Le jardinage écolo, c'est pas pour les parigots

Pondu le 14 juin 2007 - 11 commentaires

Mes parents ont repéré dans le catalogue d’une marque de nature et découvertes (que je ne citerai pas tout en la citant un peu quand même) un article qui vaut la peine de s’interroger sur ce qui peut passer par la tête de tous les gens impliqués dans la fabrication et la vente de ce truc :

Bac à composte

J’ai quand même beaucoup aimé le principe des vers de terre, ça doit être assez sympa quand on fait tomber par inadvertance ou pur acte malveillant ce bac à composte.

Mais mes parents ont fait remarquer que quand même, 45kg de composte par an pour quelqu’un qui habite en appart c’est un tout petit peu surdimensionné, à moins d’avoir un énorme F12 ou d’être un disciple d’Hervé Gaymard1

De plus, ça produit de l’engrais liquide. Qui est en fait le fruit de la fermentation de tous vos déchets organiques. Je vous raconte pas l’odeur, mais contentez-vous d’imaginer un truc super puant et acide. Bah vous y êtes presque.

Jibé, pour ton 12m² et ta mini-jungle équatoriale, c’est ce qu’il te faut.


  1. Mais oui, souvenez-vous, c’est le gars qui habitait un 600m² en plein Paris payé par nos impôts. 

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Les bonimenteurs sont des fumistes

Pondu le 10 juin 2007 - 18 commentaires

Je suis allé récemment à la Foire de Bourges. Les foires sont l’occasion de voir dans leur habitat naturel des êtres étranges qui vivent dans des stands, braillent beaucoup et sont à l’affût du moindre badaud : les bonimenteurs de foire.

Le bonimenteur est un personnage que je n’aime pas pour beaucoup de raisons, la première c’est parce qu’il essaie de me parler alors que moi je n’en ai aucune envie. Toute la stratégie de cette personne consiste à vous faire croire que pendant quelques minutes vous êtes des amis, des vieux potes, et du coup il tente en bon pote de vous refourguer des trucs qui vont vous changer la vie1

Dans bonimenteur il y a menteur, c’est pas pour rien. Car l’être abject qui décide de devenir bonimenteur est voué à la damnation pour l’éternité. Curieusement, on trouve quand même des gens pour accepter ce job. Bref, le bonimenteur est le roi du bobard. Et plus c’est gros, plus ça passe.

Au hasard de pérégrinations qui n’étaient pas les miennes (c’est l’inconvénient d’aller à une foire avec des gens, on est aussi oligé de tenir compte de leurs goûts), j’ai pu capter un extrait de la discussion monologuée d’un charlatan tenancier d’un stand de médecine par les plantes. Le gars était très vindicatif quand à notre société de consommation alimentaire, et affichait un air scandalisé et convaincu :

« – Oui ma brave dame, faut voir tout ce qu’on trouve dans les barres de céréales pour les gamins ! Vous pouvez lire la composition et aller voir sur Internet, c’est que des trucs toxiques. Ca les empoisonne ! Faut se méfier de tous ces conservateurs, c’est vraiment dangereux pour la santé ! »

J’aurais pu à la rigueur pardonner à ce type le fait qu’il raconte autant d’âneries, puisque si on va vérifier sur Internet la composition de ces barres on se rend vite compte qu’ils sont assez inoffensifs. Après tout, c’est son taf de vendre du naturel, de la plante qui vous fait mincir, du bain de pied qui vous enlève la migraine grâce à une décoction de marguerites, etc.

Mais quand même, on l’a croisé une demi-heure plus tard avec une clope au bec.


  1. Bien évidemment, l’épluche légumes magique qu’il vous a vendu pour la modique somme d’un rein finira au fond d’un tiroir sans avoir jamais servi. 

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Tu pues de l'aisselle

Pondu le 24 mai 2007 - 8 commentaires

Aujourd’hui il fait 29°C sur Bourges. C’est donc un temps idéal pour vous parler de déodorant.

