Le baiser de Neptune

Pondu le 16 mars 2018

Il est certaines expressions très jolies qui ne sont absolument pas utilisables en haute société, comme lors de dîners d’ambassadeurs avec Ferrero Rochers et tout. Pour la même raison, ne vous fiez pas au titre poétique de cette note, car on va comme d’habitude sombrer dans le pipi-caca. L’expression du jour que nous allons voir aujourd’hui s’appelle le Baiser de Neptune.

Qu’est-ce que le Baiser de Neptune ? Mettons-nous en situation :

Pris(e) d’une envie pressante de faire la grosse commission (je vous avais prévenu qu’on allait pas faire dans le truc classe), vous vous enfermez aux toilettes. Vous poussez, poussez, vous lâchez même un petit grognement dans l’effort. Tout à coup votre étron tombe en chute libre, semblant peser des tonnes. L’impact avec l’eau des toilettes est monumental, les hôtes chez qui vous pondez cette horreur1 peuvent entendre le plouf à travers la porte, le couloir et les rires des convives.

Mais l’onde de choc provoque une remontée d’eau froide qui vient vous éclabousser désagréablement le derrière. Et bien le Baiser de Neptune, c’est ça.

Pour reprendre une définition correcte :

le Baiser de Neptune est l’éclaboussement d’eau qui survient sur vos délicates petites fesses lorsque vous lâchez un étron conséquent dans les toilettes.

Alors pourquoi ce nom ? Et bien parce que Neptune est la divinité romaine des eaux vives et des sources.

Petit aparté qui a toute son importance si on veut éviter des débats interminables et sanglants du type « Mais qui de l’éléphant ou du rhinocéros est le plus balèze ? » : on appelle également ce phénomène la Caresse de Poséidon, celui-ci étant le dieu des mers dans la mythologie grecque.

Alors faut-il dire Baiser de Neptune ou Caresse de Poséidon ? On pourrait dire les deux. D’ailleurs faites-le, je m’en moque. Mais le Baiser de Neptune est plus mieux pour plusieurs raisons :

  • Neptune, c’est plus facile à dire que Poséidon. Quand vous placez l’expression dans une conversation banale, souvent au terme d’une soirée passablement arrosée, ça fait toute la différence.
  • Neptune et Poséidon sont un peu le même truc, vu que les Dieux romains et grecs sont souvent pompés l’un sur l’autre. Mais il y a pourtant une différence : Neptune est le dieu des eaux douces, alors que Poséidon celui des eaux salées. Je ne sais pas pour vous, mais chez moi les toilettes sont alimentées en eau douce. Du coup c’est complètement ridicule de penser que le dieu des mers va remonter les fleuves, les rivières et les canalisations juste pour venir vous faire un bisou alors que Neptune est déjà là à glander dans le coin.
  • On parle d’eau, d’humidité et tout ça, alors pourquoi employer le terme « Caresse » ? C’est ridicule, on a affaire à un baiser, c’est évident.

Pour vous montrer le phénomène en images, voici une petite illustration que je ne peux malheureusement pas sourcer vu qu’elle existe sur une foultitude de sites et que je n’ai pas pu en déterminer la véritable origine :

Ne cliquez pas sur cete image, vous vous feriez éclabousser

Le Baiser de Neptune, une illustration toute en poésie.

 

Maintenant qu’on a décrit admirablement le phénomène, comment l’éviter ?

  • En utilisant des toilettes sèches. Je sais, c’est extrême, pas confortable, ça pue quoi qu’en disent les adeptes de la chose et ça demande de la maintenance en plus.
  • En mettant du papier toilettes dans la cuvette avant de procéder à l’évacuation de vos intestins. Mais pour que ce soit efficace il faut en mettre beaucoup, et si vous êtes pressé(e)s c’est infaisable.
  • En visant la porcelaine plutôt que le trou, mais ça laisse de sacrées traces de pneus pas faciles à essuyer, qui nécessiteront sans doute plusieurs chasses d’eau pour en venir à bout.
  • En interceptant la crotte avec la main avant qu’elle ne tombe. Mais c’est dégoûtant.
  • En retenant la crotte avec votre sphincter avant qu’elle ne tombe, pour minimiser l’ampleur et la vélocité de la chute. L’avantage c’est que ça fait bosser un muscle qui a tendance à se relâcher avec l’âge donc c’est très bien. L’inconvénient c’est que ça demande de la dextérité et de l’expérience avant d’être pleinement opérationnel, et que le résultat est loin d’être garanti parce que ça va dépendre de tas de facteurs comme la consistance de l’étron, son diamètre, sa dureté, etc. On rentre dans un truc d’expert là, et à part quelques fanas de performance, ça ne va pas intéresser la plupart des quidams qui veulent juste « poser leur pêche ».

Mes lecteurs réguliers (qui n’existent pas d’ailleurs, vu que pour ça il faudrait que j’ai un rythme de publication qui soit lui aussi régulier…) se demandent déjà où est passé la photo de jolie fille à moitié nue.

Je ne sais pas si vous avez analysé la structure de cette note2, mais plus on avance et moins c’est classe.

Du coup pour la dernière image qui va clore la note, je finis en beauté :

Ne cliquez pas sur cette image, vous pourriez être éclaboussé(e)

J’ai du mal à comprendre comment on peut mettre ce genre de choses en scène, mais je ne vais pas me plaindre puisque ça me fait une illustration.

 


  1. On est bien d’accord qu’on est dans une situation fictive en tout cas pour ma part. Je suis très territorial pour ce genre de choses et j’ai un mal fou à faire caca chez les autres. Mais c’est arrivé et je sais que les plus libres d’entre vous n’ont aucun scrupule à pourrir les toilettes des autres. 

  2. Et en plus je doute que ça soit un jour vu en classe de collège, vous savez, ces fameuses heures de français pendant lesquelles on essaie de déterminer tous les trucs alambiqués qu’a voulu dire l’auteur d’un texte, alors que tout le monde sait qu’en vrai il a écrit ça parce que ça lui venait comme ça dans la tête et que si il a pu vouloir faire passer un message, personne ne fait passer 20 messages en un paragraphe et qu’à part l’interprétation la plus évidente le reste c’est de la masturbation de cerveau… 


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