Un lourd secret révélé

Pondu le 30 avril 2007 - 11 commentaires

Il y a des secrets de famille qui sont lourds à garder. Tellement lourds qu’à un moment ils finissent par se retrouver dans une saga de l’été, ou bien un dimanche soir sur France 3. c’est une constante, on n’y peut rien.

Je vais donc vous parler de mon frère, sobrement appelé Frangin. Pourquoi donc je vous parle de lui : hé bien pour commencer parce que j’en ai envie, et ensuite parce que comme il n’a toujours pas Internet, pas de risque qu’il me lise1.

Frangin a un but dans la vie. Il veut devenir Maître du Monde. Certes, c’est assez banal, on en a tous un dans la famille qui veut faire son mariole. Sauf que là, Frangin avait des idées bien développées pour y arriver, notamment prendre le pouvoir à l’aide de ses dents. Le postulat de départ était que la dentiste lui avait dit : « ouuh, mais que vous avez de belles dents ! ». Tout fier, Frangin a aussitôt pensé à commercialiser un dentier fabriqué à partir de ses empreintes dentaires, ce qui lui aurait assuré richesse et soutien de la part des dirigeants du monde entier (qui sont les premiers concernés par une dentition parfaite, et une dentition tout court d’ailleurs). Petit à petit il aurait eu le monopole du dentier, puis il aurait imposé par ses soutiens que tout le monde porte un dentier, et à force il serait arrivé au sommet à coup de corruption, arrachage de dents et promesses au Colgate.

Ce rêve s’est malheureusement écroulé lorsque Frangin a appris qu’en fait il avait une dent pourrie.

Ne croyez pas pour autant que j’en sois attristé : après tout, le triste sort qu’il me réservait était d’importer une mine de sel à ciel ouvert en sibérie pour qu’y travaille. Un goulag rien que pour moi, m’a-t-il dit. Frangine, grande amatrice d’équitation, aurait été obligée de travailler dans une boucherie chevaline, ce qui aurait été très rigolo puisqu’à l’instar de ces écervelés amoureux du poney elle pense que manger du cheval c’est se préparer une damnation éternelle à coup sûr2. Quand aux Autorités Parentales (notez les majuscules respectueuses, car je suis un bon fils), elles auraient été exilées dans un paradis tropical où elles auraient eu à gérer une république bananière.

On ne sait jamais, des fois qu’un petit dictateur en puissance mais sans imagination nous lise, il pourra toujours embaucher Frangin comme conseiller spécial. Mais pour la partie où il est question de moi, il peut s’abstenir3.

 Note : Malgré les apparences, tout ce qui est narré ici est véridique.


  1. Je crois que quelque soit le fournisseur, quand il y a un problème de câblage c’est un peu la patate chaude, on tente de la refiler à son voisin pour s’en débarrasser. Sauf qu’en dégroupage total y a personne d’autre, alors le jeu consiste à faire pourrir la situation en attendant que le client excédé finisse par claquer la porte. 

  2. En même temps, elle m’a montré une revue de chevaux qui publiait une étude extrêmement douteuse disant que la viande chevaline était cancérigène. Comment voulez-vous que la jeunesse aille mieux si on lui bourre le mou de conneries, les rédacteurs de ce torchon devraient pourtant être conscients qu’ils ont des responsabilités envers leurs lecteurs. 

  3. En revanche, pour Frangine elle mérite de bosser dans une boucherie chevaline, ça lui fera les pieds. 

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Les lutins en vrai

Pondu le 13 avril 2007 - 3 commentaires

Ca fait depuis juillet 2005 que je suis membre du Royaume des Lutins. Ca fait donc plus d’un an et demi que je papote avec des gens sans les avoir jamais vu en vrai.

Je vais donc en voir quelqu’uns samedi soir, chez ce bon MQB (qui attend toujours avec impatience son WordPress sous Free) sur Paris. Bien évidemment, la noisette sera à l’honneur grâce à l’adjonction sur les  crêpes d’une bonne couche de Nutella.

Si ça se trouve, les lutins en vrai sont une belle bande de sociopathes qui aiment dévorer le foie de leurs invités. C’est une éventualité qui bien qu’étant peu probable n’est pas impossible. Mais j’ai trouvé la parade : si jamais je ne poste plus de notes sur ce blog pendant 15 jours prévenez la police, qu’elle aille voir ce qui se trame sombrement sur Lutins.net.

Il reste aussi la probabilité qu’ils soient des gens tout à fait normaux et que je passe une bien bonne soirée. Et je vais pouvoir voir si le roi a effectivement la même tête que son avatar.

