T’es vraiment un mouton du cheveu toi…

Pondu le 14 avril 2021 - 3 commentaires

L’autre jour j’ai fait un rêve plutôt étrange, dans lequel j’étais dans une galerie de centre commercial avec Valérie Pécresse, qui me disait avec la voix de Nadine Morano (j’ai toujours pensé que ces deux personnages étaient en fait la même personne) qu’en matière de tourisme il fallait arrêter d’être un mouton et de visiter la même chose que tout le monde.

Voici ce que je lui ai répondu :

Si ça plaît à 90% des gens, alors ça me plaira aussi. Je ne vais pas aller visiter des trucs nuls que personne ne veut voir sous prétexte d’anti-conformisme.

Oui, j’ai vraiment rêvé ça et je trouve que ma réponse était parfaite. Et il se trouve que j’ai des personnalités politiques de droite qui s’invitent dans mes rêves, c’est comme ça et je ne m’excuse pas.

Vous vous demandez sans doute où je veux en venir avec tout ça, et bien je n’en sais rien non plus mais puisqu’on parle de moutons, je vais rebondir sur le fait qu’on associe les cheveux raides à des cheveux laids.

J’en veux pour preuve qu’on dit « des boucles soyeuses », et des « cheveux raides comme de la paille ». Convenons ensemble de la discrimination évidente qui est faite à l’égard des cheveux qui ne courbent pas, puisque les termes soyeux et paille sont à chaque bout du nuancier de la douceur.

Et personne n’aime se rouler dans la paille. Ça pique, ça gratte et c’est pas du tout agréable. Donc en avoir sur les cheveux, ce n’est évidemment pas bon signe pour votre carrière d’Apollon Mondain.

On va me rétorquer que beaucoup de personnes aux cheveux longs aiment les lisser. Ce en quoi je vous ferai remarquer qu’à part une minorité de punks à chiens, aucune d’entre elles ne souhaitent les voir raides comme un piquet. Vous voulez vraiment que votre tête ressemble à un dessin d’enfant avec des traits droits en guise de cheveux ?

Non ce que les gens veulent dans ce cas, c’est qu’ils ne bouclent pas. Si vous observez un cheveu lissé, il n’est évidemment pas raide et droit sur toute sa longueur. Simplement la courbe est très très modérée1.

C’est exactement le même problème qui fait qu’en cas de pilosité faciale (ce qui arrive plus souvent aux hommes, convenons-en) on se retrouve avec des poils dignes d’un scotch-brit qui vont empaler le visage des malheureux et malheureuses à qui vous ferez la bise ou un câlin2.

Mais il y a pire. Le problème des cheveux raides touche plus la population masculine que féminine (Étude IPBI de mars 2021). Et ça peut donc se combiner avec un autre souci capillaire, à savoir la chute de cheveux et l’apparition de zones sur le crâne qui sont désertés par les poils. Et alors qu’on pourrait penser qu’un problème chasse l’autre (pas de cheveux = pas de problème de cheveux raides), ce n’est en réalité pas le cas puisque la calvitie comme la raideur des cheveux ne sont pas des phénomènes homogènes et vous aurez donc les deux calamités conjointement installées sur votre cuir chevelu. Oui, c’est moche et c’est surtout très compliqué à camoufler3.

Vous allez me dire que certaines personnes y arrivent très bien. Et pour me rabattre le caquet, vous allez me parler de Jude Law4. Voyons ce qu’il en est sur cette photo, alors que nous surprenons notre homme en pleine introspection :

Jude Law, un gars concerné par la collecte des déchets
Jude Law, un acteur qui ne semble pas vieillir selon la même ligne temporelle que tout le monde (il a été jeune, puis vieux, puis re-jeune, puis on ne sait plus).

Et bien vu comme ça effectivement, on voit mal en quoi ça handicape le bonhomme d’avoir des problèmes capillaires. Sauf que mon propos n’est pas de vous parler de perte de cheveu5 mais de cheveux raides. Et Jude Law n’a pas ce problème, la preuve en images :

Jude Law, un gars qui est soyeux du cheveu
Le même Jude Law probablement un peu plus jeune ou un peu plus vieux, on ne sait pas trop. Mais il a plus de cheveux.

Donc c’est facile d’être beau gosse avec de telles bouclettes. Et avec un super coiffeur. Et quand le reste n’est pas moche non plus. Non parce que vous avez choisi Jude Law, mais vous avouerez qu’on trouve plus laid comme garçon.

Dans tous les cas c’est mieux si vous avez de belles bouclettes mais si vous le pouvez, soyez belle/beau aussi, ça aide :

Une touriste avec une chevelure soyeuse
Si comme moi vous aimez ce que vous voyez, alors vous n’êtes vraiment qu’un mouton. Sortez des sentiers battus et ayez vos propres goûts un peu. Ça ce sont les miens, et je ne les prête pas.

