Le coffre, ce générateur de chaos

Pondu le 28 septembre 2018 - 3 commentaires

Il y a quelques temps, alors que nous devisions tranquillement sur les potentielles améliorations à apporter à notre intérieur, nous nous sommes mis à débattre du type de meuble à chaussure à utiliser dans l’entrée.

Il faut savoir qu’Albane veut planquer les chaussures sous prétexte que c’est moche, alors que moi je préfère les montrer parce que c’est plus pratique à attraper pour se chausser/déchausser. Et alors que nous commencions à nous échauffer pour une discussion houleuse à base de « tes nul(le) » et « non, c’est toi qu’es nul(le) », Albane a sorti sa plus mauvaise idée depuis plus d’une décennie que nous sommes ensemble : utiliser un coffre pour ranger les chaussures.

Vous allez me dire que c’est un peu méchant et que ni Albane ni cette idée ne méritent un tel traitement. Et bien vous avez tort, et j’entends vous le prouver avec tout le sérieux et l’argumentation qui me caractérisent.

Les meubles appelés coffres (à l’exception des coffre-forts dont nous ne parlerons pas ici) possèdent tous la même amusante caractéristique que ce soit un congélateur-coffre, un coffre à jouets, un coffre de toit ou un coffre de type basique tout à fait ordinaire et généraliste dans son contenu : leur entropie augmente avec leur utilisation.

Dit comme ça, ça fait presque peur hein ? L’entropie pour faire simple1, c’est la quantité de désordre dans une chose. Plus l’entropie augmente, plus c’est le bazar.

Inutile de cliquer sur cette poitrine, elle a assez de coffre comme ça...

Alors que je cherchais un prétexte pour montrer une fille dénudée dans cet article, j’ai eu l’idée de traduire « Coffre » en anglais, ce qui donne « Chest ». « Chest » qui signifie également « Poitrine »… Et hop, voilà le lien que je cherchais !

 

Alors quel est le rapport avec les coffres ?

Prenons un coffre contenant des objets du quotidien. Vous allez passer deux heures à tout ranger élégamment, en mettant en dessous les choses qui vous servent le moins et qui sont les plus lourdes, vous allez optimiser l’espace en faisant du Tetris avec les boîtes, peut-être même que vous prendrez le résultat en photo pour montrer à tout le monde que d’une part vous êtes capable de merveilles en matière de rangement, et que d’autre part votre vie est tellement inintéressante que vous en arrivez à poster des photos de trucs rangés.

Les Lois de Murphy sont intraitables à ce sujet : si vous avez ensuite besoin d’un objet rangé dans ce coffre, ce sera systématiquement celui qui sera tout au fond.

Peut-être que vous arriverez à conjurer cette terrible malédiction en prenant le temps de tout re-ranger comme il faut. Une fois sans doute, peut-être deux…. Mais tôt ou tard, vous serez pressé(e) et vous craquerez en laissant le bordel s’installer dans ce coffre, bordel qui va encore augmenter la prochaine fois que vous aurez besoin d’un objet qui est dedans. L’entropie va ainsi augmenter jusqu’à ce que le contenu ne soit qu’un immonde fouillis dans lequel on ne retrouve rien.

Je vous le remet ici de façon à ce que vous puissiez briller en société si on vous demande votre avis sur le sujet :

L’entropie générée au sein d’un coffre est proportionnelle à son utilisation

Lorsque les convives de la soirée vous regarderont de travers, précisez avant qu’on se dise qu’il ne faudrait sans doute plus vous inviter :

Autrement dit, le chaos au sein du coffre va augmenter au fur et à mesure que vous chercherez des trucs dedans.

  • Dans le cas d’un congélateur, vous retrouverez sans doute des années plus tard ces magrets de canard congelés que vous avez cherché partout pour le réveillon.
  • Dans le cas d’un coffre de toit, c’est au retour chez vous que vous trouverez le papier toilette dont vous aviez pourtant urgemment besoin au bord de cette départementale.
  • Dans le cas d’un coffre à jouet, vous finirez par remplacer cette petite brique de Lego gris foncée permettant de finir votre reproduction au 1/20è du périphérique parisien2 par une immonde brique jaune qui surnage en quantité dans le coffre.
  • Dans le cas d’un coffre à chaussures, vous ne retrouverez cette sandale gauche que lorsque vous changerez ce coffre à chaussures démoniaque pour un meuble plus standard et ouvert.

Je vous laisse donc imaginer ce qui peut se produire le matin lorsque vous êtes en retard pour l’école, alors que vous avez une réunion super importante qui doit débuter dès que vous arriverez au travail, et que vos enfants vous sortent :

– Papa/Maman/Genre inclusif, je ne trouve plus ma chaussure de sport gauche !

– T’as regardé dans le coffre ?

– Oui, mais je trouve pas !

Votre journée part très mal, et les cinq minutes que vous allez perdre à fouiller par vous-même en retournant toute l’entrée (et sans plus de succès), plus les jurons que vous apprendrez à vos enfants dans l’intervalle3 ne vous feront pas sentir mieux.

Je vous laisse quelques instants pour faire redescendre tout le stress que vous venez d’accumuler rien qu’à imaginer cette situation. Respirez calmement… Voilà, tout va bien.