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Bonjour, raccourcissez-moi le scalp s'il vous plaît

Pondu le 8 mars 2007 - 5 commentaires

Je suis allé chez le coiffeur aujourd’hui (ça c’est la partie où je raconte ma vie). Un salon de coiffure très simple, petit et convivial, tenu par deux mecs.

Et surtout, c’est silencieux et discret. Les conversations se font à voix normale, on n’est pas obligé de subir ce que les autres clients racontent, c’est un bonheur pour tous les semi-asociaux comme moi qui détestent faire la conversation pour ne rien dire.

Je ne sais pas si vous êtes déjà allé dans un salon de coiffure de base1, du genre Marjolaine Coiffure. Chez Marjolaine donc, il n’y a que des coiffeuses, un paquet de coiffeuses entassées dans un tout petit salon un peu miteux, où ça sent l’égout à cause des poils qui bouchent les éviers et où les produits sentent plus fort encore que les parfums bon marché des ménagères qui viennent pour la 12ème fois de la semaine se refaire la mise en plis hideuse de leurs cheveux complètement pourris par les excès de soins capillaires2.

Dans ce salon, il y a Marjolaine, la patronne. Pour la reconnaître c’est bien simple, c’est celle qui parle le plus fort. Car dans ces salons la hiérarchie s’établie à la puissance de l’organe vocal. Il y a toujours l’ancienne ensuite, qui est amie depuis 20 ans avec Marjolaine et qui ricane à tout bout de champ et assez fort pour provoquer des vagues de suicide. Son ricanement est d’ailleurs contagieux, puisque toutes les employées ricanent sauf la stagiaire, qui est nouvelle dans le métier et qui n’ose pas ouvrir la bouche devant le déferlement insipide de paroles que produisent ses collègues plus agées. Il y a ensuite toutes les autres, qui sont des clones avec des variantes de cheveux plus ou moins colorés et globalement hideux.

Et toutes ces femmes passent leur journée à parler creux. Leur conversation est vide de sens, sauf si on considère que les discussions de poivrots ont une portée philosophique (oui c’est du même niveau que les coiffeuses). Et bien sûr, elles attendent qu’un mec vienne se faire coiffer pour aborder le sujet des hommes. et vas-y que je te fasse des sous-entendus bien gras3, et que je critique les maris qui ne savent rien faire de leurs dix doigts, et que si elles n’étaient pas là on se demande comment ils se débrouilleraient, et qu’elles seraient bien mieux sans eux (Je ne commenterai même pas cette dernière affirmation, j’en deviendrais vite grossier sinon).

Bref, je considère ces salons-là comme mon Vietnam personnel. J’en ressors tout tremblant, soulagé d’être encore vie mais sachant au fond de moi que j’en ai gardé des séquelles psychologiques.

Mais ce n’est pas la seule raison qui me pousse à détester massivement mettre les pieds chez un coiffeur. Quand nous étions petits, Frangin et moi nous faisions coiffer dans un salon tenu par un homme d’un sadisme et d’une cruauté sans limites, le tout sous le nez de nos parents qui n’ont jamais rien vu. Cette homme, ce monstre tortureur d’enfants nous coupait les cheveux intégralement au rasoir droit. Il nous tirait les cheveux avec sa lame qui faisait un bruit horrible et prenait un malin plaisir à nous voir grimacer de douleur. Ca fait peut-être marrer les gens mais en attendant j’ai une réelle peur du coiffeur maintenant.

Mais je m’en fous désormais, j’ai réussi à trouver un coiffeur qui coiffe (bien), qui ne cause pas trop, où ma parano me fout la paix et où je paie un tarif extrêmement honnête. J’en arrive presque à ne pas paniquer quand je dois prendre rendez-vous4.

Des fois j’ai hâte d’être chauve quand même.


  1. Contrairement aux grands salons de coiffure avec des noms comme des prénoms, et où l’obséquiosité des employés rivalise avec le prix des prestations 

  2. Vous pourriez essayer de dire cette phrase à voix haute, mais vous finiriez par vous asphyxier, ce qui serait ballot. 

  3. Quel homme n’a jamais entendu dans ce genre de salon : « Ha ces hommes, tous les mêmes ! Ils ne pensent qu’à ça ! », le tout accompagné de gloussements affirmatifs tout en jetant un regard en coin au malheureux mec qui jure en son for intérieur qu’il ne reviendra plus dans ce piège à cons capillaire. 