J’avoue avoir hésité à vous mettre des photos de Nadine Morano tout en bouclettes, et Valérie Pecresse tout en cheveux lisses. Mais vous n’y perdez pas au change avec mes illustrations, je vous le garantis.

Mais pour en revenir à ces deux femmes politiques, est-ce qu’on les a déjà vu l’une à côté de l’autre ? Moi je dis qu’on sait pas, et que si ça se trouve c’est la même personne ! Et comme elle est super fourbe, elle fait semblant de détester son alter-ego pour éviter d’avoir à se retrouver avec ses deux avatars au même endroit en même temps.

C’est aussi ça ne pas être un mouton, c’est oser le complotisme.


  1. J’avais dans l’idée de vous assommer avec le calcul d’une courbe, mais je n’y comprends tellement rien que je ne vais même pas m’y risquer. Mais si vous êtes curieux-se, voici l’article wikipedia

  2. Cette note a été écrite un beau jour de pandémie, mais peut-être qu’un jour on pourra de nouveau se dire bonjour avec un contact physique. 

  3. Je précise par fierté que je ne suis pas encore touché par la calvitie, même si on m’a déjà dit quelques fois qu’on voyait mon crâne un peu plus qu’avant. Les gens sont méchants, que voulez-vous… 

  4. Vous aurez écarté de vous-même Bruce Willis qui est chauve depuis tellement longtemps qu’il faut regarder un des premiers Die Hard pour se souvenir qu’il a déjà eu des cheveux un jour, qu’il avait lui aussi un problème de calvitie précoce et que de toute façon il n’avait pas les cheveux raides. 

  5. En fait bien sûr que si, mais vous êtes ici chez moi et ce blog carbure à la mauvaise foi. 

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J'ai failli mourir de la peste vendredi soir

Pondu le 4 décembre 2007 - 18 commentaires

Je me suis découvert un autre super-pouvoir récemment : mon inconscient sait quand je vais tomber malade, et il me pousse à poser un jour de congé pour quand ça arrivera.

En effet dans la semaine dernière, je me rend compte que j’avais posé mon vendredi. Alors vous allez dire : « Mais quel boulet, il sait même pas quand il est en vacances ! ». Bah oui, c’est l’avantage d’avoir un boulot qui me plaît avec des horaires flexibles et un environnement de travail sympa et sans pression1. Arrive le jeudi soir, je suis tout content d’être en week-end, et pour fêter ça je me pose dans le canapé pour une soirée télé (j’ai une vie palpitante, mais pas toujours).

Et là, c’est le drame. Un vieux mal au bide m’assaille2. Suivi de près par une sympathique envie de renvoyer mon contenu gastrique, le tout saucé par une petite fièvre assez discrète pour ne pas remarquer qu’elle mais suffisante pour mettre en valeur le fait qu’il y a quelque chose qui cloche dans la superbe mécanique de pointe qu’est mon corps.

Je me traîne donc jusqu’à ma chambre, tout en évitant de me vautrer largement dans l’escalier, et je tombe sur le lit comme un immeuble sur une vieille dame. Et là j’ai fait un rêve assez étrange dont je vais bien évidemment vous narrer le contenu :

Dans ce rêve je suis moi, mais en tout petit. je me balade dans mon corps, entouré par une armée de schtroumphfs rouges qui s’en vont combattre le terrible mal qui me ronge affreusement3. Je les suis donc, en évitant de me faire écraser par les gros chars d’assaut en forme de lapin de pâque en chocolat blanc. Ca et là se dandinent d’impressionnants poulets de guerre alors que des éléphants de chasse nous survolent.

Tout ce petit monde file vers l’estomac, qui contrairement à ce que je pensais n’est pas une sorte de poche pleine de liquide nauséabond, mais un vaste champ un peu boueux au centre duquel règne une pagaille intense. Mes troupes corporelles se jettent contre l’armée adverse, qui est composée de minimoys verts pâle, de sumos en gélatine, de monstrueux poneys en réglisse et d’autres horreurs variées et suintantes.

Ca hurle, ça piaille, ça s’insulte dans des langues fleuries avec des mots qui ne le sont pas moins. Les combattants font leur boulot non avec des armes mais en bouffant leurs adversaires. C’est impressionnant de voir mes schtroumpfs ouvrir des gueules béantes et gober quasiment en totalité les minimoys ennemis. Les morts et les bouts de viande fusent un peu partout. Bizarrement je n’ai pas peur, au contraire. Je goûte un bout de poney, m’aperçois que c’est pas mauvais, et me lance dans l’action. Je mords, je broie avec mes énormes chicots, je m’amuse comme un petit fou.

