Je vis dans mes cartons

Pondu le 25 mars 2008 - 7 commentaires

Si vous lisez attentivement ce blog, d’abord merci. Ensuite, vous vous dites sans doute : « Tiens, mais ce brave Dric doit être déménagé maintenant ! comment se fesse qu’on n’a pas eu de note sur son nouveau DricHome ? »

Vous allez encore pouvoir vous poser la question quelques temps encore puisque je suis toujours à St Doul’. Résumons un peu les faits : Nous aurions du pouvoir coloniser les lieux au 1er mars, mais la proprio par une sagesse confinant à la voyance éclairée a préféré repousser au 15 mars. Sage décision, puisqu’au 15 mars l’appart n’était toujours pas dispo. Nous à Driczone.net sommes des journalistes engagés, nous n’hésitons pas à mouiller la chemise et parfois le slip kangourou pour aller au fond de l’info. Nous avons donc joint la proprio au téléphone :

– Oui bonjour Madame ****. Ici la rédaction de Driczone.net. Nous voudrions savoir quand l’appartement **** à St Martin sera disponible ?
– hzjhj hzfjhzjkefh jhzej zher hz jhzejfhje jzgejzhjghez…
– Euh… Excusez-moi un instant…. Paulo ! Oui, Paulo ! Tu pourrais éviter de flouter la voix de Mme **** ? Surtout une fois à l’écrit, ça donne vraiment n’importe quoi. Ouais merci, encore une bourde comme ça et t’es viré coco ! Madame **** ? Oui, pourriez-vous nous répéter s’il vous plaît ?
– Oui euh… c’est à dire que… nous avons un souci avec l’électricité. La conformité de l’installation électrique n’a pas été vérifiée encore, et elle ne passera que la dernière semaine de mars et…
– VOUS BLUFFEZ MME **** ! Nous avons déjà contacté EDF qui nous ont dit : Qui ? Nous ? Boah, ça m’étonnerait.
– Comment ? Mais pas du tout, je…
– Avouez ! Inutile de bobardiser1 comme vous le faites !
– D’accord. La vérité c’est qu’une invasion extra-terrestre a entièrement détruit votre appartement. A la place il y a un gigantesque nounours en guimauve qui chante inlassablement des vieux tubes de Michel Sardou.
– Mais c’est horrible !
– Je ne vous le fais pas dire, surtout qu’il chante encore plus faux que l’original.
– Et quand pourrez-vous reconstruire ?
– Dès qu’il aura fini son récital. D’ici la fin mars ça devrait être bon, il chante en accéléré.
– Merci Madame ****.

En attendant on vit un peu dans les cartons là…

Note : Cette note a été rendue possible par une incroyable technologie de filtrage audio/texto brevetée que nous avons acquéri à prix d’or. La simplicité de cette technique permet le filtrage temps réel de n’importe quel nkkllkj jdfkljkl skd jks kh sdh fhsjkhdjkfhg… Paulo ?

Paulo ? Oui, t’es viré coco.


  1. L’autre jour on cherchait avec Frangin comment ça s’appellait un type qui invente des mots. Je ne sais toujours pas mais si vous connaissez la réponse merci de nous abreuver de votre science dans les commentaires. 

Je n'ai jamais lu un tel ramassis de conneries, vite je commente !


Invasion en cours

Pondu le 4 février 2008 - 7 commentaires

Il m’en est arrivé une bien bonne ce week-end. Figurez-vous que j’étais là, tranquille chez moi avec ces cons de chats quand à coup on sonne à la porte. Intrigué mais confiant, j’ouvre et tombe nez-à-nez avec une petite brune chargée de valises et de sacs. J’étais prèt à lui claquer la porte au nez en disant que je n’étais pas intéressé par ses tapis, mais elle a forcé le passage en grognant que c’était lourd les sacs et que je pourrais l’aider. Vous imaginez bien mon désarroi, la demoiselle semblait visiblement me connaître.

Une fois entrée, elle a jeté un regard vaguement dégoûté tout autour d’elle avant de grogner que c’était pas très rangé, puis elle a viré les chats du canapé (les pauvres en étaient outrés) pour s’y vautrer, pendant que je restais l’air stupéfié et un peu idiot devant elle. Elle m’a fait vrer mes affaires de mon armoire pour y mettre les siennes et elle a même changé mon réveil1.

Sans vouloir me l’avouer complètement, je crois qu’une fille s’est installée chez moi…

Albane débarque


  1. J’y gagne au change celà dit, donc je ne vais pas me plaindre. Enfin pas trop. 

Je suis fan de chats, vite je commente !


J'ai failli mourir de la peste vendredi soir

Pondu le 4 décembre 2007 - 18 commentaires

Je me suis découvert un autre super-pouvoir récemment : mon inconscient sait quand je vais tomber malade, et il me pousse à poser un jour de congé pour quand ça arrivera.

