Du papier de panda

Pondu le 10 avril 2007 - 5 commentaires

Moi j’aime bien les pandas.

Le panda est un animal que tout le monde aime, parce qu’il ressemble à un gros nounours tout mignon. Et aussi parce qu’il ne bouffe pas de viande, contrairement à ces collègues ursidés1. Et ça, c’est un bon point pour lui. Imaginez qu’il se goinfre de petits humains pour son goûter ? Il aurait l’air nettement moins mignon avec sa belle fourrure toute tâchée de sang.

Enumérons ensemble les caractéristiques du panda :

  • Le panda est un bestiau plutôt zen. Il est placide et tout tranquille, mais il pourrait très bien vous arracher la tête d’un coup de patte.
  • On passe des films porno aux pandas pour qu’ils se reproduisent, et pourtant le sexe ça les intéresse pas vraiment. Quel autre animal a le droit à un tel traitement de faveur ?
  • Le panda a une alimentation pas du tout variée, et alors qu’il fait partie du genre des nounours qui sont quand même carnivores, lui se la pète en ne bouffant que du bambou qu’il est en plus presque incapable de digérer.

Voilà, pour dire que c’est quand même assez étonnant qu’un animal aussi stupide dans ses choix de vie ait pu survivre aussi longtemps. Mais des chinois ont trouvé le truc pour que cette feignasse en fourrure se rende un poil utile : ils comptent faire du papier avec les pandas.

En fait, ils ne vont pas abattre des pandas pour ça (ils ont déjà assez de mal à les garder en vie), mais ils vont utiliser leurs déjections. Hé ouais, du papier en caca de panda. Explication un poil scientifique : le panda ne digère que 17% de ce qu’il avale, et comme son alimentation est à 95% végétale (du bambou, on vous l’a déjà dit), ça fait environ 84% de matière végétale rejetée par le panda2. Et avec ça, on peut faire de la pâte à papier d’une excellente qualité parait-il.

Je suis partagé dans les utilisations qu’on pourrait faire d’un tel papier. D’un côté ça vient du panda, un animal noble, urbain et rigolo, de l’autre ça reste quand même du caca. Il faudrait donc réserver son utilisation à des supports qui ont besoin d’être classe mais qui ne servent à rien.

Comme les cartes de visite par exemple.

Rien de plus pompeux que la carte de visite. Déjà, c’est un signe de pouvoir : les sous-fifres n’en ont pas, qu’en feraient-ils ? Ensuite, ça fait classe pour un vendeur/négociant/consultant/représentant de tendre une carte d’un air décontracté et complice, le tout accompagné d’un sourire commercial au colgate blancheur.

Si on raccourcit un peu ce propos, ça donne :

Les commerciaux, c’est du caca de panda.

C’est tellement vrai que ça m’arrache une larme.

Source : Tropbontropcon.fr, Wikipédia.


  1. Le correcteur orthographique de Firefox (panda rouge, on est en plein dans le sujet) me propose boursicoté en remplacement de oursidé. Ca n’a aucun rapport mais j’adore ce mot. Edit : bon en fait c’est ursidé et pas oursidé. Du coup, Firefox propose sidérant en remplacement… 

  2. Pour une fois, les chiffres sont exacts. Ca n’arrive pas souvent ici, mais là c’est le cas. 

J'ai un furoncle au derrière, vite je commente !


Les gens, ces boulets (part 1)

Pondu le 13 février 2007 - 1 commentaire

On a tous dans notre entourage des gens qu’on évite à tout prix, à qui on ne veut pas parler. Le genre de personnes que la pitié nous interdit de molester, mais qui le mériteraient quand même.

Vous dites « ah oui, j’en connais plein ! ». Sachez cependant que vous êtes probablement le boulet de quelqu’un. Peut-être même quelqu’un que vous considérez comme un vrai ami, quelqu’un en qui vous pensez pouvoir avoir confiance et tout. Et là ça vous coupe un peu la chique quand même. Mais rassurez-vous, cette personne est elle-même le boulet de quelqu’un d’autre.

Cette chronique va donc illustrer au fil de ses propos les stéréotypes de boulets qu’on peut croiser dans sa vie. Commençons donc si vous le voulez bien (et même si vous ne le voulez pas, c’est quand même mon blog et je vous merde) par les petites vieilles.

Il y a beaucoup à dire sur ces petites vieilles. D’abord, elles ont l’air fragile et un peu perdu. ce serait pourtant une grosse erreur de les sous-estimer ainsi : la petite vieille est par essence une source de petits tracas sans fin. La petite vieille se divise en plusieurs catégories :

– La classique : elle tente de vous passer devant le nez aux caisses, elle vous demande votre place assise (et durement conquise) dans les bus ou les métros, elle abuse sans vergogne de votre taille et votre jeunesse pour vous faire attraper ses valises de 20kg chacune en descendant du train.

Où la trouver : partout, elle a envahi le monde depuis trop longtemps pour qu’on puisse l’éradiquer.

Comment s’en dépêtrer : regardez-là dans les yeux et dites-lui que vous étiez avant elle dans la file d’attente.

– La gentille : elle a un air tellement craquant qu’on ne peut rien lui refuser, et elle en profite. C’est celle que vous ne pouvez pas abandonner sur le parking avec son chariot impossible à pousser, que vous aller accompagner jusqu’à sa voiture, lui charger les courses dans le coffre le tout sous une pluie battant, et qui va passer 10 minutes à vous remercier pendant que vos propres courses se détrempent sous la pluie.

Où la trouver : je viens de vous le dire, sur le parking sous la pluie.

Comment s’en dépêtrer : Faites lui un grand sourire et partez sans la regarder.

– La bavarde : c’est souvent votre voisine, elle vous accoste toujours au moment où vous êtes pressé(e) et vous raconte ses misères de vieille dame. Elle vous dit tout sur les ragots de voisinage, vous parle de gens que vous n’avez jamais vu et tente de vous extorquer des renseignements qu’elle pourra replacer dans ses conversations futures.

Où la trouver : A sa fenêtre, mais de toute façon c’est elle qui vous trouve lorsque vous sortez de chez vous en retard pour le boulot.

Comment s’en dépêtrer : Ne lui prêtez pas attention, montez dans votre voiture et foncez.

– La pleurnicheuse : elle est veuve, ses enfants la délaissent et elle n’a plus d’amies. Elle va vous parler pendant des heures de son défunt mari, vous indiquant avec beaucoup de détails de quelle façon il est décédé. Elle va aussi mentionner sa famille ingrate, ses soucis d’argent et son chat qui s’est fait écraser. elle a des larmes qui coulent, elle sanglote et vous râbache sans arrêt ses misères.

Où la trouver : Là encore, c’est elle qui vous trouve.

Comment s’en dépêtrer : C’est impossible. Sa stratégie est trop au point, vous êtes piégé(e).

Il est à noter que la plupart des petites vieilles ne se contentent pas d’une seule catégorie. Elles cumulent allégrement vos ennuis. Et dites-vous bien que vous n’avez aucune chance contre elles, elles ont 70 ans d’expérience et des techniques bien rôdées.

Ceci conclut l’exposé du boulet du jour.

Je veux coucher avec Dric, vite je commente !