  4. Oui, j’ai aussi peur du téléphone sous certaines conditions, comme celle-ci ou lorsque je dois appeler une administration, des gens que je ne connais pas… 

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Suppositions cosmiques

Pondu le 28 février 2007 - 7 commentaires

Je suis allé faire un tour sur copainsdavant et j’ai fait une recherche sur mon nom pour voir. Je suis tombé sur un homonyme dont je connaissais l’existence puisqu’on allait chez la même orthodontiste quand on était petit (même si on ne s’est jamais croisés). Le gars en question habitait à 30-35 bornes de chez moi (à la louche, je vais quand même pas regarder sur mappy pour vérifier l’exactitude cette information, qui n’a pour seul but que de vous indiquer qu’on était pas loin l’un de l’autre). Mais là où c’est plus fort, c’est qu’il y a un autre gars à Romorantin qui est l’homonyme de Frangin.

Alors si ça se trouve, Ces deux-là sont de la même famille. Les implications d’une telle découverte sont extraordinaires ! Pas pour vous parce que vous vous en foutez probablement, mais rendez-vous compte un peu :

Si tout celà est vrai, il y a aurait deux couples de Gallard* qui auraient eu à quelques années près l’idée d’appeler leurs enfants avec les mêmes prénoms ! C’est pas fou ça ?

* Oui je sais, on ne devrait pas donner ce genre d’infos sur internet, mais à l’heure qu’il est, n’importe quel petit Sherlock Holmes à la manque est capable de retrouver n’importe quoi sur n’importe qui grâce à Internet. Et à part cette histoire de traffic d’organes** en provenance de l’est, je suis totalement clean, aucune raison d’être parano à cause de ça donc***.

** Non je déconne hein, n’envoyez pas la police fouiller chez moi, il risqueraient de tomber sur des trucs autrement plus louches.** (oui, je viens d’inventer l’astérisque qui boucle sur elle-même)

*** Il reste toujours la possibilité qu’un psychopathe se serve de ces infos pour me retrouver et me faire la peau, mais là ce serait vraiment pas de bol.

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Un village qu'il est bien

Pondu le 21 février 2007 - 9 commentaires

En cherchant des photos de nature pour le blog, je suis tombé sur hébus.com. Et en bas de chaque page, on trouve des photos de jeunes filles célibataires pour faire des rencontres. Jusque là, rien d’anormal. En revanche, en regardant bien dans quel coin elles se trouvaient, j’en ai vu plein qui habitaient dans l’indre (c’est le département d’à côté). Et la plupart venaient d’un patelin nommé Pruniers.

Diantre, me dis-je en mon for intérieur. Que peut-il se passer à Pruniers pour qu’autant de jeunes femmes célibataires mettent leur annonce sur Internet. Pris d’un doute, j’investigue (ça se dit ?) et je tape Pruniers Indre dans mon ami Google. Et voilà sur quoi je tombe : Pruniers sur le Quid. La page affichée est en elle-même d’un désintérèt total, en revanche le nombre d’habitants est nettement plus en rapport avec notre affaire : 423 péquins !

Alors voilà : Si on se réfère à ces preuves, il y a dans l’Indre un petit village qui est entièrement habité par des femmes célibataires, qui ont toutes internet et qui ont posté leur annonce sur le même site de rencontre.*

Ce qui induit que l’exode rural constaté en région Centre est dû majoritairement aux hommes, qui délaissent leurs femmes et leurs filles pour aller s’abrutir d’alcool dans les grandes villes avec des « hôtesses » courtement vêtues venues de l’est, faisant baisser du même coup la natalité en France faute d’activité sexuelle suffisante en rase campagne.

Je m’adresse donc avec toute la solennellité dont je peux faire preuve aux hommes célibataires entassés en région parisienne et dans les grands centres urbains pour leur demander de quitter leur lieu de vie sordide et d’ aller s’enterrer à la campagne, où les attendent des soirées de débauche et de bals campagnards.

*Il y a toute fois une possibilité non-négligeable que le serveur de pub se serve de la géolocalisation par IP de mon poste pour déterminer dans quel coin je suis. Comme mon accès est un peu spécial, ce bougre croit que j’habite dans l’Indre (il aurait pu me mettre à Pékin ou Moscou, ce qui eut été plus dépaysant mais totalement à côté de la plaque). Ce bon vieux moteur de pub découvre alors qu’il y a des villes dans l’Indre, bien sûr ses concepteurs ne se sont pas embêtés à lui filer tous les patelins de France, il n’ en possède donc qu’une poignée à qui il distribue aléatoirement des annonces de jeunes femmes qui sont peut-être mariées depuis des années maintenant. Elles habitent probablement la région parisienne et se remplissent quotidiennement les poumons des déjections gazeuses de nos indispensables véhicules motorisés.

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