Bonjour, raccourcissez-moi le scalp s'il vous plaît

Pondu le 8 mars 2007 - 5 commentaires

Je suis allé chez le coiffeur aujourd’hui (ça c’est la partie où je raconte ma vie). Un salon de coiffure très simple, petit et convivial, tenu par deux mecs.

Et surtout, c’est silencieux et discret. Les conversations se font à voix normale, on n’est pas obligé de subir ce que les autres clients racontent, c’est un bonheur pour tous les semi-asociaux comme moi qui détestent faire la conversation pour ne rien dire.

Je ne sais pas si vous êtes déjà allé dans un salon de coiffure de base1, du genre Marjolaine Coiffure. Chez Marjolaine donc, il n’y a que des coiffeuses, un paquet de coiffeuses entassées dans un tout petit salon un peu miteux, où ça sent l’égout à cause des poils qui bouchent les éviers et où les produits sentent plus fort encore que les parfums bon marché des ménagères qui viennent pour la 12ème fois de la semaine se refaire la mise en plis hideuse de leurs cheveux complètement pourris par les excès de soins capillaires2.

Dans ce salon, il y a Marjolaine, la patronne. Pour la reconnaître c’est bien simple, c’est celle qui parle le plus fort. Car dans ces salons la hiérarchie s’établie à la puissance de l’organe vocal. Il y a toujours l’ancienne ensuite, qui est amie depuis 20 ans avec Marjolaine et qui ricane à tout bout de champ et assez fort pour provoquer des vagues de suicide. Son ricanement est d’ailleurs contagieux, puisque toutes les employées ricanent sauf la stagiaire, qui est nouvelle dans le métier et qui n’ose pas ouvrir la bouche devant le déferlement insipide de paroles que produisent ses collègues plus agées. Il y a ensuite toutes les autres, qui sont des clones avec des variantes de cheveux plus ou moins colorés et globalement hideux.

Et toutes ces femmes passent leur journée à parler creux. Leur conversation est vide de sens, sauf si on considère que les discussions de poivrots ont une portée philosophique (oui c’est du même niveau que les coiffeuses). Et bien sûr, elles attendent qu’un mec vienne se faire coiffer pour aborder le sujet des hommes. et vas-y que je te fasse des sous-entendus bien gras3, et que je critique les maris qui ne savent rien faire de leurs dix doigts, et que si elles n’étaient pas là on se demande comment ils se débrouilleraient, et qu’elles seraient bien mieux sans eux (Je ne commenterai même pas cette dernière affirmation, j’en deviendrais vite grossier sinon).

Bref, je considère ces salons-là comme mon Vietnam personnel. J’en ressors tout tremblant, soulagé d’être encore vie mais sachant au fond de moi que j’en ai gardé des séquelles psychologiques.

Mais ce n’est pas la seule raison qui me pousse à détester massivement mettre les pieds chez un coiffeur. Quand nous étions petits, Frangin et moi nous faisions coiffer dans un salon tenu par un homme d’un sadisme et d’une cruauté sans limites, le tout sous le nez de nos parents qui n’ont jamais rien vu. Cette homme, ce monstre tortureur d’enfants nous coupait les cheveux intégralement au rasoir droit. Il nous tirait les cheveux avec sa lame qui faisait un bruit horrible et prenait un malin plaisir à nous voir grimacer de douleur. Ca fait peut-être marrer les gens mais en attendant j’ai une réelle peur du coiffeur maintenant.

Mais je m’en fous désormais, j’ai réussi à trouver un coiffeur qui coiffe (bien), qui ne cause pas trop, où ma parano me fout la paix et où je paie un tarif extrêmement honnête. J’en arrive presque à ne pas paniquer quand je dois prendre rendez-vous4.

Des fois j’ai hâte d’être chauve quand même.


  1. Contrairement aux grands salons de coiffure avec des noms comme des prénoms, et où l’obséquiosité des employés rivalise avec le prix des prestations 

  2. Vous pourriez essayer de dire cette phrase à voix haute, mais vous finiriez par vous asphyxier, ce qui serait ballot. 

  3. Quel homme n’a jamais entendu dans ce genre de salon : « Ha ces hommes, tous les mêmes ! Ils ne pensent qu’à ça ! », le tout accompagné de gloussements affirmatifs tout en jetant un regard en coin au malheureux mec qui jure en son for intérieur qu’il ne reviendra plus dans ce piège à cons capillaire. 

  4. Oui, j’ai aussi peur du téléphone sous certaines conditions, comme celle-ci ou lorsque je dois appeler une administration, des gens que je ne connais pas… 

Je n'ai jamais lu un tel ramassis de conneries, vite je commente !


Joyeuse St Raoul

Pondu le 14 février 2007 - 5 commentaires

Pourquoi la St Raoul alors qu’aujourd’hui c’est la St Valentin ? Hé bien Boulet a intronisé dans son blog un remplaçant à Cupidon pour que les célibataires ne se sentent pas délaissés. C’est ici : http://www.bouletcorp.com/blog/index.php?date=20070214

La St valentin, c’est vraiment une fête qui sert à rien. Parce que question : alors qu’est-ce qu’ils en ont à foutre de la St Valentin les amoureux ? Réponse : Rien ! Bah oui, ils n’ont pas besoin d’un jour précis pour se faire des cadeaux, s’inviter au resto et faire l’amour toute la nuit(dans mes rêves oui…).

