette période, transformant ainsi une critique compréhensible en tradition annuelle liée à Noël.

Autre tradition personnelle : ma ceinture abdominale a tendance à prendre du volume durant cette période sans qu’aucune explication scientifique ne puisse expliquer ce mystère. Pas le moindre petit indice, rien. Incompréhensible.

Noël, c’est aussi une bonne occasion d’aller braver les premiers gros froids hivernaux pour se balader dans les marchés de Noël, boire des trucs étranges comme du vin chaud, manger des gâteaux épicés, passer deux heures dans le froid, ne rien acheter d’autre que des trucs à grignoter sur le moment et finalement faire ses achats sur Amazon comme tout le monde.

Et parlons un peu de la bouffe : on peut manger d’excellents plats, tout en gras et en sucre, boire du bon alcool (avec modération parce qu’on conduit), entamer des débats enflammés sans que ça mène au pugilat puisque le plat suivant arrive et que ça clôt de fait l’épineuse question de qui de l’hippopotame ou de l’éléphant est le plus balèze.

Sans parler des calendriers de l’Avent, qu’on peut décliner à toutes les sauces avec des jouets, des bières, des chocolats, des sex-toys

Bon c’est aussi une grosse fête commerciale, mais acheter des tonnes de cadeaux pour les offrir à ceux qu’on aime est quand même une belle façon d’assouvir ses pulsions de consommateur compulsif.

Ne cliquez pas sur cette image, vous ne pourrez rien mettre dans cette Mère Noël...
Il me fallait une séparation visuelle avant d’entamer ma conclusion, voici donc un joli intermède.

De toute façon vous pouvez toujours lutter, dire que Noël c’est qu’une fête commerciale et que tous ces bons sentiments sont aussi faux que la rumeur comme quoi je perds mes cheveux. Car il est une vérité irréfutable, en ces temps où on ne peut plus faire confiance à personne :

Noël est un virus.

Cette fête s’est incrustée dans le commerce, dans la religion, dans la télévision, dans la vie locale (quelle ville ne propose pas de marché de Noël aujourd’hui ?), dans la gastronomie, dans la longue liste des trucs qui énervent les gens blasés, dans les photos érotiques, dans Netflix, dans votre budget, partout ! Et elle revient chaque année avec plus de régularité qu’une épidémie de grippe ou de gastro. Même pendant la 1ère guerre mondiale, elle fut l’occasion de trêves entre soldats ennemis.

Et ce n’est pas Eva2 qui dira le contraire. Il y a 8 ans elle était comme vous, elle me regardait d’un air méprisant quand je commençais à m’enthousiasmer pour les fêtes à la fin du mois de novembre, elle ne décorait pas sa maison et elle ne faisait même pas de réveillon.

Cette année, elle a commencé à poser ses décorations de Noël AVANT le 1er décembre3


  1. Et je l’ai vu faire en vrai, c’est même à la portée de tout le monde à condition d’avoir un bon professeur et de faire des rappels de temps à autre. Je savais ainsi le faire, mais par manque de pratique, je n’y arrive plus. 

  2. Ma meilleure amie, incapable de se freiner sur les cadeaux de Noël justement parce que ça justifie ses pulsions d’achat. 

  3. Ce qui est carrément une hérésie. Les décorations de Noël ça se pose APRÈS le 1er décembre. On est pas des sauvages non plus. 

Je veux payer moins d'impôts, vite je commente !


James Bond, ce crétin subversif

Pondu le 27 décembre 2011 - 8 commentaires

Aujourd’hui nous allons parler des films d’espionnage, avec en vedette ce coquin de James Bond. Non pas que ce soit le seul, mais c’est certainement le plus emblématique.

Intéressons-nous d’abord au héros du genre (avec sa sous-catégorie de la Femme Fatale), que nous mettrons ensuite en concurrence avec son alter-ego le Vilain-Grand-Méchant.

Le héros, un type héroïque.