Alors certes, un coffre (aussi appelé malle) c’est beau. On peut y ranger plein de trucs et on ne voit pas ce qu’il y a dedans, permettant potentiellement de planquer des trucs moches sans toutefois les jeter ou les mettre dans le garage. C’est un aimant à bordel inutile.

Parce que soyons honnêtes : si vous avez réellement besoin d’un objet, vous vous rendrez vite compte qu’il faut le ranger ailleurs que dans ce coffre pour arriver à le retrouver. De sorte que vous allez finir par ne ranger dans le coffre que des choses totalement inutiles.

Les coffres, c’est un peu la version king-size des petits plats où on met les stylos qui ne fonctionnement plus, les piles HS et les clés qui n’ouvrent aucune serrure dans la maison.


  1. Je fais simple non pas parce que les deux visiteurs égarés sur ce blog seraient incapables de comprendre, mais parce que je ne maîtrise absolument pas la profondeur du concept. 

  2. Et il vous en faudra des briques grises pour le reproduire fidèlement… 

  3. On sait très bien qu’ils les connaissent déjà en réalité… 

Je suis un fan de curling, vite je commente !


Nos amis les moustiques

Pondu le 30 octobre 2013 - 0 commentaires

Avec l’automne s’en va l’ennemi de l’été1 : le moustique.

Le moustique a toujours été l’ennemi de l’homme. En fait c’est même l’ennemi de plein de bestioles, y compris pour ses prédateurs. Qui peut se vanter d’être une nuisance pour son prédateur ? (A part l’humain qui accompli le tour de force d’être sa propre nuisance et son propre prédateur)

Si j'avais eu un blog au XVIè siècle, voici le genre d'illustrations que j'aurais mis.

Si j’avais eu un blog au XVIè siècle, voici le genre d’illustrations que j’aurais mis.

Aux balbutiements de la science, les scientifiques qui étaient surtout des découpeurs de cadavres découvrirent par hasard que seules les femelles nous piquaient. Ils mirent ça sur le fait que chez les humains ce sont plutôt les femmes qui sucent (je vous rappelle qu’à cette époque l’opinion de Christine Boutin prévalait largement en matière d’homosexualité), donc ça devait bien être pareil chez les moustiques. Il fut d’ailleurs décidé que le genre de cette bestiole serait féminin, on disait donc « une moustique », à l’instar de toutes les bestioles pénibles comme les mouches, les araignées, les contraventions, les taxes, la petite et la grande vérole.

Cette opinion fut une explication cohérente pendant quelques décennies, avant qu’un type plus futé et disposant de beaucoup de temps libre observe un peu mieux les moustiques et découvre coup sur coup que non seulement sa femme le trompait, mais qu’en plus les femelles moustiques pompaient le sang des gens non pas pour le simple plaisir de les embêter (quoique que pour une majorité de gens, cette question soit loin d’être tranchée encore à l’heure actuelle : quelqu’un quelque part doit bien avoir fait apparaître cette situation par simple plaisir sadique.) mais dans un but bien précis. William Kent, car tel était son nom, fit paraître dans un livre intitulé « Traité scientifique sur la femelle de différentes espèces » en 1765 ses conclusions :

Il est certain que le moustique femelle est une nuisance totale, à l’instar de ma femme. La femelle Culex prélève du sang chez les humains dans le but avéré d’affaiblir la race humaine et de permettre aux créatures de l’au-delà de pénétrer dans nos âmes pour nous posséder et régner sur notre monde. Il est probable que cette entreprise soit facilitée par certains agents infiltrés, dont ma femme fait sans le moindre doute partie.

Le destin de William Kent fut assez tragique, puisqu’il fut écrasé un beau jour de printemps par le chariot d’un honnête marchant dont le seul vice était de fricoter avec les femmes des autres. En mourant, il aurait eu le temps de dire : « Empêchez-là de pisser sur ma tombe ! Arrgllleubleubleureeeuuuh. ».

Le 19ème siècle ne fut pas très brillant en matière de science moustiquale. On peut néanmoins mentionner le Professeur Harold Parrish, éminent doyen de la Royal McDonald’s School, qui déclara en 1832 que les moustiques étaient une affaire sérieuse, et qu’on ne pouvait décemment pas traiter sérieusement une affaire au féminin. Il décida donc que le moustique aurait désormais un genre masculin d’une part, et qu’il serait bon pour son université d’ouvrir un service de restauration rapide d’autre part.

Le 20ème siècle fut en revanche un bon cru pour l’étude du moustique. On découvrit ainsi que contrairement aux idées salaces et sexistes en vigueur depuis 2 siècles que je vous ai exposées plus haut, Madame Moustique ne piquait que pour assurer un apport en protéines suffisant pour la ponte de ses œufs, et que sa nourriture principale était du nectar de fleur, à l’instar des mâles. Elle faisait ainsi ses courses en protéine pour ses rejetons. Cette découverte majeure fit trembler le monde scientifique dans son ensemble, au point que la question de savoir qui de l’éléphant ou du rhinocéros est le plus balèze ne fut quasiment pas abordée au cours des colloques pendant au moins deux semaines.

