J'ai failli mourir de la peste vendredi soir

Pondu le 4 décembre 2007 - 18 commentaires

Je me suis découvert un autre super-pouvoir récemment : mon inconscient sait quand je vais tomber malade, et il me pousse à poser un jour de congé pour quand ça arrivera.

En effet dans la semaine dernière, je me rend compte que j’avais posé mon vendredi. Alors vous allez dire : « Mais quel boulet, il sait même pas quand il est en vacances ! ». Bah oui, c’est l’avantage d’avoir un boulot qui me plaît avec des horaires flexibles et un environnement de travail sympa et sans pression1. Arrive le jeudi soir, je suis tout content d’être en week-end, et pour fêter ça je me pose dans le canapé pour une soirée télé (j’ai une vie palpitante, mais pas toujours).

Et là, c’est le drame. Un vieux mal au bide m’assaille2. Suivi de près par une sympathique envie de renvoyer mon contenu gastrique, le tout saucé par une petite fièvre assez discrète pour ne pas remarquer qu’elle mais suffisante pour mettre en valeur le fait qu’il y a quelque chose qui cloche dans la superbe mécanique de pointe qu’est mon corps.

Je me traîne donc jusqu’à ma chambre, tout en évitant de me vautrer largement dans l’escalier, et je tombe sur le lit comme un immeuble sur une vieille dame. Et là j’ai fait un rêve assez étrange dont je vais bien évidemment vous narrer le contenu :

Dans ce rêve je suis moi, mais en tout petit. je me balade dans mon corps, entouré par une armée de schtroumphfs rouges qui s’en vont combattre le terrible mal qui me ronge affreusement3. Je les suis donc, en évitant de me faire écraser par les gros chars d’assaut en forme de lapin de pâque en chocolat blanc. Ca et là se dandinent d’impressionnants poulets de guerre alors que des éléphants de chasse nous survolent.

Tout ce petit monde file vers l’estomac, qui contrairement à ce que je pensais n’est pas une sorte de poche pleine de liquide nauséabond, mais un vaste champ un peu boueux au centre duquel règne une pagaille intense. Mes troupes corporelles se jettent contre l’armée adverse, qui est composée de minimoys verts pâle, de sumos en gélatine, de monstrueux poneys en réglisse et d’autres horreurs variées et suintantes.

Ca hurle, ça piaille, ça s’insulte dans des langues fleuries avec des mots qui ne le sont pas moins. Les combattants font leur boulot non avec des armes mais en bouffant leurs adversaires. C’est impressionnant de voir mes schtroumpfs ouvrir des gueules béantes et gober quasiment en totalité les minimoys ennemis. Les morts et les bouts de viande fusent un peu partout. Bizarrement je n’ai pas peur, au contraire. Je goûte un bout de poney, m’aperçois que c’est pas mauvais, et me lance dans l’action. Je mords, je broie avec mes énormes chicots, je m’amuse comme un petit fou.

Enfin jusqu’à ce que je tombe contre le général de l’armée ennemie, un gigantesque ballon de volley coiffé de la couronne royale des lutins. Mes troupes se cassent littéralement les dents dessus sans parvenir à le mettre à mal. C’est alors qu’au beau milieu du champ de bataille, j’entends des voix faire des jeux de mots d’une vilainie absolue. Je vois Atchoum, Norbert et Tom Pouce s’avancer en devisant tranquillement, et le général ennemi se dégonfler à vue d’oeil devant la puissance et la majesté de ces petits êtres poilus et courtauds.

Ensuite je me suis réveillé. Avec la bouche pateuse et un morceau de sumo coincé entre les dents. Les deux lutins et le nain étaient toujours en train de papoter sur le lit.

Ensuite je me suis réveillé. Pour de bon cette fois. Et j’ai promis de ne jamais plus essayer de mélanger du nutella avec de la sauce de soja, c’est vraiment trop fort pour moi.

La morale de cette histoire, c’est que raconter des rêves qui ne se sont même pas vraiment produits sur un blog fait tomber sa voiture en panne, la mienne refuse obstinément de démarrer. Même si je la menace de la changer par une saxo bleue qui n’a plus de freins.


  1. J’espère bien susciter une ou deux jalousies avec cette réplique. Pour toute lettre d’insulte, merci d’envoyer ça à Neitanodichou@lutines-en-folie.net. 

  2. Puisqu’on parle d’ethnie africaine, le film que j’ai regardé s’appelait shooting dogs et raconte le massacre des Tutsi par les Hutus a Rwanda dans une école. 

  3. J’en rajoute un peu, c’est pour le côté grand spectacle. 

Je veux coucher avec Dric, vite je commente !