S’il est quelque chose qu’on ne peut nier avec le héros, c’est qu’il a une belle gueule charismatique. Du genre à faire se retourner toutes les nanas et les gays dans un cocktail mondain. Enfin non, pas les gays : le héros est un hétérosexuel compulsif, et toute chose tendant à démontrer que le héros pourrait apprécier les Dieux du Stade doit être écartée. Si homme gay il y a dans un film d’espionnage, ce sera soit un méchant, soit un élément comique, soit les deux mais dans tous les cas il sera totalement facultatif au niveau de l’intrigue.

Black Widow, une espionne russe crée par Marvel. Un bon prétexte pour mettre une paire de seins dans une combi moulante.

D’ailleurs je parle du héros au masculin, mais dans les rares films où on confie le rôle principal à une gourdasse, c’est la même chose (avec une paire de seins renversante en plus). Le héros est donc beau, avec du sex-appeal, bien fringué, une dentition parfaite et une condition physique qui lui permettrait de battre tous les records olympiques s’il n’était pas constamment occupé à culbuter des donzelles dans les toilettes des ambassades lors de réceptions ennuyeuses.

Car le héros masculin est un bon coup. Ce n’est pas moi qui le dit, mais la brochure printemps 2012 de Espion Magazine :

Avantages pour vous mesdames :

  • Procure de multiples orgasmes en peu de temps
  • Est capable de prouesses de séduction dont il ne se servira pas car vous aurez déjà succombé à son after-shave.
  • Garanti sans panne sexuelle.
  • A une haleine fraîche le matin.
  • Ne pète jamais au lit.
  • Ne regarde pas le foot.
  • A de gros moyens financiers.

Inconvénients :

  • Se barre au beau milieu de la nuit.
  • Est infidèle.
  • Ne fait pas les courses ni le ménage.
  • Se contrefout de ce que vous pouvez penser ou dire.

On l’aura compris, le héros a une grosse libido et une très faible opinion des femmes.

Le héros ne respecte pas les règlements ni sa hiérarchie. Il est libre le héros, c’est un rebelle ! Et en plus comme personne ne vient le chopper par l’oreille pour lui dire d’arrêter ses conneries et d’aller au coin, il est conforté dans son comportement.

Il est également très con. Non pas qu’il ne soit pas intelligent : le héros sait parler plein de langues, il connaît tout un tas de coutumes et usages dans plein de domaines variés, il sait faire la conversation et donner la patte quand on lui demande. Non, en fait c’est juste qu’il se comporte comme un abruti. Donnez à un héros deux options : l’une qui demande de la patience, de la réflexion mais qui sera efficace et discrète, et l’autre qui lui permettra de rentrer dans le tas en faisant des explosions, des morts et des dégâts considérables sans attendre. Quelle option notre héros testiculé va-t-il choisir ?1

La seconde évidemment. Et même si par inadvertance il choisit la première, il va à un moment ou à un autre faire foirer son propre plan pour pouvoir tuer tout le monde dans une explosion monumentale. On pourrait penser que le principal ennemi du héros c’est le Vilain-Méchant-Ricaneur, mais en réalité le héros roubignollé n’a besoin de personne pour saboter son travail.

Les collègues du héros :

Ils ne servent qu’à faire diversion, à se faire tuer ou à ce qu’on ne remarque pas trop que finalement le héros arrive à descendre une centaine de types surentraînés en deux heures et demi de film à lui tout seul. Ils ne valent même pas la peine que je leur consacre plus de temps, c’est dire s’ils sont inutiles.

La Femme Fatale :

Quand je vous disais que les James Bond Girls avaient des moeurs légères...

C’est une femme forcément sublime et bien roulée, élégante et pas vulgaire pour un sou. Très propre sur elle, elle sort souvent avec le Méchant Qui Fait Peur et va changer de partenaire sexuel sur une simple roucoulade du héros, ce qui va bien sûr fortement agacer le Méchant De La Terreur qui n’arrive pas forcément à satisfaire pleinement sa partenaire au lit, vu qu’il a quand même un projet de conquête du monde à organiser, et que non-pas-ce-soir-chérie-j’ai-mal-à-la-tête.