L’image de marque du moustique en prit également un coup, puisque la femelle moustique passa du statut de mini-vampire à celui de ménagère de Monoprix. Vous conviendrez avec moi qu’en matière de glamour, on baisse quand même d’un cran. D’ailleurs le mouvement gothique qui avait choisi pour emblème le moustique se retrouva un peu con et jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus. Il fallut attendre la fin du 20è siècle et le début du 21è pour que les suceurs de sang se voient auréolés de glamour, de charme, de sensualité et parfois même de paillettes2.

Encore mieux, on découvrit que les moustiques pourrissaient la vie des êtres vivants depuis l’époque des dinosaures. C’est d’ailleurs grâce au moustique qu’on entretient le vieux fantasme de ressusciter les dinosaures. Pour comprendre en gros le principe, je vous invite à visionner Jurassic Park, dont le moustique est le véritable héros sans quoi rien n’aurait été possible.

S’il reste encore des lecteurs à ce stade, ils vont soit se poser la question suivante : « Mais pourquoi les moustiques sont-ils plus attirés par certaines personnes ? », ou bien se demander comment ils ont pu perdre autant de temps pour lire ces inepties alors qu’ils sont déjà à la bourre3.

Une proie de choix qu'ont en commun la femelle moustique et beaucoup de mâles humains

Une proie de choix qu’ont en commun la femelle moustique et beaucoup de mâles humains.

Madame Moustique est une redoutable chasseuse, puisqu’elle peut se déplacer sur plusieurs kilomètres pour trouver une proie. Elle est équipée en série d’un radar olfactif d’une portée de 30m, et d’un système de vision pas très performant d’une portée d’1,5m. Ce que Madame Moustique repère le plus, ce sont les odeurs de transpiration. Certaines femmes me rétorqueront qu’elles transpirent moins que leur compagnon mâle, et qu’elles ont une hygiène un peu moins douteuse. Or, elles sont la cible préférée des moustiques.

Mesdames, voici comment ça fonctionne. Vous êtes au lit avec Monsieur, il fait chaud, il fait nuit et Madame Moustique, voulant assurer sa descendance, se met en chasse. Bien vite, elle repère une odeur de transpiration alléchante (encore un bel exemple de relativité des choses) et s’empresse de se rendre à la source de ces émanations. Ne voulant pas vous froisser, je pars de l’hypothèse que c’est Monsieur qui sue et non pas vous. Madame moustique arrive donc dans votre chambre à coucher, et elle est bien contente qu’il fasse nuit. Car sachez-le, les moustiques femelles sont bien plus à l’aise dans le noir. Elle se rapproche de Monsieur quand tout à coup, elle perçoit une odeur bien plus alléchante : du parfum ou une odeur de peau plus agréable à ses récepteurs olfactifs (un moustique a-t-il un pif ?). Diantre, vous voilà devenue un met de choix pour Madame Moustique. Pour être certaine d’être choisie, vous pouvez aussi posséder une plus haute température corporelle, boire de l’alcool, manger du fromage ou encore sentir l’urine.

Si vous avez bien suivi l’action, vous vous ferez donc piquer par Madame Moustique grâce à Monsieur votre compagnon qui l’a rabattue vers vous. Vous pouvez donc le remercier chaleureusement.

Et maintenant que vous êtes piquée, comment est-ce qu’on empêche la piqûre de vous démanger comme un ticket gagnant du loto ? Et bien les remèdes de grand-mère varient énormément pour un résultat plus qu’aléatoire. Je n’ai donc aucune solution miracle à vous fournir.

Une dernière chose : les moustiques, c’est comme les seringues usagées : évitez de vous les prêter si vous ne voulez pas risquer une transmission de maladies (il est à noter que le sida ne peut pas se transmettre par Moustique Express, car il est détruit par la livreuse lors de sa digestion).


  1. Si vous vous demandez pourquoi avoir fait une intro aussi étrange, c’est parce que cette note traîne dans mes brouillons depuis longtemps, et qu’il m’a bien fallu la rafraichir un peu sous peine de devoir attendre l’été prochain pour la publier. 

  2. Et je pense qu’on est tous d’accord pour dire que la présence de paillettes sur un vampire exclue de fait les autres qualificatifs pré-cités. 

  3. Je les invite donc à perdre encore plus de temps pour comprendre pourquoi le temps semble filer beaucoup trop vite lorsqu’ils sont en retard

On est bien sur skyblog ici ? Vite, je commente !


La Poste, une longue histoire de maux avec plein de lettres

Pondu le 27 décembre 2012 - 6 commentaires

Les services postaux, c’est avant tout une longue histoire de glorieux mérites.

On y pense peu, mais avant l’arrivée de la presse écrite, avant les journaux télévisés, avant Internet, il y avait… que dalle. Les moyens d’information étaient pour le moins peu fiables, lents et pas forcément objectifs.

C’était là qu’intervenaient les services postaux : porter des messages, des colis, des missives en galopant à travers le Royaume, telles étaient les missions des fiers postiers.

Il va de soi qu’en ce temps-là les gens de la poste n’avaient pas de Kangoo ni de vélo. Le seul moyen de déplacement rapide, c’était le canasson. Avouez que ça en jette plus de se déplacer en cheval qu’en vélo, le prestige de ces hommes (car la parité était loin d’être respectée en ce temps-là) était tout autre qu’actuellement.