En effet dans la semaine dernière, je me rend compte que j’avais posé mon vendredi. Alors vous allez dire : « Mais quel boulet, il sait même pas quand il est en vacances ! ». Bah oui, c’est l’avantage d’avoir un boulot qui me plaît avec des horaires flexibles et un environnement de travail sympa et sans pression1. Arrive le jeudi soir, je suis tout content d’être en week-end, et pour fêter ça je me pose dans le canapé pour une soirée télé (j’ai une vie palpitante, mais pas toujours).

Et là, c’est le drame. Un vieux mal au bide m’assaille2. Suivi de près par une sympathique envie de renvoyer mon contenu gastrique, le tout saucé par une petite fièvre assez discrète pour ne pas remarquer qu’elle mais suffisante pour mettre en valeur le fait qu’il y a quelque chose qui cloche dans la superbe mécanique de pointe qu’est mon corps.

Je me traîne donc jusqu’à ma chambre, tout en évitant de me vautrer largement dans l’escalier, et je tombe sur le lit comme un immeuble sur une vieille dame. Et là j’ai fait un rêve assez étrange dont je vais bien évidemment vous narrer le contenu :

Dans ce rêve je suis moi, mais en tout petit. je me balade dans mon corps, entouré par une armée de schtroumphfs rouges qui s’en vont combattre le terrible mal qui me ronge affreusement3. Je les suis donc, en évitant de me faire écraser par les gros chars d’assaut en forme de lapin de pâque en chocolat blanc. Ca et là se dandinent d’impressionnants poulets de guerre alors que des éléphants de chasse nous survolent.

Tout ce petit monde file vers l’estomac, qui contrairement à ce que je pensais n’est pas une sorte de poche pleine de liquide nauséabond, mais un vaste champ un peu boueux au centre duquel règne une pagaille intense. Mes troupes corporelles se jettent contre l’armée adverse, qui est composée de minimoys verts pâle, de sumos en gélatine, de monstrueux poneys en réglisse et d’autres horreurs variées et suintantes.

Ca hurle, ça piaille, ça s’insulte dans des langues fleuries avec des mots qui ne le sont pas moins. Les combattants font leur boulot non avec des armes mais en bouffant leurs adversaires. C’est impressionnant de voir mes schtroumpfs ouvrir des gueules béantes et gober quasiment en totalité les minimoys ennemis. Les morts et les bouts de viande fusent un peu partout. Bizarrement je n’ai pas peur, au contraire. Je goûte un bout de poney, m’aperçois que c’est pas mauvais, et me lance dans l’action. Je mords, je broie avec mes énormes chicots, je m’amuse comme un petit fou.

Enfin jusqu’à ce que je tombe contre le général de l’armée ennemie, un gigantesque ballon de volley coiffé de la couronne royale des lutins. Mes troupes se cassent littéralement les dents dessus sans parvenir à le mettre à mal. C’est alors qu’au beau milieu du champ de bataille, j’entends des voix faire des jeux de mots d’une vilainie absolue. Je vois Atchoum, Norbert et Tom Pouce s’avancer en devisant tranquillement, et le général ennemi se dégonfler à vue d’oeil devant la puissance et la majesté de ces petits êtres poilus et courtauds.

Ensuite je me suis réveillé. Avec la bouche pateuse et un morceau de sumo coincé entre les dents. Les deux lutins et le nain étaient toujours en train de papoter sur le lit.

Ensuite je me suis réveillé. Pour de bon cette fois. Et j’ai promis de ne jamais plus essayer de mélanger du nutella avec de la sauce de soja, c’est vraiment trop fort pour moi.

La morale de cette histoire, c’est que raconter des rêves qui ne se sont même pas vraiment produits sur un blog fait tomber sa voiture en panne, la mienne refuse obstinément de démarrer. Même si je la menace de la changer par une saxo bleue qui n’a plus de freins.


  1. J’espère bien susciter une ou deux jalousies avec cette réplique. Pour toute lettre d’insulte, merci d’envoyer ça à Neitanodichou@lutines-en-folie.net. 

  2. Puisqu’on parle d’ethnie africaine, le film que j’ai regardé s’appelait shooting dogs et raconte le massacre des Tutsi par les Hutus a Rwanda dans une école. 

  3. J’en rajoute un peu, c’est pour le côté grand spectacle. 

Je suis un spammeur, vite je commente !


La Terrible Bande des Jardiniers Cruels

Pondu le 13 novembre 2007 - 6 commentaires

Les quelques bloggueurs qui viennent se perdre ici ne manqueront pas d’opiner du chef à la lecture de l’affirmation suivante : les blogs ça sert à évacuer la frustration.