La Femme Fatale est intelligente et stupide à la fois : raffinée et bien élevée, elle saura briller en société. Pour autant elle fait des choix de vie qui confinent à l’acte suicidaire. Et quand les évènements ne lui sont pas fatals (c’est décidément un adjectif qui lui sied comme un gant), elle s’en sort de justesse et avec les cheveux décoiffés. Première bourde : sortir avec un Méchant Fourbe et Sournois ; deuxième erreur : sortir avec le héros qui veut justement éliminer le Méchant Sournoisement Fourbe ; troisième erreur :  non contente de faire tout ça, elle le fait de façon ostentatoire : tout le monde va voir qu’elle a joué à touche-pipi dans les toilettes avec le héros pendant le discours d’inauguration d’une entreprise de son méchant de mec, mais elle croit tout de même qu’elle va pouvoir s’en sortir avec un battement de cils et une sourire enjôleur.

Cette insouciance ridicule lui vaut fréquemment d’être tuée par le Méchant Vilain au Cœur Brisé de façon cruelle et douloureuse, mais ça survient après qu’elle ait fait des galipettes avec le héros et elle peut donc mourir sans gêner l’action de celui-ci.

A noter que certaines Femmes Fatales font partie des Méchants Secondaires. On peut au moins leur accorder qu’elles ne jouent pas à la girouette comme leurs collègues pro-héros, et qu’au moins elles restent fidèles. Mais par contre elles meurent à coup sûr, c’est ballot.

A l’inverse, voici les méchants, classés en plusieurs catégories :

Ceux qui n’ont pas de nom :

Sacrifiables à merci, ils sont systématiquement tués par le héros ou par le Grand Vilain Machiavélique. C’est dans cette catégorie qu’on met tous les gens de couleur présents dans ces films : le héros est blanc, le méchant est blanc, et la femme fatale… On s’en fout de la femme fatale, elle n’est là que pour montrer sa plastique de rêve.

Les Méchants Secondaires :

On pourrait les comparer à des Boss de fin de niveaux dans les jeux vidéo : ce sont des méchants intermédiaires qui mourront brutalement. Ce sont souvent eux qui ont le plus affaire au héros tout au long du film, et pourtant ils sont traités comme du petit personnel par le Vilain Méchant en Chef. Inutile de dire que nos méchants secondaires reportent toute la frustration de leur situation sur le héros ou à défaut sur la femme fatale du héros.

Ils ont souvent une difformité physique, ça renforce leur côté ouh-là-là-qu’il-fait-peur-celui-là. Et quand ils n’en ont pas, c’est le héros qui leur en crée une (balafre, bisou sur la joue, bras en moins, etc.). Ce sont des personnes qui ont une personnalité très fragile et qui craquent facilement. Ça leur vaut souvent une mort brutale et rapide.

Le Méchant Principal Plus Méchant que Les Autres :

C’est mon préféré, je ne vous le cache pas. Le Méchant a une élégance et un charisme certain, et pourtant il fait fade à côté du héros étincelant. Le Méchant est un type qui a réussi dans la vie : il est riche, il a une Rollex, des superbes villas, une femme magnifique… Ah non tiens, il vient de se la faire piquer par le héros. Mais à part ça il a tout pour être heureux. Tout ? Noooon, car il lui en faut plus !

C’est pourquoi le Méchant Diabolique et Vil a un plan. Un plan qu’il a mis des années à préparer, le but de sa vie, le couronnement de sa carrière, un plan qui lui vaudra d’être en couverture de Vilain Magazine comme étant le Méchant du Siècle ! Patiemment, il a rassemblé ses forces, mis en place ses pions, posé discrètement les bases de ce qui va lui permettre d’obtenir plus de pouvoir, plus d’argent, et d’obtenir enfin une reconnaissance de son talent par son papa qui le traite tout le temps d’incompétent.