Créés sous Louis XI, les services postaux servaient à l’origine au Roi pour envoyer des sextos à ses maîtresses. Etant donné qu’il n’y a avait pas que le Roi qui avait des maîtresses, et qu’il pouvait s’avérer bien pratique d’envoyer des messages et des lettres à l’autre bout de la France, on élargit bientôt la mission de la Poste aux autres gens du Royaume.

Le Pony Express : une époque malheureusement révolue.

Au fur et à mesure de leur histoire, les services postaux se sont développés et sont entrés dans la légende. Prenons le Pony Express, cette entreprise postale intimement liée à la conquête de l’ouest nord-américain.

C’était une longue chaîne de relais postaux qui allait d’un bout à l’autre des Etats Unis, pouvant faire passer un message de l’est à l’ouest en 10 jours seulement. Les français et les belges tenterons bien de reproduire ceci dans leurs pays respectifs, mais suite à une malencontreuse traduction un peu trop littérale, les relais postaux seront équipés de poneys. Vous le savez sans doute, mais le poney est un animal hargneux, peu coopératif et assez je-m’en-foutiste.

La conséquence sera que le Poney Rapide (c’était son nom) fera faillite au bout de trois mois sans avoir jamais réussi à livrer un seul courrier d’un bout à l’autre de sa couverture d’intervention. On peut le dire, c’est à partir de ce moment-là que les choses commencèrent à se gâter pour la grande histoire de la poste.

Lorsque le télégraphe1 fit son apparition (entraînant d’ailleurs la fin du Pony Express après deux ans de service seulement), les services postaux s’en emparèrent immédiatement. Jamais à l’abri d’une application détournée de toute technologie, la poste monta un service de réveil à distance.

Le principe était le suivant : on câblait un télégraphe jusque chez vous, vous demandiez à ce qu’on vous réveille à une certaine heure et un employé se chargeait de vous balancer des bips à l’heure prévue. Le récepteur du client était relié à un gramophone pour que le son soit bien audible. Bien évidemment, ce service échoua à trouver une clientèle pour plusieurs raisons :

  • Le coût était faramineux, sans compter qu’à l’époque on n’enterrait pas les câbles et que les fils visibles dans la rue, c’est moyen en zone dense.
  • L’employé s’endormait régulièrement, ce qui nuisait quelque peu à l’efficacité du système.
  • Un simple réveil-matin était bien plus précis et fiable, et coûtait bien moins cher.
  • Apple n’était pas encore là pour reprendre l’idée et annoncer que c’était une révolution dont vous aviez nécessairement besoin2.

Ce fut ensuite l’arrivée du téléphone, du minitel et d’internet, que les dirigeants de la poste regardèrent avec mépris en disant : « Pfeu, ça ne marchera jamais ». Ils eurent tort dans deux cas sur trois, mais malgré l’apparente haine de la Poste pour tout ce qui ressemble à une avancée technologique, la machinerie interne ne cessait d’évoluer.

Les centres de tri ont toujours été le point névralgique de la Poste. Rediriger le courrier avec un maximum d’efficacité et de rapidité vers les bureaux de poste locaux est un défi permanent.

Les premiers centres de tri étaient bien évidemment manuels, des employés ne voyant quasiment jamais la lumière du jour s’éreintaient les yeux à déchiffrer les adresses écrites sur les lettres et paquets. Le développement de la médecine et des pharmacies, ainsi que de la détestable habitude de leurs praticiens d’écrire comme des cochons fut d’ailleurs responsable des grandes grêves de 1909.

Par la suite, avec l’arrivée de la bureaucratisation galopante en vigueur dans nos administrations depuis la seconde guerre mondiale, on nomma des responsables pour surveiller des groupes d’employés, puis des responsables pour surveiller et encadrer ces surveillants. Le budget n’étant pas extensible, on finit par prendre des postes d’employés pour créer des responsables. Le point culminant fut atteint en 1974, lorsqu’un employé du tri fit grêve au centre de tri postal de Colombes en Île de France. L’acheminement du courrier fut ainsi totalement interrompu pendant 10 jours. Il s’avéra qu’il était le seul employé à faire du tri sur l’ensemble de la France, tous les autres étant responsables de quelque chose. Cet homme anonyme n’avait ainsi pas pris de congés ni eu de jours de repos depuis 3 ans, lorsque son collègue était parti en retraite. Cette histoire n’a jamais été publiquement dénoncée par les syndicats, vu que les délégués syndicaux étaient eux-même des responsables (de la vitre de la porte de service pour le délégué CGT, et de l’ampoule du placard à fournitures pour celui de FO).

C’est alors qu’on mit en place les premières machines automatiques. Qui étaient en réalité des boîtes vides dans lesquelles on mettait des employés de petite taille (l’exiguïté des machines ne permettait pas aux personnes de plus d’1m52 de s’y introduire) qui faisaient ainsi un tri manuel. Mais le ministre des PTT qui visita le premier centre automatisé n’y vit que du feu et augmenta ainsi le budget des PTT de 140%.