Alors voilà mon terrible problème : les mecs du service jardin de l’hôpital sont des abrutis passablement dénués de bon sens. Il se trouve qu’à l’automne, les arbres perdent leurs feuilles. Rien d’extraordinaire à ça, c’est même assez bucolique. Les feuilles ainsi tombées doivent cependant être balayées, et c’est là que le service jardin entre en scène.

Ils disposent pour les aider dans cette tâche de gros souffleurs bruyants, ce qui permet d’amener les feuilles là où ils veulent sans avoir à balayer comme de vulgaires euh… balayeurs. La scène se passe sur le parking où je gare ma voiture, c’est un parking en terre ombragé et tranquille. Ceux qui ont déjà vus la Dricmobile le savent : la propreté de ma voiture n’est absolument pas une priorité pour moi. Néanmoins, je suis assez contrarié lorsqu’on me la salit intentionnellement, comme la semaine dernière où ces petits sacs à crotte ont trouvé le moyen de nettoyer les feuilles du parking alors que des voitures étaient garées dessus. Dont la mienne bien évidemment. Leurs souffleurs ont soulevé des montagnes de poussière qui sont venues s’abbattre sur la Dricmobile, la salissant de façon éhontée.

Bien sûr, les forbans n’avaient pas prévenus de leur méfait, et ils se sont bien gardé de le signaler ensuite. Le lendemain, alors que j’allais discuter pour passer le temps dépanner un ordinateur en panne, j’ai croisé les mecs du jardin. Et bien tu me crois, tu m’crois pas mais y en a un qui m’a fixé de ces petits yeux cruels. Et j’ai bien vu dans son regard qu’il me narguait. Il savait que je savais qu’il était coupable, et ce con me rigolait au nez.

Pour la suite de ce récit les gars du service jardin seront appelés la Terrible Bande des Jardiniers Cruels. Le jardinier avec les petits yeux cruels sera leur chef, nommé le Cruel Petit Jardinier.

Donc, le Petit Jardinier Cruel m’avait lancé un défi que je me devais de relever car il blessait farouchement mon ego démesuré. Ce qu’il ne savait pas, c’est qu’il n’avat pas affaire à un type ordinaire. Il ignorait tout de mon identité secrète, un super-héros dont les louanges étaient chantées dans diverses tribus d’Amazonie et du Tibet, le Touriste1 !

Mais il était encore trop tôt pour le lui révéler. Je devais d’abord découvrir qui ils étaient, quels étaient leurs sombres buts, et d’où ils venaient. Pour trouver toutes ces réponses, il me fallait l’aide d’un oracle. Je ne sais pas si vous le savez mais il existe une association communale des oracles à St Doulchard, leurs tarifs sont très abordables et ils comptent relativement peu de charlatans dans leurs rangs. L’oracle que j’ai consulté m’en a appris de belles, notamment que ma voisine du bout de ma cour était en réalité une ancienne grande prêtresse du terrible dieu Guacamol. J’ai aussi appris que la Terrible Bande des Jardiniers Cruels étaient des Ouzbeks, outrés et vexés que j’ai fait une note sur leur minable petit pays2. Leur but n’était donc autre que de me discréditer vis-à-vis de mon ego afin de provoquer la fin du monde dans un gigantesque paradoxe, tout en révélant au monde entier qui de l’éléphant ou du rhinocéros est le plus fort.

Je devais réagir, ce que je fis en allant aux toilettes car les révélations de l’oracle prennent du temps et je me retenais depuis au moins trois heures3. Ensuite, je retournai à l’hôpital (qui est mon lieu de travail, je vous le rappelle) en tentant de rester impassible suite à ces terribles informations. J’avais cependant un grand avantage, c’est qu’ils ne savaient pas ce dont j’étais capable. Je devais donc frapper vite et avec une violence extrême. Ni une ni deux, je filai aux toilettes, non pour soulager ma vessie mais pour enfiler mon costume du Touriste.

Je bondis hors du bâtiment de l’informatique tel une puce hors d’un chien qu’on lave, et me campai fièrement au milieu de la cour. Enfin jusqu’à ce que je me rende compte qu’être torse nu dehors avec une température frôlant les 5°C est d’une stupidité absolue. C’est donc complètement gelé que j’entrai dans le repère secret de la Terrible Bande des Jardiniers Cruels, dont l’entrée était indiquée par un panneau : « Service Jardin, merci de ne pas laisser cette porte ouverte car il fait froid dehors. ». A l’intérieur toute la bande fit cercle autour de moi, me menaçant de divers objets allant de la fourche au sèche-cheveux, en passant par un fromage bulgare.

** Comité de censure pour une culture française exacerbée et snobinarde **

Bonjour. Cette note étant classée Tout public, sauf les aveugles et les enfants ne sachant pas lire, nous ne pouvons cautionner la débauche de violence extrême contenue dans le contenu censuré par nos soins. Merci de veiller à l’avenir à ce que vos notes soient plus édulcorées. Nous vous recommandons également d’éviter de mentionner vos problèmes de vessie qui reflètent votre vulgarité.