Inutile de vous dire que le Méchant Monstrueusement Maléfique est d’une rare intelligence. Il est raffiné, cultivé, audacieux, visionnaire, méticuleux, il connaît ses tables de multiplication, il ne fonce pas tête baissée dans les ennuis, il réfléchit avant d’agir  et il n’oublie jamais de sortir les poubelles la veille du jour de ramassage des ordures. Par contre il a un complexe d’infériorité, il se sent rejeté, il veut l’admiration de ses petits camarades et il tolère très mal l’échec. Si jamais il rate son exercice de maths, il peut bouder pendant une journée entière.

Mais alors pourquoi donc le Méchant Qui est Malin et Cruel perd-il à la fin ? Il devrait pourtant mettre la misère au héros crétin !

Il me restait une photo, c'était dommage de vous en priver.

Et bien mes petits, ça s’appelle tirer le niveau vers le bas : dans une classe d’école, quand un élève est perturbateur et médiocre il a tendance à entraîner tous les autres enfants avec lui dans ses bêtises, abaissant à lui tout seul le niveau de la classe. C’est pareil pour le Méchant Qui Fait Peur aux Bébés : en présence du héros, il va vouloir tuer tout le monde et faire pan-pan boum-boum au lieu de réfléchir cinq minutes et mettre calmement un bon coup de pied dans les bourses hypertrophiées du héros pour lui apprendre à piquer la nana des autres.

Voilà la conséquence : le Méchant Vilain de la Peur s’éparpille dans tous les sens en essayant de singer le comportement stupide du héros pour lui mettre une raclée, et du coup il foire le plan de sa vie. Bon, il a quand même la satisfaction de buter son ex la plupart du temps, c’est toujours ça de pris. Et à la fin cet odieux personnage meurt, et jamais de façon élégante. De toute façon vous aurez compris qu’à partir du moment où on fait partie de toute autre catégorie que le héros, on meurt.

Mais alors, que peut-on retenir du film d’espionnage à la James Bond ? Premièrement, c’est une ode à la stupidité. Deuxièmement, les femmes adultères et frivoles y jouent un meilleur rôle que celles qui restent fidèles à leur chéri. Troisièmement, les gens qui présentent un handicap ou une difformité sont moqués et présentés comme méchants. Quatrièmement, on y célèbre l’arrivisme face au besogneux entrepreneur : le pique-assiette gagne face à celui qui a trimé toute sa vie et qui allait enfin réussir à s’épanouir. Cinquièmement, on met en valeur ceux qui ne respectent pas les règlements et qui n’en font qu’à leur tête.

L’air de rien, on tente de vous conditionner à désobéir aux règles et aux mœurs en vigueur dans notre société actuelle lorsqu’on vous montre tout ça.

Ces films sont la quintessence du film subversif. Et en plus y a des jolies filles dedans.

 


  1. Indice : pan-pan boum-boum. 

On est bien sur skyblog ici ? Vite, je commente !


Le requin, un poisson méconnu

Pondu le 5 août 2011 - 12 commentaires

Albane me faisait part hier (en omettant malencontreusement de ne pas le répéter) de sa peur de l’eau et des attaques de requins en mer. Pour info, nous aurons un contact avec l’océan atlantique aux Sables d’Olonne, ce qui comme chacun sait est un coin à requins féroces et mangeurs de gens.

Ma connaissance des requins se limite à Nemo de Pixar et  l’intégrale des Dents de la Mer. Je n’ai malheureusement pas pu visionner le documentaire exceptionnel Gang de Requins, aussi je vous prie d’excuser les lacunes que je peux avoir dans ce domaine.

Je vous propose donc quelques endroits où il convient de faire attention aux requins :

Un requin se cache dans cette image, saurez-vous le retrouver ?