Petit apparté sans lien avec le sujet de mon propos3 : le timbre postal fut probablement l’invention qui propulsa les services R&D4 de la Poste au Panthéon des Grands Nuisibles de la Civilisation. Pensez donc, forcer des millions de gens à ingérer de la colle au goût infect pour pouvoir appliquer volontairement une taxe sur sa lettre, c’était tellement aberrant que ça n’aurait jamais dû fonctionner. Et pourtant, l’adage « Plus c’est gros plus ça passe » se vit là encore vérifié.

Une langue parfaitement adaptée au léchage de timbres

La Poste tenta là encore de se faire un peu plus de sous en ouvrant un service spécial de lécheur de timbres. Les membres de ce service étaient rigoureusement sélectionnés pour leur salivation modérée (trop de salive et la lettre était noyée, pas assez et le timbre ne collait pas) et la taille de leur organe qui devait être conséquente (on parle toujours de la langue là, hein) pour les gros timbres. Des rumeurs à ce jour invérifiables font mention d’un laboratoire secret de la Poste qui aurait pratiqué l’eugénisme dans le but de créer des individus parfaits pour remplir les conditions mentionnées ci-dessus.

Ce fut encore un fiasco : les gens étaient peut-être idiots, mais pas à ce point. Le Gouvernement français ordonna aux employés de bureaux de poste de proposer gratuitement ce service de léchage de timbres. C’est à peu près à cette époque qu’on vit arriver les premiers timbres autocollants, mais le Directeur Général jura sur la tête de sa maman que ce n’était qu’une coïncidence.

La grosse majorité de ce que je viens de vous raconter sort directement de mon imagination, cela va de soi. Et là, vous vous dites : « ok c’est bien ton truc, mais où tu veux en venir au juste ? »

Ce qui suit est certifié exact par l’Institut de Vérification des Assertions Véridiques.

J’ai commandé des pièces informatiques sur un site internet, qui me les a expédié via colissimo, le service de transport de colis de la Poste.

Après une attente assez longue, voici ce que je vois sur le suivi de mon colis via Internet :

On fait tout ce qu'on peut pour vous livrer. Ah ah.

On fait tout ce qu’on peut pour vous livrer. Ah ah.

Évidemment, il n’y a aucun moyen de contacter qui que ce soit via la page de suivi pour savoir quelle est la partie manquante, et encore moins de pouvoir la renseigner.

Il y a une raison à cela, et vous allez vous en rendre compte sur la photo de l’adresse de destinataire inscrite sur le colis :

Je cherche encore le renseignement qui manque sur l'adresse...

Bien évidemment, j’ai modifié les éléments de l’adresse, mais la présentation et le nombre de renseignements sont identiques.

Ce serait plutôt gênant pour la personne qui aurait à répondre à ma demande de me dire quel renseignement manque sur l’adresse de destinataire, étant donné qu’il n’en manque aucun.

La préposée à mon colis est certes très mignonne, mais si elle croit que mon colis se trouve dans son décolleté…

C’est d’ailleurs plus vicieux que ça, puisque la société expéditrice n’ayant pas eu de confirmation de livraison, elle a lancé une demande de localisation, qui est une procédure permettant de savoir où se situe le colis. En réalité, je suppose que cette procédure fonctionne un peu dans le même principe que le « coup de pied au cul » : la personne chargée de traiter mon colis reçoit cette demande de localisation, elle a peur et elle finit par traiter tous les colis qu’elle a en attente jusqu’à ce qu’elle oublie à nouveau que son boulot est d’acheminer des colis vers leur destinataire.

 

Et j’ai reçu mon colis sans faire aucun changement sur l’adresse de destinataire.

 

Note : je précise pour contrebalancer l’excédent de mauvaise foi qui parsème mon propos que c’est la deuxième fois que ça m’arrive. Des transporteurs nous livrent chaque semaine du matériel à cette adresse sans que ça pose le moindre problème, sauf avec Colissimo.


  1. On parle ici du télégraphe électrique, puisque le télégraphe optique (les signaux lumineux ou de fumée) existaient déjà depuis longtemps. 

  2. Oui c’est un vilain troll, d’autant que sans Apple les smartphones et les tablettes ne seraient pas encore démocratisés, seraient bien plus moches et moins ergonomiques. Ça n’empêche pas de critiquer le côté puant de leur communication. 

  3. Je n’avais en réalité aucune obligation de le mentionner étant donné que vous ne connaissez pas encore le sujet de mon propos. 

  4. Recherche et Développement. C’est censé être dans toute société qui  se respecte un service génial où on joue au savant fou. 

Je veux payer moins d'impôts, vite je commente !


La mouche, cet insecte pénible

Pondu le 29 juillet 2010 - 7 commentaires

Aujourd’hui nous allons nous intéresser à certains de nos amis les insectes. J’en avais déjà parlé dans cette fabuleuse note1, mais il se trouve que la mouche est un insecte qui mérite qu’on s’arrête sur son cas.

Ne montrez pas cette image aux moucherons de moins de 18 heures

Tous ceux qui ont suivi la filière scientifique au lycée ont suivi les péripéties reproductrices de la mouche pendant pratiquement un an. Cette bonne vieille drosophile, qui ne doit sa gloire qu’à sa formidable rapidité de reproduction (elle enterre facilement les lapins et les chinois sur ce terrain). Vous allez me dire que passer deux trimestres sur la reproduction de la mouche semble avoir un intérêt assez moyen, et que ça confirme que les scientifiques sont des glandeurs et des charlatans. Sauf que vous avez tort, puisque c’est en fait la transmission des gènes qui est étudiée et que c’est bien pratique de ne pas attendre des plombes pour savoir si le bidouillage d’un gène va rallonger une patte ou faire pousser des tentacules.