Enfin jusqu’à ce que je tombe contre le général de l’armée ennemie, un gigantesque ballon de volley coiffé de la couronne royale des lutins. Mes troupes se cassent littéralement les dents dessus sans parvenir à le mettre à mal. C’est alors qu’au beau milieu du champ de bataille, j’entends des voix faire des jeux de mots d’une vilainie absolue. Je vois Atchoum, Norbert et Tom Pouce s’avancer en devisant tranquillement, et le général ennemi se dégonfler à vue d’oeil devant la puissance et la majesté de ces petits êtres poilus et courtauds.

Ensuite je me suis réveillé. Avec la bouche pateuse et un morceau de sumo coincé entre les dents. Les deux lutins et le nain étaient toujours en train de papoter sur le lit.

Ensuite je me suis réveillé. Pour de bon cette fois. Et j’ai promis de ne jamais plus essayer de mélanger du nutella avec de la sauce de soja, c’est vraiment trop fort pour moi.

La morale de cette histoire, c’est que raconter des rêves qui ne se sont même pas vraiment produits sur un blog fait tomber sa voiture en panne, la mienne refuse obstinément de démarrer. Même si je la menace de la changer par une saxo bleue qui n’a plus de freins.


  1. J’espère bien susciter une ou deux jalousies avec cette réplique. Pour toute lettre d’insulte, merci d’envoyer ça à Neitanodichou@lutines-en-folie.net. 

  2. Puisqu’on parle d’ethnie africaine, le film que j’ai regardé s’appelait shooting dogs et raconte le massacre des Tutsi par les Hutus a Rwanda dans une école. 

  3. J’en rajoute un peu, c’est pour le côté grand spectacle. 

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Il fait froid et tu te balades tout nu, va mettre des chaussettes !

Pondu le 25 juin 2007 - 10 commentaires

Dimanche matin j’ai fait un rêve. J’étais nu, mais avec des chaussettes1 en plein milieu de la rue, je me baladais tranquillement au milieu des gens. Et les gens n’étaient pas choqués, ils ne remarquaient rien. Bon après c’est parti en sucette avec une voiture que je n’arrivais pas à démarrer parce qu’il y avait plein de gimauve dans le pot d’échappement. Et plus j’enlevais la guimauve, plus ça revenait.

Mais le fait est là. Dans mes rêves, les gens ne sont pas choqués par ma nudité. Non qu’elle soit horrible à voir en vrai (enfin j’espère pas), mais ma nudité est très nue, et le nu ça choque sur la voie publique. Il m’arrive même étant nu dans mes rêves de parler avec des gens habillés, j’ai même parlé à un flic poulet policier une fois.

J’espère un jour pouvoir discuter en tenue d’Adam avec le Pape (Jean-Paul II bien sûr, pas le clone de l’Empereur Palpatine. Le seul vrai pape, c’est JP II.) ou parler devant tous les présidents réunis du G8. Ouais, ça serait super classe. Mais en rêve seulement parce que dans mes rêves les gens me comprennent tout le temps, même ceux qui parlent pas le Français.

Vous allez penser que je devrais partir en vacances dans un camp naturiste, puisque j’aime bien évoluer parmis mes semblables à poil. Et bien non, ça m’intéresse pas. D’abord parce que j’ai aucune envie de voir les gens nus (à quelques exceptions féminines près), ensuite pour les raisons que Franck Dubosc a très bien démontrées dans un de ses sketchs2.

Tout ça pour dire que le volet roulant qui fait face à ma salle de bain est toujours cassé, et que pour faire rentrer un peu de lumière naturelle il est tout ouvert. Malgré les rideaux et la crasse de la vitre, tout le monde peut me voir tout nu durant le bref laps de temps ou je me précipite à poil jusqu’à l’escalier peu après m’être rendu compte que comme à chaque fois j’ai oublié mon caleçon à l’étage.

Edit de la loutre outragée : Ca n’a aucun rapport avec le sujet, mais ça m’a bien fait rigoler : Gare aux cons


  1. Ca doit être les recommandations maternelles qui ont marqué durablement mon inconscient : « Bah, mais t’es pieds nus, tu vas attraper froid ! Va mettre des chaussettes ! » 

  2. J’offre un oeil de poulet à qui me donnera le titre du sketch, j’ai la flemme de chercher. Et ça m’arrangerait que vous ne réclamiez pas votre dû, je me vois mal récupérer un oeil sur un volatile forcément récalcitrant. 

Je trouve qu'on ne parle pas assez de poneys ici, vite je commente !