1- La plage :

Je commence par le plus évident.  Les requins n’ont pas de jambes, ce qui rend problématique le fait d’aller happer de jeunes enfants qui jouent sur le sable. Le requin a donc développé des stratégies d’une fourberie peu commune, puisqu’il est capable d’imiter Hello Kitty à la perfection pour attirer les jeunes filles. Les jeunes garçons sont naturellement attirés par tout ce qui leur est interdit, aussi il sufit à notre ami requin d’ouvrir la gueule et de placer à côté : « entrée interdite, danger, vous allez tous mourir ». Notons que le requin est fourbe mais qu’il ne ment pas.

 

2- L’autoroute :

Le requin nage très vite, et remonter une rivière d’asphalte ne lui fait pas peur. Les requins ayant rarement leur permis, ils ne mettent jamais leur clignotant avant de doubler et conduisent parfois à contresens. Les squales étant attirés par les voitures en excès de vitesse, il vous suffit de vous maintenir dans la légalité. ce comportement pour le moins surprenant tient au fait que d’après l’Institut d’Etude des Comportements Marins en milieu Routier, les squales sont tellement efficaces sur du bitume qu’ils vont sélectionner en priorité les proies qui ne les obligent pas à ralentir. Les biologistes pensent que le requin a des freins insuffisants au vu de sa vitesse de croisière.

Chérie, passe-moi l'après-shampoing veux-tu ?

3- La baignoire :

On sous-estime gravement la capacité des requins à surgir dans les baignoires. Et le fait que ça vous semble complètement impossible ne veut pas dire que ça l’est. Après tout, au début du siècle personne n’aurait pensé qu’il était possible d’avoir une coupe de cheveux comme Justin Bieber ou même Tokio Hotel. Pour éviter de finir dévoré, jetez votre chat ou votre chien dans la baignoire avant d’y entrer. Mieux vaut que Kiki finisse bouffé que vous.

4- La piscine :

Là vous ne risquez rien, le requin n’aime pas le chlore. En revanche méfiez-vous des petits vieux qui font des longueurs et des enfants incontinents.

5- En avion :

Le requin a des ailerons, c’est bien pour pouvoir voler. Néanmoins, le requin peine à trouver suffisamment d’eau en haute altitude pour pouvoir respirer, aussi préfère-t-il rester à moins de 100m du niveau de la mer. De plus le vent lui pique les yeux, donc à moins qu’il n’arrive à se procurer des lunettes vous en verrez peu en vol.

6- Dans un fast-food :

Le requin est comme tout le monde, il ne dédaigne pas se faire un petit Mc-Do de temps en temps. Il prendra de préférence un Happy Meal, parce que le requin adore les jouets. Cette passion peut d’ailleurs vous sauver la mise, puisqu’en cas de poursuite vous n’aurez qu’à lui jeter au choix le jouet de votre gamin, ou bien votre gamin1

Hubert est marseillais : la preuve, il essaie de nous faire croire qu'il peut manger de la soupe avec des baguettes.

7- Dans votre soupe :

La soupe d’aileron de requin est parait-il très bonne. Je n’y ai jamais goûté, donc je ne sais pas. Niveau menace on est assez tranquille, mais méfiez-vous quand même de la soupe trop chaude, ça brûle le palais.

8- Sur un grand huit :

Le requin est très friand de sensations fortes, même s’il préfère les provoquer que les subir. On a rapporté pas moins de 800 attaques de requins sur des attractions à sensations fortes l’année dernière. Le célèbre biologiste marin Andrew Fortesco, qui a passé l’essentiel de son doctorat à boire des tequilas dans les bars sordides du Texas, affirme que les squales préfèrent largement les attractions contenant la lettre R.

9- Dans l’espace :

Dans l’espace, personne ne vous entendra crier. Bien qu’il n’y ait aucune attaque de requins recensée dans l’histoire de la conquête spatiale humaine, il n’est pas prouvé que vous ne puissiez pas subir d’attaques. Dans le doute, restez sur le plancher des vaches, vous serez au moins à l’abri des abordages par des vaisseaux aliens belliqueux.