Le déodorant est un produit sensé éviter que les odeurs produites par la prolifération de bactéries dûe à la transpiration ne viennent désagréablement chatouiller les narines des gens proches de vous. On en met principalement sous les aisselles, qui sont deux des points les plus chauds de notre corps. La transpiration (qui est de l’eau quand même à la base) plus la chaleur, plus les poils (le fait de les raser peut aider, mais quand même) font des aisselles un terrain propice à la prolifération de bactéries qui puent.

Néanmoins dans les faits, on peut difficilement excuser cette puanteur en disant : « Ouais mais c’est pas moi, c’est les bactéries puantes ! ». Non, vos congénères vous demanderont de veiller au génocide systématique de ces petits êtres.

Notez bien que le déodorant ne supprimera pas les bactéries, il va seulement en masquer les effluves nauséabondes. Dans le meilleur des cas, les déos anti-transpirants régulent avec plus ou moins de succès la transpiration. La rumeur publique leur attribue aussi la possibilité de vous refiler un cancer au bout d’un moment, mais inutile de se réfugier derrière cet argument pour continuer de fumer avec les aisselles en liberté. Vous inciteriez au double-meurtre1.

En fait, il est fort probable que l’homme du futur aura toujours fort à faire avec ces Lave Aissellehistoires de transpiration2, et que de toute façon les déos ne règleront jamais le problème efficacement puisqu’ils agissent sur les effets et pas trop sur les causes.

Donc si vous puez des bras, acceptez votre sort avec fatalité et évitez d’emprunter les transports en commun. Le mieux serait de faire du vélo : c’est écologique, vous gardez les aisselles fraîches avec le vent et vous gardez également la forme et une silhouette acceptable.

J’ai beaucoup parlé des aisselles, mais dans les endroits qui puent on trouve aussi les pieds3 et les parties génitales. Par contre si vous puez de la bouche, ça n’a aucun rapport. Enfin si, c’est toujours un problème de bactéries, mais c’est pas lié à la transpiration.

Pour lutter contre l’odeur de poney que votre transpiration dégage, il n’y a que peu de moyens :

  • Se laver régulièrement : vous savez, avec de l’eau et du savon. Une fois par jour c’est pas mal.

  • Se raser les poils aux endroits à risque : Les filles sont habituées pour la plupart, mais pour les mecs c’est pas toujours automatique.

  • Un peu de déo (qui est le sujet de cette note, je vous le rappelle) : vous n’êtes pas obligé de vous asperger les parties génitales avec, si vous avez une partie de jambes en l’air prévue mieux vaut passer à la douche avant.

  • Habiter dans un endroit tempéré : ni trop chaud, ni trop froid (pour éviter de suer dans les gros manteaux)

  • Ne pas bouger lors des grosses chaleurs : c’est facile en faire si on est fonctionnaire dans un bureau, un peu moins sinon.

  • De manière générale, éviter tout effort inutile : d’abord c’est inutile, ensuite si ça ne l’est pas il doit bien y avoir quelqu’un dans l’entourage qui pourra le faire pour vous.

Voilà. J’aurais bien voulu vous exposer l’histoire du déodorant, mais il semblerait que personne n’ait encore trouvé que c’était un sujet digne d’intérèt. Les béotiens…


  1. C’est à dire qu’on vous tue une fois, puis on vous ranime pour vous retuer ensuite. 

  2. Et ce d’autant plus qu’avec le réchauffement climatique cet homme du futur n’est pas prêt d’avoir les dessous-de-bras au frais. 

  3. Avez-vous déjà senti l’odeur fétide des petons du gars qui a skié toute la journée dans ses grosses chaussettes avec ses grosses chaussures ? C’est abominable. Et je suis bien placé pour vous le dire puisque je fais partie de ces gens-là. 

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