La mouche est aussi l’amie des Experts (oui, comme Grissom), des scénaristes de films fantastiques, et des fabricants de trucs anti-moustiques. A part ça, il faut bien reconnaître que globalement c’est super-pénible une mouche.

Ce n’est pas pour rien que chez les démons il y a un gars spécialisé dans la mouche. Ce type répondant au doux nom de Belzébuth n’est autre que le Seigneur des Mouches, Prince des Démons et Responsable des Latrines Infernales2. Autant dire qu’avec des titres aussi prestigieux, ce n’est pas un rigolo.

Ah si, il faut quand même souligner que la mouche est utilisée par les pêcheurs, sous sa forme asticotaire (oui c’est un mot qui n’existe pas). Ce qui fait qu’alors que l’humanité tente depuis le début d’éloigner les mouches de sa bouffe, les pêcheurs s’empressent de stocker leurs larves dans le frigo (ça leur évite de grandir et de prendre une forme mouchale) à côté des yaourts et du saucisson3.

La mouche a surtout un don peu commun dans le monde animal pour embêter son monde (encore que les chats, les enfants ou les moustiques sont assez balèzes de ce côté-là). A croire que malgré son air stupide, elle sait pertinemment comment vous pourrir la vie de façon inattendue même au péril de sa vie.

C’est ainsi que ce matin j’ai failli boire une mouche qui s’était noyée dans mon jus de fruit, alors que j’étais absorbé par la télé.


  1. Cette note est l’une des plus lues sur mon blog, ce qui montre que le phénomène qui y est expliqué est universel. 

  2. Ce dernier point est vigoureusement contesté par bon nombre de théologiens cependant, qui refusent d’admettre qu’un démon peut faire caca. 

  3. Qu’il soit bien clair que j’ai autre chose dans mon frigo que des yaourts et du saucisson, il se trouve que je m’alimente sainement ou presque. 

J'ai un furoncle au derrière, vite je commente !


Quelques trucs à savoir sur les zombies

Pondu le 18 mai 2010 - 14 commentaires

Le Zombie est un sujet passionnant, c’est un fait. Tout le monde sait ce qu’est un zombie, à savoir un mort-vivant qui ne pense qu’à bouffer les humains.

Oui les zombies font caca. Rarement sur des toilettes toutefois.

Les zombies tirent leur origine d’une pratique vaudou qui consiste à donner une super drogue à un mec qu’on enterre, qu’on déterre 24h plus tard et à qui on file d’autres drogues pour en faire un esclave aussi intelligent qu’une morue séchée (faut quand même être un sorcier vaudou 3è dan pour ça). Le pourcentage de réussite de cette opération dépend essentiellement de la résistance du gars à la première drogue, parce qu’ensuite entre le manque d’oxygénation du cerveau plus le traumatisme de tout ça la partie « lavage de cerveau » est relativement aisée. Le folklore occidental est assez bien fourni lui aussi en la matière puisqu’au moyen-âge et avant on ne voyait pas les fantômes comme des gentils Casper mais plutôt comme des cadavres réanimés. On laissait parfois des gourdins au chevet des morts afin de pouvoir les assommer s’ils se relevaient (le diagnostique vital étant alors assez peu fiable, ça pouvait arriver). La Bible, livre qui ne rigole pas, comporte même le premier zombie célèbre : le dénommé Lazare (c’est au chapitre 11 de l’évangile de Jean) qui fut ressuscité par le fiston de Dieu. On pourrait supposer que le deuxième était du coup Jésus himself, mais les illustrations en vigueur depuis cet évènement montrent clairement qu’il était loin d’avoir le style putréfactif classique des morts-vivants. Il n’entre donc pas dans la catégorie des zombies. Revenons au zombie de base, celui que tout le monde peut reconnaître du premier coup d’oeil.

1- Comment ça fonctionne un zombie ?

Disons-le tout net, les zombies sont des aberrations biologiques et c’est pourquoi on risque assez peu d’assister à une pandémie zombiale. Si on s’en tient au folklore, le zombie ne respire pas, son coeur ne bat pas, il est tout ce qu’il y a de plus mort. Sauf qu’il peut se déplacer, manger, baver et faire * aeugh, aeugh * . De plus, la seule façon de tuer un mort-vivant est de détruire son cerveau. Si on touche d’autres organes plutôt vitaux comme le coeur, les poumons, etc. ça ne l’arrête pas. Et surtout, un zombie peut vivre (si on peut dire ça) pendant des années avant de tomber de putréfaction. Le zombie a tout le temps faim, et il a apparemment une nette préférence pour ses anciens congénères. Le sang de zombie est très épais et très sombre. Le zombie ne ressent pas la douleur ni d’autres sensations que la faim.