10- Dans la mer :

Soyons sérieux, le mythe des requins qui vivent dans l’océan est ridicule. Le requin déteste l’eau salée car ça lui brûle les yeux. D’ailleurs faites le test vous même, vous verrez bien qu’on ne peut décemment pas vivre dans l’océan. C’est froid, humide, on y voit rien, le sel ça irrite, y a plein de bêtes… Non vraiment, la mer c’est nul.

 

J’espère qu’avec ces quelques points vous saurez au mieux vous préparer aux agressions de requins, qui comme chacun sait sont des brutes sanguinaires qui tuent pour le plaisir de déchiqueter des gens avec leurs terribles mâchoires.

 

Note : il est bien évident que tout ce qui est écrit ci-dessus est un ramassis d’âneries. Les faits, les voilà : les requins ne sont agressifs avec les humains que si on les emmerde en premier, que si vous ressemblez à leurs habitudes alimentaires (surfeurs) ou s’ils sont excités par l’odeur du sang. Le requin a peur de l’Homme, probablement autant que l’Homme a peur du requin.

Et sachez qu’un requin a plus de chances de se faire tuer ou agresser par un humain que l’inverse (via la pêche industrielle ou sportive).

Sur ce, bonnes vacances pour les veinards, et bon courage pour les pas veinards. Si vous avez d’autres conseils en matière de requins, je suis preneur dans les commentaires. 


  1. Pour savoir lequel des deux sacrifier, il suffit de se fier au volume sonore : le plus bruyant est à éliminer. 

Je suis une blonde, vite je commente !


La charte du Téléfilm de Noël

Pondu le 23 décembre 2010 - 1 commentaire

Cette demoiselle est la maquilleuse des vampires de Twilight

A la veille des fêtes de Noël, il est un sujet que j’aime particulièrement aborder : les téléfilms de Noël. Qu’il soit bien clair que j’assume totalement le fait d’être un fan inconditionnel, et ce malgré un dosage de niaiserie proche de celui d’un Twilight1. J’avais déjà fait mon coming-out à ce sujet il y a trois ans, et je me souviens nettement m’être pris une claque derrière les oreilles par ma chère et tendre pour mon choix d’illustration pourtant tout à fait innocent. Notez que depuis elle a sévèrement relâché son attention, bien que le fait de le mentionner ici va probablement me valoir un rappel à l’ordre moral.

Pour obtenir l’appellation « Téléfilm de Noël », il faut que le scénario suive un synopsis bien précis. Le Comité de Surveillance de Noël (CSN), qui gère également les imitations du Père Noël et les calendriers de l’Avent entre autres est extrêmement vigilant et a ainsi produit un cahier des charges concernant les scénarii de ces téléfilms, que j’ai pu me procurer au péril de ma vie :

– Le lieu : invariablement, il s’agira d’une petite ville rurale des Etats-Unis.  Le postulant à l’appellation « Téléfilm de Noël » (appelé ci-après « soumissionnaire ») pourra proposer une opposition avec le rythme effréné et la froideur des grandes villes. Tous les lieux devront être somptueusement décorés dans la tradition de Noël sans faute faute de goût, à l’exception du bureau du méchant et des possibles scènes tournées en milieu urbain.

– Le cadre économique : En tant que nation basée sur un capitalisme triomphant, le téléfilm se devra d’intégrer dans son scénario une composante économique, telle qu’une fabrique de jouets au bord de la faillite ou une entreprise locale faisant vivre l’essentiel de la bourgade qui connait quelques difficultés.

– Le héros/l’héroïne : Il/elle vivra en milieu urbain, et se retrouvera obligé(e) pour une raison qui n’a aucun besoin d’être rationnelle d’aller dans la charmante bourgade rurale, ce qui introduira un choc des cultures qui tournera bien évidemment en faveur du monde rural. Le passé du héros/héroïne devra comporter une zone d’ombre comme un père disparu, une enfance brisée ou un évènement tragique survenu à la période de Noël. De fait, le héros/héroïne détestera Noël et refusera le bonheur des joies simples. Il/elle devra être de couleur blanche.