Non, la St Valentin a été créée pour remplacer une fête paienne de la Fertilité (source). Hé ouais, c’était un jour consacré au sexe avant que la sainte église catholique ne vienne fourrer son nez dedans. Donc à l’origine, c’était plus une fête pour permettre aux célibataires de s’envoyer en l’air qu’une fête consacrée à ceux qui sont déjà ensemble.

Donc pour résumer, si vous êtes amoureux profitez-en même si c’est bidon. Si vous ne l’êtes pas, il doit bien y avoir des soirées partout en France spéciales célibataires. Et si comme moi vous ne voyez pas l’intérèt de ces soirées où toutes les conditions sont réunies pour faire les mauvais choix, restez chez vous à méditer sur l’ingratitude de l’humanité à votre égard.

Pour ma part, Elodie a choisi ce jour pour faire annuler notre PACS. Si c’est pas avoir le sens du symbole ça… :neutral:

Edit observateur du roseau contrit : Une femme aimable comme une porte de prison nous a reçu, nous a fait signer un papier, a photocopié nos cartes d’identité et nous a remis un papier comme quoi le PACS était annulé. Et malgré toute ma concentration, je suis toujours incapable d’enflammer du papier ou des gens par la pensée…

Je parle souvent pour ne rien dire, vite je commente !


La Hotline, un sujet brûlant.

Pondu le 9 février 2007 - 1 commentaire

Je m’étais souvent demandé pourquoi on appelait un numéro de support et d’aide ‘hotline’. Je fais désormais partie des privilégiés qui savent.

Notre système informatique est complètement saturé en ce moment, résultat prévisible d’une politique plus que foireuse d’ajouter des tas de gens sur le système sans en augmenter ses capacités, additionné à un plan de formation pour les informaticiens totalement inexistant.

Bilan : les gens appellent le service info et se plaignent. Et je sais du coup pourquoi on appelle ça hotline : au bout d’une journée passée à répondre aux appels, l’oreille comme le combiné sont surchauffés. Réellement.

2e bilan : on va faire appel à des experts qui vont venir nous filer un coup de main, refaire entièrement notre système, nous former et empocher au passage la bagatelle d’un peu plus de 30 000€. Sans compter la perte de productivité de temps dûe à l’indisponibilité de l’informatique, et les délais nécessaires pour refaire ce qui n’a pas pu être sauvegardé.

3e bilan : j’ai des envies de meurtre de plus en plus fréquentes, et j’ai l’impression d’avoir couru un marathon quand je rentre chez moi le soir.

Merde, j’ai pas signé pour ça moi. A l’origine, ça devait être un boulot peinard avec des horaires tranquilles ! Au moins si on me disait « sale planqué de fonctionnaire », je pouvais répondre « oui, c’est vrai. Et je t’emmerde superbement. ». Maintenant je suis limite scandalisé, et surtout frustré de savoir que si je démens personne ne me croira… :x

Et comme ce n’était pas un post très marrant, je rajoute un prout à la fin : prout.

Je veux payer moins d'impôts, vite je commente !


Malédiction personnelle et vidage de meubles

Pondu le 4 février 2007 - 1 commentaire

Ce matin Elodie est venue déménager ses meubles, qui encombraient pas mal mon chez-moi. Ca fait tout vide maintenant, mais en fait j’ai l’impression de moins y étouffer, que c’est plus clair et épuré. J’ai pas pu m’empêcher de pleurer quand je suis revenu chez moi juste après l’avoir déménagé, ce qui prouve bien que malgré mes efforts acharnés je n’ai toujours pas réussi à l’oublier. Je ne perd pas espoir, même si son souvenir est tenace je finirai par le mettre au placard.

Et en fait c’est ce qui m’énerve le plus : pourquoi je regrette une fille qui ne me respecte même pas. Je ne reviendrai pas sur la façon dont elle m’a quitté, et pas plus tard que jeudi dernier j’ai ramené un meuble chez ses parents pour elle parce qu’elle en avait besoin (il a fallu le descendre d’un grenier, le hisser dans la voiture et tout) à 9h du soir pendant que mademoiselle était partie s’amuser. Et pas un merci ensuite.

Trop bon, trop con.

Le con de l’année même. Je n’arrive même pas à la détester, c’est quand même incroyable. Je suppose que c’est ma malédiction personnelle (on en a tous une), je suis incapable d’être sciemment méchant.

Bon, alors maintenant que son souvenir ne rôde plus dans les meubles, j’ai bon espoir d’enfin avoir le dessus. Peut-être pas au point d’être capable de m’amuser en sa présence pour l’instant (ce qui fait que j’évite de me retrouver en soirée avec elle, même si du coup je ne vois plus mes amis).

Tous les gens qui connaissent ma situation me disent : trouve toi quelqu’un. Alors ok. C’est parti. Jeune homme de 26 ans, brun, 1,87m avec humour moisi cherche fille grande, avec yeux clairs et grosse poitrine si possible. Connaissance de Calvin et Hobbes souhaitée.

Hum, je vais plutôt en acheter une en Russie… :neutral:

Je connais personnellement Chuck Norris, vite je commente !