Notre avis : Il semble hautement improbable que les organes vitaux ne fonctionnent pas chez un zombie. Pour se mouvoir les muscles doivent avoir accès à de l’oxygène, qui sera forcément respiré et acheminé par le sang. Donc le cœur et les poumons doivent fonctionner. De plus essayez donc de faire *aeugh aeugh* sans expirer, c’est impossible. De plus sans apports nutritifs un zombie ne tiendrait jamais des années debout, ce serait la décomposition complète en quelques semaines.

2- Comment on devient un zombie ?

La cause la plus fréquente est d’attraper un virus super véloce qui se transmet uniquement par le sang. Le virus commence par tuer son hôte, puis il le réanime et en fait un porteur malsain. Contrairement aux vampires qui le choppent à cause d’une chauve-souris ou aux loups-garous à cause d’un loup, ou encore aux lapins-garous à cause d’un lapin, le virus du zombie est souvent une catastrophe engendrée par l’homme.

Notre avis : Evitez les morsures entre amis, le partage de seringues et les transfusions sanguines dans les pays émergents. Faites gaffe aux piqûres d’insectes ou aux projections de sang quand vous tuez un zombie. Il reste la possibilité que vous soyez naturellement immunisé contre ce virus, car comme pour tout virus il existera des gens sur qui il n’a pas d’effet.

3- ça ressemble à quoi un zombie ?

Le zombie de base est un col-blanc (c’est à dire un jeune cadre dynamique) issu d’un milieu urbain. Il porte souvent ses habits de travail mais de façon négligée. Il est un peu abîmé par la décomposition, il a quelques traces de morsure et il a un teint blafard. Il a parfois un membre manquant, comme un bras ou un œil. Le mort-vivant a un regard de poisson mort, tout vitreux avec de gros yeux globuleux enfoncés dans des orbites agrandies. Il pousse des gémissements et des râles rauques. Il a souvent de multiples contusions ou entailles dues à son manque d’attention quand il se cogne dans des meubles ou qu’il brise des vitres. Enfin le zombie est souvent boîteux.

Notre avis : La tenue vestimentaire du zombie communément acceptée, c’est n’importe quoi. La plupart des gens infectés vont d’abord rentrer chez eux et se mettre au lit, aller à l’hôpital ou finir à la morgue en attente d’autopsie. Ils seront donc en pyjama ou tout nu. Les gens infectés suivants seront leurs familles, les personnels hospitaliers et les forces de police, puis l’armée et pour finir tout le monde. Donc oui dans le tas il y aura forcément des gens en costard, mais ce ne sera pas le cas de la majorité des morts-vivants. Il y a fort à parier que beaucoup de zombies seront en lambeaux, puisqu’ils auront été littéralement dévorés par leurs prédécesseurs. Ils seront donc pour la plupart très abîmés.

4- Comment on tue un zombie ?

La seule vraie façon de faire, c’est de viser la tête. Vous pouvez lui tirer dessus, lui enfoncer un objet dans le crâne, lui briser les vertèbres, le décapiter ou le scalper. Vous pouvez aussi lui enfoncer l’arête du nez dans l’intérieur du crâne, opération réalisable à main nue en cas d’urgence. Brûler un zombie peut s’avérer payant, mais ça ne va pas l’arrêter immédiatement et à part pour s’amuser cette méthode n’a aucun intérêt. En fait le truc pénible avec le zombie c’est qu’il ne s’arrêtera pas pour un petit bobo, ni même pour un gros. Tant que son corps le lui permettra il essaiera de vous bouffer.

Notre avis : visez la tête au cas où, même s’il est invraisemblable que des dégâts occasionnés sur d’autres parties du corps ne finissent pas par être fatals. N’hésitez pas à doubler la dose, mieux vaut s’assurer qu’il est bien mort et plus du tout vivant.

5- Comment s’en sortir en cas de morsure ?

Les règles sont très strictes sur ce sujet : vous finirez fatalement par devenir un mort-vivant. La solution la plus classe est de tuer un maximum de zombies avant de vous faire sauter la cervelle. La solution moins classe mais classe quand même est de vous faire sauter la cervelle. La solution la plus répandue est d’attendre en pleurnichant que le virus s’active en vous et vous transforme en zombie. La solution la plus répandue et la moins classe est d’attendre en pleurnichant que le virus s’active et de ne rien dire aux rescapés qui sont avec vous. Zombie surprise !

Notre avis : Vous êtes foutu, sauf cas rare d’immunité naturelle. Nous vous conseillons d’attendre le dernier moment pour prendre une décision, mais il vaut mieux prévenir les humains rescapés autour de vous afin qu’ils ne soient pas trop surpris lorsque vous essaierez de les bouffer.

6- Comment survivre dans un territoire plein de zombies ?