– L’amoureux(se) : indispensable pour former un couple à l’issu du téléfilm avec le héros/héroïne, l’amoureux(se) devra être natif(ve) de la bourgade et être de sexe opposé au personnage principal afin de préserver la morale chrétienne et les valeurs prônées par les WASP et le Tea Party. Il/elle devra être père/mère célibataire, son ancien partenaire étant décédé(e)/parti(e) en abandonnant sa famille/en prison/divorcé(e). Il/elle devra également être de couleur blanche.

– L’enfant : Pourra être n’importe quel sexe mais devra être blanc. Une couleur de cheveux blonde sera un plus. L’enfant sera en recherche d’une personne pouvant remplacer son père/sa mère et ainsi recomposer une cellule familiale en conformité avec les valeurs traditionnelles de l’américain croyant. L’enfant pourra au cours du téléfilm être en bref conflit avec le héros/l’héroïne, mais il devra au final se révéler être un allié précieux.

– La communauté : Les habitants de la ville seront tous charmants et accueillants à outrance. Nous sommes bien évidemment dans le domaine du fictif. Dépendante de l’activité de la fabrique en déficit, la communauté fera reposer toute la responsabilité sur les épaules du héros/de l’héroïne. Parmis cette communauté, un ou plusieurs membres seront des brebis galeuses qui aideront les méchants à atteindre leur but. A l’issue du téléfilm, ces parias devront avoir quitté la ville ou avoir fait amende honorable. La communauté pourra comporter un nombre limité de personnes de couleur, tant qu’elles n’occupent pas de rôle central.

– Le ou les méchants : Le soumissionnaire sera bien avisé de créer un ou plusieurs méchants dont le but est de faire du profit sur le dos des petites gens, et donc de faire fermer l’usine/la fabrique de jouet précédemment en difficulté financière, ou tout du moins d’en vouloir fermement à l’Esprit de Noël. Le Méchant devra donc se moquer des enfants et tirer la queue des chats. Il/elle pourra aussi être l’ex de l’amoureux(se), auquel cas le personnage principal et le méchant se battront pour reprendre l’amoureux(se). En cas d’extrême nécessité, le méchant pourra faire amende honorable et être réintégré au sein de la communauté sans toutefois marcher sur les plates-bandes du personnage principal. Le méchant sera de préférence soit un citadin, soit un rural qui aimerait devenir citadin. Le sexe du méchant sera de préférence masculin, sauf si le scénario prévoit une rivalité amoureuse entre les protagonistes auquel cas la méchante pourra être une femme d’affaire froide et impitoyable.

– Arrivée du personnage principal dans la bourgade : Le soumissionnaire pourra choisir parmis les éléments suivants : accident d’une incroyable coïncidence, déposé là après avoir fait du stop, arrivé pour prendre la succession d’une vieille fabrique de jouets au bord de la faillite. Le personnage principal sera accueilli obligatoirement par l’amoureux(se), qui tombera sous son charme mais pourra au préalable éprouver de l’animosité pendant 30 minutes de téléfilm au maximum.

– L’intrigue : Le problème économique devra être réglé par des moyens qu’on peut tout à fait aller piocher dans le domaine du miraculeux, rendant ainsi la joie de vivre à la communauté des habitants de la bourgade. Les principaux personnages devront tomber amoureux l’un de l’autre, puis une crise devra survenir qui va les opposer. Finalement avec l’aide de l’enfant, le héros/héroïne prendra sur lui/elle et reconquérira son amoureux(se) tout en sauvant la ville de la faillite en mettant à mal le plan machiavélique des méchants, grâce à une pirouette scénaristique qui lui permettra d’affronter sa destinée et de prendre ses responsabilités vis à vis de la communauté. Une intrigue secondaire permettant de résoudre le problème remontant à l’enfance du héros/héroïne sera mise en place et ne trouvera de dénouement qu’au dernier moment. Les rebondissements au sein de l’intrigue devront arriver à l’instant précis où tout le monde les attend, et les renversements de situation devront être téléphonés à l’avance au téléspectateur.