** Merci de votre attention **

Le Cruel Petit Jardinier, en sang, m’implora de l’achever sans lui faire subir les horribles tortures que j’avais exercé sur ses sbires. Bien évidemment, je ne l’écoutai pas et il mit longtemps à mourir.

La morale de cette histoire d’une stupidité sans borne, c’est : « Ne videz pas vos enfants avec l’eau du bain« .


  1. Voir la note sur les super-héros. Et ne comptez pas sur moi pour vous l’indiquer, démerdez-vous tout seul. 

  2. Alors là si vous avez bien compris, je suppose que vous ne vous attendez même pas à ce que je vous mette le lien ici. Et vous avez bien raison. 

  3. Une lectrice, membre du Mouvement pour une Vie Inutile mais Pieuse, m’a envoyé ceci il y a quelques jours : « Monsieur, je tiens à vous faire part de notre mécontentement. Vous faites preuve d’une remarquable vulgarité et je suis sûre que dans votre prochaine note vous allez en être réduit à nous parler de vos problèmes de vessie ! Je ne vous salue pas, et je vais même jusqu’à vous conchier copieusement. Avec tous mes respects, Georgette« . Ne voulant pas la décevoir, je me dois donc de mentionner dans ce récit épique mon passage au pipi-room. 

Je suis fan de chats, vite je commente !


Le taf contre-attaque

Pondu le 15 août 2007 - 11 commentaires

J’ai bien étudié la question, et il n’est matériellement pas possible d’être en vacances toute l’année sans être soit très riche, soit très pauvre (et tant qu’à faire, je préfère encore ne pas faire le touriste à l’année et ne pas me situer dans la deuxième catégorie). J’avais trois semaines de congés durement gagnés qui ont filé plus vite qu’un chat qu’on arrose.

C’est donc la mine basse que j’ai repris lundi le chemin du boulot. Ce n’est qu’en descendant de ma voiture que je me suis rendu compte qu’en fait de voiture, la mienne était toute seule sur le parking. Interloqué, j’ai vérifié la date1, mais on n’était pas du tout dimanche.

A cet instant, je me suis dit qu’ils étaient tous partis en vacances et que j’aurais la paix. J’ai failli avoir raison, j’ai juste déchanté lorsque j’ai ouvert mes mails, le nombre de messages non-lus de trucs à faire dépassait largement le nombre de partisans de la peine de mort au Texas2. Ca aurait pu être un cas parfait d’ascenseur émotionnel, mais un lundi de retour de vacances il m’est impossible de ressentir quoi que ce soit à part une légère nostalgie et une immense lassitude.

Mardi c’était pas mieux, j’avais encore moins envie de bosser. Heureusement, j’avais aussi moins de trucs à faire. Et c’est là, au détour d’un dépannage à distance au téléphone ayant failli tourner au drame3 que j’ai compris le sens de l’histoire de l’humanité : les grands héros, personnages bons ou méchants de notre espèce ont tous invariablement choisi de faire des grandes choses à leur retour de vacances. Si vous ne me croyez pas vous n’avez qu’à regarder dans le Poney Magazine de juin 96, ils ont fait 30 ans de recherche (soit autant que pour le Nutella, si c’est pas un signe de sérieux ça) pour arriver à la même conclusion que moi (sauf que moi ça m’a pris seulement 10 minutes – aimer les chevaux diminue vos facultés mentales, on ne le dira jamais assez).

J’en étais donc là, près à bondir de mon siège pour voler à la rencontre du destin monumental et glorieux qui me tendait les bras. L’intensité du moment était semblable à celle qu’on ressent lorsqu’on est sur le point d’écraser le moustique qui nous a pourri la vie toute la nuit. Mais le coquin de sort a fait qu’il était l’heure d’aller manger, et on ne rigole pas avec la bouffe. Bon appétit bien sûr4.


  1. Il n’est pas impossible qu’à un moment dans ma vie je me trompe de jour, je sais que j’en suis capable. Du coup il m’arrive assez régulièrement et avec une pointe d’angoisse de vérifier quel jour je suis. 

  2. Soit la totalité des habitants du Texas sauf les condamnés eux-mêmes, et encore certains pensent que tous les autres devraient être exécutés sauf eux. 

  3. Je pourrais vous détailler tout ça mais c’est vraiment pas intéressant. 

  4. A ce propos, sir vous allez fureter ici vous verrez les faciès les plus vilains du monde, à croire que France 3 n’aime vraiment pas cette émission et qu’elle veut la torpiller en sous-main par le biais d’une présentation hideuse des présentateurs. 

Je veux payer moins d'impôts, vite je commente !