Il vous faut rejoindre un groupe de rescapés, les chances de survie sont bien supérieures. Mais attention : plus le groupe est grand, plus il attire de zombies. Le nombre idéal semble se situer entre 4 et 6 personnes. Ensuite c’est facile, il suffit de faire comme au moyen-âge : on se retranche dans une forteresse en espérant qu’aucun de vos colocataires n’a eu l’indélicatesse de se faire mordre avant de s’y enfermer avec vous. Cette forteresse peut être un supermarché bien barricadé, un vieux bunker, une maison avec mur d’enceinte, etc. Il semble que d’un commun accord un grillage solide suffise à arrêter une horde de zombies. N’oubliez pas de prendre des armes, de la bouffe, de l’eau et un guide de survie, ça peut aider. Choisissez bien vos alliés : un fermier aura plus de chances de survie qu’un vendeur de téléphones portables par exemple. Il va vous falloir faire des trucs pas joli-joli, comme de sacrifier les plus faibles pour assurer la survie du groupe, voler, se prostituer, mentir, etc. D’un autre côté n’hésitez pas à porter assistance aux autres, ça peut être payant plus tard. Vous pouvez aussi vous la jouer héros solitaire, mais on finit vite par s’emmerder et devenir fou.

Notre avis : Vous devriez dès à présent jouer au jeu de plateau Zombies, qui vous permettra d’acquérir d’excellentes stratégies d’alliances et de trahisons. La plupart des média traitant des zombies insistent bien sur le fait que le danger vient plus fréquemment des humains survivants que des morts-vivants. Dans tous les cas choisissez bien vos nouveaux amis et misez tout sur votre paranoïa naturelle. L’idéal est de vous coller aux basques des militaires gradés, car vous pouvez être sûr qu’eux feront tout pour survivre et qu’ils ont des hommes à sacrifier pour cela.

7- Les animaux peuvent-ils être infectés ?

A priori non, mais la saga Resident Evil propose tout de même des chiens zombies1. Il est communément admis que les animaux qui sont infectés par le virus meurent mais ne se réaniment pas. De toute façon les zombies préfèrent les humains qui ont un meilleur goût à leurs yeux (quand il leur en restent).

Notre avis : Comme les humains peuvent chopper des virus venant des volailles ou des porcs, on peut supposer qu’un virus pourrait être un peu plus universel que la seule contamination humaine. De toute façon comme le virus se transmet par le sang, méfiez-vous des puces, tiques, moustiques, pous, morpions… De même les animaux domestiques rendus à l’état sauvage vont rapidement constituer un problème, surtout quand ils auront pigé que le zombie est un truc toxique et que la seule nourriture comestible dans le coin c’est vous. Je ne parle pas des vaches, chevaux, cochons etc. qui devraient être copieusement chassés par les zombies pour qui un morceau de viande est un morceau de viande, peut importe son origine (Je vous conseille les réflexions sur le sujet de Boulet) . Ce qui soulève des problèmes intéressants : un être végétarien peut-il devenir carnivore suite à une infection zombie ? Quid des alter-mondialistes écolos et végétaliens ? Qui est le plus balèze entre un éléphant zombie et un rhinocéros zombie ?

8- Comment se préparer à une pandémie zombiale ?

Faites des réserves de nourriture, construisez un abri anti-atomique, ayez des armes chez vous et inscrivez-vous aux stages de survie en milieu hostile. Dans l’idéal engagez-vous dans la légion étrangère, ça devrait vous donner de bonnes bases. Espionnez vos voisins, méfiez-vous des journaux télévisés, seul l’Internet underground raconte la vérité. En fait il vous faut deux choses : des armes et un pickup.

Notre avis : il existe une foultitude d’ouvrages (films, livres, jeux…) qui vous éclaireront sur le sujet. Retenez surtout qu’il est hautement improbable qu’une telle pandémie survienne, surtout tant que Roselyne Bachelot sera ministre de la Santé. Ensuite…

D’autres avis et ressources sur le sujet super intéressant des Zombies :

– LE livre recommandé, pas seulement parce qu’il a un style narratif totalement génial mais aussi parce qu’on apprend des tas de trucs sur les zombies et les humains rescapés : World War Z de Max Brooks. Il a également pondu deux autres bouquins sur le sujet.

– La filmographie de George Romero, le maître du film de zombies. Brain Dead également, de Peter Jackson2

– Le très sympathique Zombieland, qui malgré le fait que les zombies y sont capables de courir (ce qui est curieux pour un truc qui possède un système nerveux en décomposition) est un divertissement qui mérite qu’on s’y arrête (et puis ça fait presque pas peur donc c’est bien).

– Shaun of the Dead, une comédie romantique en pleine invasion zombie. Bon c’est assez comique mais moyennement romantique en fait. Les zombies se laissent leurrer si on les imite et ils sont affreusement lents. La fin est un très bon contrepied aux critiques capitalistes du sieur Romero. (Je mets surtout ce film pour faire plaisir à Frangin) – L’univers de Resident Evil, bien que leur délire de mutants soit grotesque.

– Une planche de Boulet sur le sujet, qui pense qu’être un geek suffit.

– Si vous souhaitez vous tourner du côté obscur, vous pouvez participer à des Zombie Walk (en), qui sont des rassemblements de gens déguisés en zombies.

– Un concours régulier de zombifiage de célébrités sur Worth1000.com.

– Les zombies expliqués aux enfants : Les Schtroumpfs Noirs de Peyo (Merci à Jocelyn)

Maj du furet farceur :
– Rencontrer l’âme soeur quand on est un zombie : ZombieHarmony


  1. Mad Zombies met en scène pour sa part des vaches zombies, ce qui est cool. 

  2. Ce film est à voir surtout pour la scène de massacre de zombie par tondeuse à gazon. 

Je suis fan de chats, vite je commente !