– La chute : Ne pourra être autre chose qu’une happy end. Pour plus de réalisme, on pourra faire intervenir un miracle de Noël avec pourquoi pas le gros bonhomme rouge. Les amoureux et l’enfant devront se retrouver, entourés par la communauté bienveillante. La neige sera la bienvenue à ce moment du téléfilm si elle n’est pas déjà survenue.

Un happy end comme on les aime

Voilà mes amis, vous pouvez désormais vous aussi postuler pour créer un scénario de téléfilm de noël. Je n’aurais pas été si feignant, j’aurai même programmé un petit générateur aléatoire de scenarii sur une page web.

Je vous souhaite donc un Joyeux Noël. Pour ma part j’ai fait un gros sapin, donc j’attends de gros cadeaux.


  1. Pour les amoureuses de Twilight, je signale quand même que les similitudes sont nombreuses : les décorations de Noël sont brillantes, les vampires de Twilight aussi. Les deux parlent aussi de famille, de sentiments moraux, de tolérance et d’amoooour. Et pan. 

Je suis un spammeur, vite je commente !


Harry Potter n'a pas de couleurs

Pondu le 17 juillet 2009 - 14 commentaires

J’ai découvert hier un des secrets les mieux gardés d’Hollywood. Non ce n’est pas le fait que Mickaël Jackson soit en fait un extraterrestre (de toute façon c’était assez évident vu sa couleur de peau), c’est beaucoup plus énorme et plus discret à la fois.

Vous n’êtes pas sans savoir que le 29 juillet (en France) sort Là-Haut, le prochain Pixar. En gros c’est l’histoire d’un petit vieux grincheux qui fait décoller sa maison avec des milliers de ballons gonflables et qui se balade comme ça au-dessus des Etats-Unis.

C’est un Pixar, donc c’est très coloré, tout mignon et tout (du moins sur les extraits, mais c’est pas le genre de la maison de mettre des tripes et du sang dans un film tout public).

Hors il se trouve que les studios de films (qui incluent les dessins animés bien sûr) ont un quota de couleurs maximum à mettre dans leurs films pour l’année en cours. Ça fonctionne comme les quotas de pêche, une fois qu’on a utilisé un certain nombre de couleurs dans une année faut attendre l’année suivante. Il y a donc bien longtemps que les studios s’arrangent entre eux pour se refiler des couleurs au besoin, ce qui donne lieu à des tractations infernales dignes des arrangements politiques les plus improbables.

Pour en revenir à « Là-Haut », il est bien évident qu’un tel film demande un nombre de couleurs faramineux, et qu’il faut donc que les autres films de la même année refilent à Pixar des couleurs moyennant dollars, voitures de luxe et filles faciles.

C’est pourquoi le nouveau Harry Potter que je suis allé voir hier a des teintes aussi ternes. Il ne doit pas y avoir plus de 12 couleurs différentes sur chaque image et à ce rythme le dernier film (qui sera la deuxième partie du dernier livre à priori) devrait avoir le même traitement visuel que Sin City. Mais les goûts de luxe du réalisateur anglais David Yates (cherchez pas, c’est un illustre inconnu par chez nous) sont à ce prix.

Sans compter que les choix scénaristiques par rapport au bouquin sont moyennement judicieux. Ne comptez pas sur moi pour spoiler, mais ceux qui ont lu le livre risquent de rester sur leur fin à la fin. Voilà qui est dit.

Pour donner une note globale, Albane a adoré, j’ai bien aimé aussi mais un peu déçu. Si vous n’avez pas lu les livres, je dirai 8/10. Si vous avez lu les livres, un petit 6/10.

Je suis fan de chats, vite je commente !